Grosse journée aujourd’hui alors que Julien et Jacques arpentaient les scènes du FEQ et que les filles de l’équipe étaient presque toutes au OFF. Compte rendu :
Julien Sagot
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Sagot – Photo : Sébastien Dion[/caption]
(par Julien Baby-Cormier) C’était encore tranquille dans le théâtre Impérial à l’arrivée sur scène de Julien Sagot, ancien percussionniste de Karkwa. C’était aussi l’artiste que je ne voulais pas manquer hier soir. Le souvenir du concert qu’il avait présenté au festival Off en 2012 en était un excellent et son dernier disque Valse 333 est un coup de coeur franco de l’an dernier. C’est une percutante et impeccable version d’Avion qui nous a été offerte en entrée de scène; rythme électro, percussions enflammées, voix rauque, la table était mise. Par la suite, c’est devenu étrange. Déjà assez champ gauche musicalement, les interventions de Sagot étaient parfois empreintes de malaises; théâtralité ou maladresse? La performance vocale de sa claviériste laisse parfois perplexe, le style « opéra » ne se mariant pas toujours bien aux pièces sombres de Sagot. Puis il y a sa voix qui était enterrée dans le mix rendant difficile la compréhension des paroles. Par contre, il faut donner crédit aux deux percussionnistes qui ont offert une performance éclatante. Concert imparfait certes, mais force est d’admettre que la proposition de Sagot est différente et mérite le détour. Vous pourriez d’ailleurs vous en faire une tête alors qu’il reprend la scène ce soir au Petit Impérial à 18h. Parfait pour un étrange apéro.
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Jérôme Minière
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Jérôme Minière – Photo : Sébastien Dion[/caption]
(par Julien Baby-Cormier) C’est devant une salle se remplissant que Jérôme Minière a fait son entrée. Le changement de ton fut drastique tant sa musique est lumineuse par rapport à celle de Sagot. La foule a semblé apprécier (bravo pour l’écoute quasi exemplaire, fait assez rare à l’Impérial durant le FEQ) les pièces presque exclusivement issues de son dernier disque Une Île. Moment touchant avant d’interpréter Dans ton oreille lorsqu’il nous parle de Lhasa de Sela et du signe qu’elle lui a transmis dans un magasin La Baie par le biais d’une de ses chansons. Il a tôt fait de mentionner qu’il ne croyait pas aux fantômes! L’enthousiasme de Minière est contagieux et nous avons passé un bon moment. Cependant, sa musique plus récente manque parfois de nuances, autant au niveau des mélodies vocales que des arrangements. Il suffit de réécouter son sublime disque live au Grand Théâtre (concert qui lui avait d’ailleurs permis de remporter un prix miroir du FEQ il y a exactement 10 ans) pour s’en convaincre. Quelques anciennes compositions auraient pu diversifier le programme.
La foule était encore plus compacte pour l’arrivée en scène d’Arthur H, mais je n’ai vu que les premières chansons. Il avait l’air fort heureux d’y être et ses musiciens (essentiellement le band de Patrick Watson+François Lafontaine) ont sans aucun doute donné une performance haute en couleurs.
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Akawui
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Akawui – Photo : Renaud Philippe[/caption]
(par Jacques Boivin) Le Montréalais aux racines chiliennes
Akawui, qui a remporté le Syli d’or de la musique du monde présenté par le festival Nuits d’Afrique de Montréal, a pu montrer son savoir-faire aux curieux venus luncher au soleil. Les rythmes d’Akawui, un savant mélange de rythmes latins, de sonorités amérindiennes et de hip-hop (avec quelques autres influences latines) ont tôt fait de faire danser de nombreuses (disons-le, c’était surtout des femmes) employées du secteur, trop heureuses d’avoir un nouvel ami très entraînant. Ce n’est certainement pas son dernier passage à la scène Hydro-Québec.
