crédit photo : Jean-Martin Gagnon[/caption] Belle surprise musicale pour vous faire feeler l’automne comme il se doit : la sortie d’un premier opus, Frenches et dégout à Almos, par Faudrait Faire la Vaisselle, jeune trio folk montréalais. Je vous le dis tout de suite, ça vaut la peine de dépasser la première impression qu’on a en pesant sur « play », celle qui nous fait nous dire « bon un autre groupe folk pas propre, genre Adamus/Redneck, rien de nouveau ». Ça vaut la peine parce que plusieurs belles surprises sont offertes aux oreilles tout au long de l’album, à commencer par le talent manifeste des vocalistes. On se fait tour à tour bercer puis réveiller par des voix qui, tantôt graves et mélancoliques, tantôt criardes et déchirées (Kurt Cobain-style), racontent des petits moments de vécu dans lesquels on peine (pour le meilleur et pour le pire !) à ne pas se reconnaître. Les textes, un peu inégaux par moments, valent tout de même, sans l’ombre d’un doute, la peine qu’on leur porte attention. Pour autant qu’on ne se formalise pas des nombreux sacres, on appréciera très certainement la franchise qui émane de la poésie montréalo-rurale du trio. Autre élément d’originalité, l’usage d’un violoncelle (habilement) joué autant à l’archet qu’en mode pizzicato supplée à merveille à la trop habituelle contrebasse et meuble admirablement l’espace laissé vacant par les guitares et le banjo. On sortira peut-être essoufflé de certaines chansons un peu plus garochées comme « divorce ». Fort heureusement, il y a, pour balancer l’ensemble, des moments plus introspectifs comme « accro » ou « les autres » qui sont sans contredit, avec « lâche ta job », mes coups de cœur. L’album n’est définitivement pas fait pour ceux qui trippent chansons « vers d’oreille », mais vaut très certainement qu’on s’y arrête. Une belle découverte. On a hâte d’entendre et de voir la suite !]]>