veille, qui m’avait quelque peu forcée à voir un peu moins de groupes que prévu, j’ai décidé de débuter ma journée à 14h cette fois-ci ! De toute façon, je m’étais rendue à l’évidence que les compte rendus allaient attendre la fin du festival.
Kira Kira
Il y a quelques années alors que j’animais une émission de radio se concentrant sur le classique expérimental, j’avais échangé quelques courriels avec Kristín Björk Kristjánsdóttir. Très présente dans la scène locale de l’Islande, autant par des performances artistiques que par sa musique, elle avait su attirer mon attention. Il était donc inmanquable que j’aille la voir au Kaffi Slippur: un petit café à l’intérieur d’un hôtel. À mon arrivée, cette dernière invitait l’assistance à mettre des foulards de soie mis à leur disposition, sur leurs yeux. Au sons de basses fréquences répétitives, Kira kira nous disait de mettre de côté tout le négatif non nécessaire dans nos vies et se concentrer sur le reste. Ce qui a donné le ton à la suite de la performance, alors qu’elle-même faisait face à un problème technique, qui l’avait forcée à faire une performance acoustique. Un moment très zen au festival, qui était absolument parfait pour un début d’après midi.
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russian.girls
On m’avait avertie d’arriver tôt pour les deux prochains groupes sur ma liste, puisque le tout avait lieu dans ma boutique favorite: 12 tónar. Étant alors au centre ville, lors d’une des plus grosse journée du festival, il était vraiment impressionnant de voir circuler dans tout les sens les artistes qui se rendaient à une de leur « off-venue ». Le premier groupe, russian.girls, débute alors que le disquaire n’est pas encore tout à fait rempli. Il règne cependant une nonchalance plus ou moins intéressante pour cette performance malgré des musiciens fort talentueux. À noter la présence de Guðlaugur Halldór Einarsson aussi membre de Fufanu.
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Singapore Sling
Un des seuls groupes du genre et surtout le seul concert de Singapore Sling allait débuter, alors que l’espace vital réduisait à vu d’oeil. Cette formation datant des années 2000 a sorti 7 albums jusqu’à maintenant: les adeptes étaient nombreux. Les membres qui sont tous fort talentueux, nous ont offert un de mes plus beaux moments au Airwaves. Un spectacle qui a clos en beauté la série d’off-venue 2015 qu’offrait le 12 tónar.
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Lára Rúnars
Alors que je me rendais au Sólon Bistro, pour tenter, encore une fois, de voir Hinds et par la suite Lára Rúnars, j’ai été très surprise d’apprendre que le groupe européen avait dû quitter le pays et avait été remplacé. Heureusement, Lára Rúnars, originaire de Reykjavík, était présente mais en version duo. Souriante malgré sa 6e performance en deux jours, elle nous a présenté de belles pièces en toute simplicité.
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Hjaltalín
De retour au Harpa pour une bonne partie de la soirée, Hjaltalín entame le tout de façon très festive. Les voix très singulières, le rythme très intéressant de chaque pièce et l’énergie contagieuse du groupe ont su en ravir plus d’un. L’assistance et même certains photographes chantaient les paroles à tue-tête agrémenté de quelques mouvements de danse. Ça débutait en force la portion « officielle » de la programmation de cette troisième journée.
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Milkywhale
Je croyais arriver dans l’autre salle juste à temps pour Bianca Casady & the C.I.A, mais finalement Milkywhale n’avait pas encore terminé sa prestation. J’étais bien ravie de pouvoir la voir puisqu’elle figurait dans une liste du Reykjavik Grapevines, au sujets des nouveaux groupes à surveiller. Seule sur scène avec son matériel, elle enchaîne les chorégraphies avec un entrain hors du commun. La foule, toujours prête à danser, en redemande alors qu’elle annonce la dernière pièce.
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Bianca Casady & the C.I.A.
Énorme clash entre la performance précédente, le pop ludique girly a soudainement changé pour quelque chose de plus lugubre et mystérieux. Accompagnée des excellents membres de The C.I.A. et du danseur Biño Sauitzvy, Bianca Casady joue avec des déguisements, au rythme de la projection digne d’un vieux film d’épouvante. Tout au long de cette performance théâtrale, j’avais le sourire aux lèvres. Ça faisait du bien de voir quelque chose de poussé encore plus loin qu’un simple spectacle. Le résultat est certainement un peu moins accessible mais fortement intéressant.
Weaves
J’étais prête à une autre déception: un autre spectacle au Gaukurinn, dont j’étais persuadée que l’achalandage serait énorme, vu les pièces accrocheuses du groupe Weaves qui se retrouvait dans la playlist officielle du festival. Effectivement, à mon arrivée, une lignée de gens attendait déjà à l’extérieur alors que la pluie était toujours présente. J’ai décidé d’y rester puisque de toute façon, les autres groupes sur ma liste se retrouvaient dans la même salle. J’ai réussi à faire l’ascension jusqu’au deuxième étage de la bâtisse et y retrouver une foule dansante complètement charmée par les canadiens. Un autre de mes coups de coeur du festival, c’était absolument parfait ! La chanteuse à la voix très typique a livré une performance exceptionnelle, un band à voir et à écouter absolument.
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Chastity Belt
J’attendais grandement ce moment avec les Chastity Belt car j’avais beaucoup apprécié les quelques pièces entendues de leur dernier album. Malheureusement, j’ai trouvé le spectacle un peu décevant, voir redondant. Il manquait une petite touche de folie que Weaves avait réussi à rendre à la perfection.
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Pink Street Boys
Le co-fondateur du 12 tónar m’avait fortement recommandé de passer voir ce groupe punk Islandais. Ce dernier était d’ailleurs présent et placé aux premières loges pour plus d’intensité. De mon côté, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. C’est là que le potentiel des Islandais en terme de participation au spectacle a aussi pris le relais. La salle était pleine, le « mushpit » avait pris en otage le plancher de danse et l’alcool coulait à flot. Sans doute un des meilleurs choix pour terminer cette soirée pluvieuse !
Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon
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