Foreign Diplomats est un groupe indie rock composé de cinq gars originaires des Laurentides dont le succès est en grande progression.
Apparut en octobre 2015, Princesse Flash est leur premier album qu’ils ont joué dans les différentes salles de spectacle du Québec et à Toronto. Ayant maintenant un contrat avec Indica ils ont eu la chance de faire la première partie d’Half Moon Run devant une foule de 10 000 personnes lors du dernier Festival d’Été de Québec (FEQ), ainsi que de participer au Festival Osheaga à Montréal. Ils sont maintenant de retour le mercredi 16 novembre prochain à l’Anti bar de Québec suite à une tournée européenne et mexicaine. De ce fait, j’ai eu la chance de m’entretenir avec Élie Raymond, chanteur et créateur de Foreign Diplomats, afin de parler de leur expérience à l’international et de la montée de leur succès.
Tournée européenne et au MexiqueEntre la France, la Suisse et l’Allemagne Élie a qualifié leur tournée européenne comme un classic tour entre gars dans une vanne ben tassé à se promener d’une ville à une autre, d’hôtel en hôtel. « Ç’a été difficile par moment, car les salles n’étaient pas toujours remplies, mais la réponse des gens nous permettait d’avoir du fun. C’est vraiment un beau trip qu’on a vécu ».
J’avais prévu lui demander si le public à l’international était sensiblement le même qu’au Québec, mais Élie m’a devancé en m’expliquant justement que leur plus grande surprise fut la réponse du public européen, surtout en France, qui est beaucoup plus à l’écoute qu’au Québec. « Je ne sais pas si c’est une question de culture, mais ici au Québec c’est beaucoup plus de party, les gens sont bruyants, on aime parler, on est excité par ce que la musique nous procure. En Europe, les gens écoutent jusqu’à la dernière note, nous laissant parfois perplexes lorsqu’on retourne en backstage. C’est quand on revient qu’on réalise qu’on a bien faite par le biais de leurs applaudissements ».
Les gars ont terminé leur tournée européenne en Allemagne avec Hein Cooper et une salle remplie, ainsi qu’un spectacle sold-out lors du Festival Reeperbahan. Ils se sont ensuite dirigés vers le Mexique. Là-bas, ils avaient la scène à eux n’ayant pas fait de première partie comme en Europe. Je voulais savoir leur moment fort de leur tournée internationale et j’ai sentie dans la voix d’Élie l’excitation que lui a procurée cette expérience, en voyant bien qu’il n’avait pas encore réalisé le nouveau succès de Foreign Diplomats. « Au Mexique, dès notre premier spectacle au Festival Guanajuato nous avions une foule de 5 000 personnes, dont plusieurs fans nous attendaient à la fin pour des photos et des autographes. On a même signé une guitare ». Suite à ce spectacle, l’interaction avec le public fut la même dans les autres villes prévues, où la foule mexicaine connaissait déjà les paroles de leurs chansons.
J’ai ensuite demandée à Élie ce qui, selon lui, leur a permis de leur faire connaître sur la scène internationale ? Inévitablement, nous sommes dans une ère technologique où la musique est de plus en plus accessible par le biais des réseaux sociaux. « Dès notre annonce, notre page Facebook gagne en popularité. Selon moi, c’est la curiosité des gens qui fréquentent les festivals de musique ».
Il est clair que leur participation au festival Osheaga cet été leur a également assuré une pente montante en performant devant 5 000 personnes. « C’est sûr que ça se met bien dans un CV, on s’en vente, mais nous sommes toujours étonnés d’avoir eu autant de monde qui sont venu nous voir jouer pendant que plein d’autres bons bands de bonne qualité jouaient en même temps sur d’autres scènes du site ».
InspirationLa musique évolue non seulement dans le temps, mais avec l’apogée de certains groupes qui influencent les nouveaux comme Foreign Diplomats vers une lignée montante. J’ai questionnée Élie à savoir s’il avait eu la chance de rencontrer des musiciens qui inspirent le groupe, comme ils jouent dans des festivals de grande envergure. Il m’a répondu qu’il a côtoyé des artistes de leur niveau, qui vivaient la même expérience, ce qui leur a permis de faire de belles rencontres. « On est encore au stade où l’on va regarder nos idoles en spectacle ». Élie est resté très rationnel dans son idée en évoquant la réalité du milieu artistique en 2016. « Nos idoles sont en train de disparaître, David Bowie, Prince, même Léonard Cohen cette semaine, et ça, ce n’est pas seulement dans le monde de la musique ». Selon lui, ce n’est pas parce qu’on a du succès que l’on va forcément faire partie de la vie de nos inspirations, « pour l’instant on se contente de triper dans leur spectacle », m’a-t-il mentionné.
Nouvel album ?
Ce sont Wolfparade, Radiohead et LCD soundsystem qui inspire les rythmes indies et alternatifs de Foreign Diplomats. « J’écris toujours, nous avons déjà 30 chansons en attente d’enregistrement. Voir du pays m’a beaucoup inspiré également ». Si on reste à l’écoute dans leur spectacle, les gars nous glissent quelques nouveautés. « Une chanson, ça évolue faut l’intégrer pour qu’elle devienne quelque chose de grandiose ». C’est là que j’ai senti que l’enregistrement d’un nouvel album n’est pas dans les priorités du leader de Foreign Diplomats. « J’ai quand même très hâte d’exploiter le nouveau matériel et de laisser les peines d’amour et le côté dark de Princesse Flash. Les prochaines chansons sont très joyeuses avec de gros refrains faciles à apprendre ».
L’identité de Foreign Diplomats s’est définie dans la dernière année. « On est 5 gars qui veulent la même chose au même moment ». Fut un temps oú le band était composé de 9 membres avec les idées de grandeurs d’Élie à l’époque. « C’était plus difficile à gérer. Aujourd’hui, les anciens membres restent mes amis et ont des vocations musicales que je respecte et qui méritent d’être connues ». Élie a fait mention au groupe Aramis, donc son grand ami Simon Charette avec qui il a début Foreign Diplomats, fait maintenant partie en tant que batteur.
Après quelques spectacles au Québec, l’énergie indie pop du band se déplace vers l’Amérique latine, plus précisément pour une tournée de deux semaines en Argentine, au Chili et au Brésil. « On ne sait pas à quoi s’attendre, trois pays en 2 semaines ça va être quelque chose ».
Pour l’instant je vous invite à aller voir un de leur spectacle au Québec avant qu’ils retournent parcourir les grandes villes de ce monde. Le 16 novembre prochaine à l’Anti bar de Québec, le 19 novembre au Cabaret la Basoche à Gatineau et le 17 décembre au Centre des Arts Juilette-Lassonde. Vous pouvez écouter leur album sur bandcamp, ainsi que Spotify.
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