(photos : ecoutedonc.ca) Festival d’été de Québec, tu m’as manqué. C’est ce que je me suis dit en sortant du Cercle tandis que July Talk faisait encore danser une foule survoltée. À côté, il y avait une file pour aller voir un Mononc’ Serge dans un Petit Impérial qui aurait peut-être eu besoin d’être plus grand. Dans l’autobus qui me ramenait à la maison, j’ai revisité cette belle soirée. Je nous trouvais chanceux d’avoir un festival vraiment généraliste, qui va dans tous les sens et qui permet de combler (presque) tous les appétits musicaux. Voir Antoine Corriveau le même soir que Local Natives, se faire rocker les neurones par July Talk après avoir ajusté ses couleurs avec les vêtements de Pierre Lapointe, assister à un spectacle célébrant le 100e anniversaire de naissance de notre plus grand poète puis se faire chanter des bêtises par un Mononc’ Serge. Mélanger les artistes qu’on voit souvent et ceux qui ne viennent que dans le cadre d’un gros festival comme le FEQ. Chanceux, je me trouvais donc. Comme j’ai vu plus d’une prestation au cours de la soirée, je vais y aller en ordre chronologique :
Antoine Corriveau (au Cercle)
Nous étions peu nombreux dans la salle lorsque l’auteur-compositeur-interprète est monté sur scène. Ça ne l’a pas empêché de donner son 110 %, comme on dirait dans un sport populaire chez nous. Son programme était composé en très grande partie de pièces de son plus récent album Les ombres longues (est-ce que je vous l’ai dit que c’était mon album québécois préféré jusqu’à maintenant cette année?), qui sonnait déjà assez live, merci. Il en a aussi fait quelques-unes de son premier opus, St-Maurice/Logan, que je devrai écouter plus attentivement, car il semble également s’y trouver quelques jolies perles…
Pourtant, sur scène, ces mêmes chansons deviennent plus mordantes, portées à de nombreuses reprises par des envolées de guitares très atmosphériques (y’avait souvent trois guitaristes… sur six musiciens). Aux choeurs, les voix de Julie Blanche (également aux claviers et aux percussions) et/ou Marianne Houle (Monogrenade, également au violoncelle… et au trombone!) se mêlaient parfaitement à celle de Corriveau, toujours aussi assurée.
Sur scène, Corriveau est plutôt taquin (nous étions au grand spectacle d’ouverture du FEQ, il allait y avoir des feux d’artifice et des danseurs). Sympathique. Malheureusement, ceux-ci ne se sont pas matérialisés.
Et malgré les problèmes à la lap steel, Je sors dehors demeure une pièce qui touche en plein coeur.
J’ai dû partir quelques secondes avant un rappel bien mérité (nous étions peu nombreux, mais nous étions très bruyants).
Royal Canoe (scène Loto-Québec – Parc de la Francophonie)
Le groupe manitobain en était à sa première visite au Pigeonnier, qui était déjà passablement rempli pour l’occasion. C’est simple, les gars ont joué le même (excellent) set qu’à Bonnaroo, sauf qu’ils étaient devant beaucoup plus de monde… qui connaissaient beaucoup moins leurs chansons. Pas grave, à coups de Bathtubs et de Birthday, ainsi que d’autres pièces de leur sympathique Today We’re Believers, Royal Canoe s’est gagné de nombreux fans en à peine 45 minutes.
Ils seront également au Cercle ce soir pour une prestation qui devrait durer plus longtemps… et être beaucoup plus contagieuse.
Groenland (scène Loto-Québec)
Il se passe quelque chose entre la formation montréalaise et le public de Québec. Après trois passages fort remarqués et à guichets fermés en moins d’un an au Cercle, c’est devant un Pigeonnier bien rempli que Sabrina Halde et sa bande ont interprété les pièces de leur excellent album The Chase (ainsi que deux petites nouvelles, qu’on commence à bien connaître).