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#PopUpFEQ avec Family of the Year
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Family of the Year – Photo : Jacques Boivin[/caption]
(Par Jacques Boivin) Belle surprise de la part du Festival d’été que cette prestation impromptue à la fontaine de Tourny. Prestation 100 % acoustique que les cinq musiciens ont assurée à la bonne franquette malgré le soleil de plomb qui ne manquait pas de leur brûler le pauvre coco. La centaine de curieux a bien apprécié les quelques chansons données, comme ça, dans un des cadres les plus enchanteurs de Québec.
Julie Blanche
(Par Jacques Boivin) Retrouvailles avec la talentueuse
Julie Blanche, qu’on avait vue au même endroit il y a trois mois aujourd’hui. Cette fois-ci, le public n’avait pas payé pour aller la voir, il y avait de nombreux curieux (bien qu’à la première rangée, il y avait également de nombreux fans), ce n’était pas dans la poche d’avance. Pourtant, c’est fou combien on peut gagner en assurance en trois mois! Faut dire que les chansons de l’album homonyme de Julie ont joliment évolué. Et faut l’admettre, Julie a beaucoup gagné en assurance! Sa douce voix en particulier. En plus de ses chansons, la chanteuse nous a offert une belle version d’une chanson de Philippe B,
Petite leçon de ténèbres, une chanson qui lui va comme un gant et qu’elle a donc dû avoir du plaisir à réarranger! Une belle évolution.
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Émile Bilodeau
(Par Jacques Boivin) Le jeune auteur-compositeur-interprète avait remporté le prix FEQ au Festival de la chanson de Granby et il est absolument partout cet été. Comme tout le monde, nous étions curieux de comprendre le buzz qui entourait ce jeune homme. Bilodeau est rempli d’humour et n’a pas la langue dans sa poche. À un point où ça devient un brin agaçant. Chante, mon homme, chante! T’as 45 minutes pour nous séduire, c’est pas le temps de faire du cabotinage! Mettons ça sur le coup de la nervosité, parce que quand Bilodeau chante, oh là, ça devient plus qu’intéressant. Philippe Papineau du Devoir parle d’influences de Philippe Brach et d’Adamus et on ne peut qu’être d’accord avec lui.
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Last Train
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Last Train – Photo : Francis Gagnon[/caption]
(Par Jacques Boivin) Ils viennent de Mulhouse en France et ils ont pris tout le monde par surprise avec leur espèce de rock décapant sorti tout droit du milieu des années 1990. Si on avait vraiment su la claque au visage qu’on allait manger hier soir, on en aurait informé les rockeurs, qui auraient eu une méchante belle découverte à se mettre sous la dent. Les membres du groupe étaient déchaînés, le chanteur, visiblement ému, est allé partager sa guitare avec les fans massés sur le bord du rail de sécurité et les personnes qui n’ont pas eu peur du torrent de décibels laissé par le groupe en ont eu pour leur argent. Découverte incroyable. On comprend pourquoi ils ont remporté le prix FEQ au Printemps de Bourges!
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Salomé Leclerc
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Salomé Leclerc – Photo : Francis Gagnon[/caption]
(Par Jacques Boivin) Au tour de l’Espoir FEQ 2014 de se présenter sur scène et ma foi,
Salomé Leclerc était fort attendue si on se fie à l’accueil réservé par les fans! C’était quoi, la troisième fois que je voyais Salomé, la deuxième depuis le lancement de
27 fois l’aurore. Leclerc a encore tripoté ses chansons pour les adapter à un cadre festivalier. Tout était plus groovy, tout bougeait davantage, même ses chansons les plus aériennes donnaient envie de se déhancher. Salomé était plutôt avare de mots, mais elle n’avait pas besoin de se perdre en palabres, on était là pour ses magnifiques chansons et ma cinquième version différente de
Tourne encore (elle pourrait probablement faire un disque complet – et intéressant – juste en réarrangeant cette chanson-là une dizaine de fois), pour sa magnifique reprise de
Vingt ans, de Léo Ferré, et pour nous rappeler qu’il y a bel et bien de la graine de Yorke-Godrich chez Leclerc-Brault. Une charge émotive qui a achevé votre humble serviteur, qui est ensuite allé au lit.
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On vous revient un peu plus tard avec le programme de la journée! Encore plein de ♥ à distribuer à messieurs Bellavance et Cordier! ;)]]>