Beat Market
Sun Machine (Lisbon Lux Records)[/caption]
Mon été fut rempli. Professionnellement rempli (j’pas payé pour être blogueur, tu sais?). Mon radar fut sur hold le temps de trois mois. Juste assez de temps pour que mes vieilles habitudes s’embourbent dans l’épais sillon de sirop contre la toux laissé par Future, l’émouvant hommage à un basketteur retraité par un wigger du Texas et les douces élucubrations d’un blondinet de la Zone 3. J’avais besoin d’un changement d’air et Beat Market arrive, comme sur un plateau d’argent, avec son deuxième opus , Sun Machine. Au bon moment, quoi !
D’emblée, je joue la carte de l’honnêteté : je ne suis que très peu familier avec Beat Market. Ma première expérience fut live, lors de l’Hivernal de Baie-Saint-Paul. Bizarrement, je n’ai vécu que l’expérience auditive puisque j’étais bénévole (j’m’occupais des manteaux!), mais je ne fus pas moins ravi du produit offert. J’avais rapidement compris que Louis-Josep et Maxime (j’parle comme si s’t’ait mes grands chums. Vous m’en voulez pas, les gars?) avaient musicalement plus d’affinités avec nos cousins français qu’avec nos voisins du Sud.
À mon humble avis, un album de musique électronique principalement instrumentale a le devoir de fournir à son auditeur assez d’éléments et d’information pour que celui-ci puisse rapidement comprendre le monde dans lequel l’artiste veut le transporter. Beat Market a ce souci, à travers des morceaux comme « Dune », la pièce titre ainsi que « Riders », qui m’ont personnellement permis multiples situations et univers liés à la science-fiction (clichés, je sais!) et je crois que c’étais le désir du groupe de laisser son public s’éclater, quoi!
Parce que oui, on peut s’éclater ferme. L’écoute de ce disque qui est structuré de façon à ce que le tout coule bien. Le soucis de dansabilité (s’tu un mot, ça? Note du correcteur : Non.) est très présent et ce, à plusieurs niveaux . « Oz » est une bonne référence qui peut peut-être clarifier mes propos en plus d’être un bel hommage à Daft Punk. Mais, voila une des problématiques du CD : cet envie de toucher à tout, de rendre hommage. Le son « Beat Market » se perd à travers le désir de « vouloir sonner comme ». Les références sont évidentes, sans pour autant tombées dans le cliché, mais elles sont là. Les clin d’œil évident à cette époque où le crew Ed Banger faisait la pluie et le beau temps sont charmants, certes, mais un peu datés par rapport à l’offre actuelle.
Dans l’ensemble et malgré tout, « Sun Machine » est un solide disque, bien travaillé, qui offre aux auditeurs une expérience en soi, comme l’expérience visuelle que le groupe offre live. On constate que Beat Market cherche un peu son identité, tout en offrant un produit de qualité dans le paysage électronique locale qui est, disons le, peu représenté. Leur musique peut facilement traverser les diverses frontières et plaire aux puristes, qui n’auront pas honte de se déhancher. Bref, Beat Market brûleront les planches qu’ils fouleront au cours de l’année et ce, avec brio!
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