Les petits effondrements goûte les années 1990. L’Abitibien ne s’en cache pas, utilisant même le terme « grunge » pour décrire quelques-unes de ses chansons (non, il n’y met pas l’intensité d’un Kurt Cobain). Ça sent The Notwist sur Les courants d’air et Belle and Sebastian sur Les pétales sur le plancher. Y’a des relents de Sparklehorse çà et là. La reprise de L’amour est dans tes yeux (Martine St-Clair) a toute la fantaisie de cette décennie, sans toutefois atteindre l’excellence de la version de Louis-Jean Cormier (qui vous donne des frissons seul à la guitare). La deuxième moitié de l’album rappelle le groupe français Superflu avec ses arrangements minimalistes et la voix toute douce de Larche. Travail sublime des musiciens et des choristes (Navet Confit, Jipé Dalpé, Marianne Houle, Émilie Proulx et Sophie Vaillancourt) en appui à cette voix douce, calme et posée, que certains pourraient trouver monotone (vraiment?). À mettre dans la catégorie des growers, ces albums qui grandissent lentement, mais sûrement, au fil des écoutes.
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Marc-Antoine Larche – « Les petits effondrements » (Indépendant) 7/10
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