Photos : Jacques Boivin « Il était temps! », nous lance Pierre Flynn à sa première intervention. Oui, après plus de 10 ans d’absence en solo, il était temps que Flynn revienne nous voir. La parution en avril dernier de Sur la Terre, un « grower » qui s’apprécie au fil des écoutes, était le prétexte idéal. D’ailleurs, Flynn et ses musiciens (loyal Mario Légaré à la basse, André Papanicolaou à la guitare, Jean-Sébastien Fournier aux claviers et José Major à la batterie) nous ont proposé un spectacle axé en grande partie sur les nouvelles chansons du Montréalais. Qu’à cela ne tienne, nous avons eu le temps d’apprendre les chansons de Sur la Terre et c’est avec plaisir que nous avons accueilli Le dernier homme, qui a lancé les festivités. Pendant les deux heures qui ont suivi, nous avons été accrochés aux lèvres de l’ancien Octobre, qui ne fait pas du tout ses 61 ans. Sa voix est toujours aussi magnifique, capable de descendre dans les profondeurs et de grimper l’Everest avec une belle intensité. Sans aucune hésitation. Flynn accompagne souvent ses chansons de petites anecdotes, racontant ses itinérances musicales ou son incapacité d’écrire des chansons chez lui. C’est ainsi qu’on a appris que dans sa famille, ils sont nombreux à posséder un chalet. C’est ainsi qu’on a pu mieux comprendre ce qui se cache derrière Le parc Lahaie. Évidemment, Flynn, qui possède un répertoire quand même assez intéressant (c’est un euphémisme, Pierre!), ne pouvait pas passer à côté de certaines de ses chansons les plus mémorables, toutes réarrangées à la sauce 2015. C’est ainsi qu’on a pu entendre une version a capella de Possession qui a tôt su inciter les spectateurs à taper des mains et à chanter en choeur. Exit les synthés 80s sur L’ennemi et Sur la route. Versions magnifiquement acoustiques d’En cavale et Croire. Gros rock pour Jardins de Babylone. Aux nostalgiques d’Octobre, il a offert Le chant du guerrier (y’a quelques babyboomers qui se sont levés à la fin de la chanson, je vous le jure!). Ajoutez à cela une magnifique reprise d’une chanson mauditement triste de Hank Williams et un petit coup de 12 hommes rapaillés (sublime Ma rose éternité), et voilà un programme bien rempli comme les spectateurs, qui n’ont pas eu assez d’un rappel (et qui en ont obtenu un deuxième), aiment en avoir. Maintenant, tout ce qu’on souhaite, c’est que Pierre Flynn ne nous fasse pas attendre aussi longtemps avant de revenir à Québec.]]>