Complexe Méduse (541 St-Vallier Est), le spectacle multidisciplinaire Clovis. Une expérience qui réunis Popléon, un groupe musical émergent de Québec et la troupe Errance, une troupe de 7 danseuses de Québec, mis en scène par Claude Breton-Potvin (Athena BLAST). Les billets sont disponible sur lepointdevente.com . Clovis se veut une expérience unique qui nous fera traverser un océan d’émotions évoluant d’un extrême à l’autre au travers une musique mélancolique recherchée et des chorégraphies contemporaines. C’est aussi pertinent d’ajouter que le projet est 100% made in Québec par des artisans de la scène musicale, de la danse et du théâtre. Nous en voulons plus des comme ça!
POPLÉON
Popléon, c’est une chimère. Un projet évolutif qui s’est transformé à chaque parution. Formé en 2009, Tommy Bureau en est le seul membre fondateur restant. Au début, il s’agissait plus d’un projet expérimental de rock déconstruit avec des potes. Ensuite, en 2011, Tommy a remplacé les membres fondateurs par des musiciens qu’il a repêchés sur le fameux site de vente et d’échange en ligne Kijiji. C’est alors que Sarah Jane Johnston (synthé, voix) et Pier-Philippe Thériault (guitare électrique) se sont joint au projet. Dans cet incarnation, Popléon contenait 5 membres, dont un tromboniste-rappeur et un drummer, que nous pouvons entendre sur leur avant dernier EP-double Animal/Lover, qui nous offre un indie-rock planant flirtant avec une pop sans sucre. Par contre, le groupe se transforma à nouveau après cet EP pour devenir un trio, avec Tommy toujours à la barre, entouré de Sarah Jane et Pier-Philippe et d’un DJ pour leur prestation live. Leur dernière parution, Standard Safety Castle, se veut beaucoup plus brusqué, bordé par un sentiment d’urgence et une intensité bien rendue dans leurs prestations lives. Après la sortie de Animal/Lover, une amie de Pier-Philippe a choisi une pièce de l’album, Cinq Vies Sous Terre, pour faire une chorégraphie pour un spectacle de Gestuel à l’université. Pour se faire, elle s’était entourée d’autres danseuses et lorsque le band a vu la chorégraphie, ils ont décidé de les inclure dans le vidéoclip pour la chanson.[youtube http://www.youtube.com/watch?v=5l_xjQ7ZU3A&w=480]
Le tournage pour le vidéoclip, réalisé par Yann Jobin, un jeune photographe prolifique de Québec, s’est si bien déroulé que la troupe et le band sont devenus bons amis et ont éprouvé le désir de reproduire l’expérience. Cette fois par contre, devant un public et avec beaucoup plus d’ambition.CLOVIS
[caption id="attachment_3649" align="aligncenter" width="300"] (Crédit : Yann Jobin)[/caption]Nous avions évalué plusieurs options, mais au fond, on était vraiment collés sur la salle Multi. Elle est parfaite pour la danse (c’est la salle la plus utilisée par La Rotonde). Y’a de l’espace pour le mouvement et des gradins pour bien voir les chorégraphies. On ne voulait pas jouer dans une salle de spectacle rock, on voulait que le public soit attentif et voit ce que les filles font. En tant que musicien, c’est tout un défi, parce qu’on veut attirer l’attention idéalement sur une chose à la fois. Y’a comme des millions de trucs qui se passent sur la scène en même temps et on doit décider, pour chaque pièce, ce qu’on veut vraiment dire/montrer, ce sur quoi on met l’emphase.Clovis est un spectacle unique mis en scène par Claude Breton-Potvin, avec Luc Vallée (La Rotonde, Cirque du Soleil) comme directeur technique et concepteur lumières, qui met en action 7 danseuses et 6 musiciens. Un défi de taille pour deux représentations seulement. Aucune trace ne restera de ces spectacles, aucun CD, aucun enregistrement live. Par contre, il se pourrait que des compositions de Clovis se retrouvent sur des futurs albums du band, bien qu’on ne sache jamais à quoi s’attendre d’eux. La réalisation de Clovis s’est fait de manière naturelle et dans un esprit de création commune dans laquelle chacun y a mis son talent à profit. La troupe a laissé carte blanche au band pour la musique et ils ont tous choisis le setlist ensemble avec l’aide de la metteure en scène. Tout au long du processus de création, il était très clair pour tout le monde qu’il n’allait pas s’agir de juste un show de Popléon avec des danseurs. C’est là que Claude Breton-Potvin prend tout son sens. Elle y ajoute son regard extérieur et une vision plus globale pour créer une entité complexe. Même les musiciens vont être costumé, bien que sans grande extravagance, pour garder l’attention sur les mouvements et la musique.– Tommy Bureau, Popléon
Errance
[caption id="attachment_3650" align="aligncenter" width="300"] (Crédit : Yann Jobin)[/caption]Pier-Philippe Thériault m’avait parlé de Popléon. J’étais alors allée au lancement de leur premier EP Animal/Lover au Pantoum en septembre 2012 et j’avais vraiment aimé. Je l’ai donc acheté et c’est devenu ce qui jouait en boucle dans mon Ipod durant mes nombreux trajets de bus. À chaque fois que j’écoutais Cinq Vies Sous Terre, j’avais des images de chorégraphies dans la tête. Je ne me sentais pas à l’aise de créer une chorégraphie à moi toute seule et Marie-Chantale Béland a décidé d’embarquer avec moi.Alice nous parle de la genèse d’Errance. Elle s’est entourée d’autres danseuses qu’elle avait rencontrées dans la troupe Gestuel de L’Université Laval. L’expérience du tournage du clip de Cinq Vies a été exigeant d’un point de vue physique, car le tournage a été intensif pendant deux jours. Les danseuses opéraient sur de l’asphalte et du béton par une température peu clémente, mais ça n’a jamais été difficile, car l’ambiance était superbe (grâce à la patience et l’expertise du réalisateur et la chimie qu’ils ont développé avec les musiciens de Popléon), ce qui permit de souder la troupe et les encourager à viser plus loin. Pour Clovis, avec la présence sur scène de musiciens, l’expérience s’avère un peu différente d’une chorégraphie de danse plus conventionnelle. Pas nécessairement en ce qui concerne la création des chorégraphies, mais elles ont dut composer avec plus de variables. C’est pour ça que le band et la troupe ont décidé assez vite d’engager Claude pour la mise en scène. Elle a su faire des ajustements si nécessaires et elle les a beaucoup aider pour les différentes interactions entre la musique et la dance. Errance a beaucoup appris à travailler avec des professionnels du métier et nul doute que leurs prochains spectacle vont toujours avoir ce côté multidisciplinaire qui cherche à repousser les limites de la dance et du théâtre.]]>-Alice Vermandele, Errance