Bonnaroo 2012 : Le parfait bonheur… et coups de chaleur

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Jeudi 7 juin

Bon! On entre enfin dans le vif du sujet! À partir d’ici, si vous le voulez bien, nous allons nous concentrer sur les shows que nous avons vus (et les bières que nous avons bues!).

K. Flay – Photo : Jacques Boivin

Le festival commence à peine que j’ai déjà un choix déchirant à faire : EMA (vidéo ici) à The Other Tent et K-Flay, une jeune artiste qui allie pop indé, électro et hip-hop, à That Tent. Nous avions eu à peine le temps d’entendre deux ou trois extraits pendant le voyage en auto, ce fut donc pour nous une découverte. Une *belle* découverte. Accompagnée d’un batteur, la jeune rappeuse nous en a mis plein la gueule avec son flow original et son excellent sens du rythme (comme elle a pu le démontrer à plus d’une reprise en se laissant aller sur son tambour). En tout cas, elle nous a mis dans sa petite poche, puis que nous étions de plus en plus nombreux à danser au fil de la prestation. Seul regret, qui n’a rien à voir avec le spectacle en tant que tel : nous n’avons pas pu assister à sa prestation à la discothèque silencieuse. N’empêche, cette prestation commençait bien la partie musicale de notre festival.
Approuvé par Jacques : Photo : Tatiana Picard

Petite parenthèse, le temps d’enfiler cette bière…
À Bonnaroo, il existe deux types de vendeurs de bière : ceux qui vendent de la Miller et de la Coors en bouteilles de plastique, et ceux qui vendent de la bière en fût. Dirigez-vous vers ces derniers. Si vous voulez boire de la bière sans saveur, vous pourrez le faire, ils vendent également de la Miller et de la Coors. Mais en plus, chacune de ces roulottes, disséminées çà et là sur le site du festival, offrent une sélection de bières de microbrasserie… et un cidre, le Woodchuck. J’ai dû en boire deux barils à moi seul. 😉
Mariachi El Bronx – Photo : Jacques Boivin

Après K-Flay, nous sommes restés à That Tent pour assister à la prestation des majestueux Mariachi El Bronx. Les amateurs de hardcore connaissent peut-être le groupe californien The Bronx. Ben voilà, ce sont eux, en costume de mariachis. Bonnaroo les attendait, en tout cas, ça débordait déjà de partout dans la tente pour les voir. La musique des Mariachi El Bronx ne réinvente pas la roue : il s’agit de musique latine tout ce qu’il y a de plus traditionnelle, avec les guitares acoustique, les trompettes, le rythme léger et les histoires de filles. Mais pourquoi changer une formule gagnante? Les musiciens étaient inspirés, le public était charmé et le chanteur Matt Caughtran pouvait se la jouer tombeur dans son costume. Deux belles découvertes en deux prestations! Ce festival est bien parti!
Après un bon souper dans le secteur des food trucks (la bouffe y est incroyablement bonne), nous nous sommes dirigés vers The Other Tent en prévision du spectacle de Phantogram, qui était pour nous le clou de la soirée. Ce faisant, nous avons malheureusement manqué des prestations qui semblaient des plus intéressantes, dont Orgone (qui sera heureusement au Festival d’été de Québec).
Tout d’abord, il y a eu Dale Earnhardt Jr., Jr., groupe indie pop de Detroit. Bien qu’énergique, leur prestation n’a pas réussi à nous accrocher. Peut-être était-ce le fait que nous voulions garder notre énergie pour plus tard… Bonnaroo, c’est un marathon! En tout cas, le groupe qui a composé le numéro 39 de mon top 100 de 2011 n’a pas satisfait à mes attentes. Sauf à la toute fin, quand ils ont justement joué Simple Girl. Je retournerai les voir à la prochaine occasion…
White Denim a constitué une autre surprise pour nous. Je ne suis pas fan de ce qu’on appelle les jam bands, ces groupes qui peuvent partir sur des trips de plusieurs minutes. Ça vient peut-être de mon indifférence par rapport au rock progressif… qui a beaucoup inspiré de ces jam bands.
Ce groupe sait construire différents mouvements dans ses chansons tout en les gardant courtes et en sachant ne pas trop s’éparpiller. Il a également une belle énergie qu’il sait partager avec ses fans, qui étaient très nombreux ce soir-là. Du bon rock très solide. Ça manquait à notre journée.
C’était ensuite le tour du groupe que nous attendions depuis le début de la soirée, Phantogram. J’avais déjà vu le duo électro-pop au Festival d’été de 2010, en première partie de Passion Pit et même si j’avais apprécié la musique, j’avais trouvé qu’il manquait d’ambiance.
Côté ambiance, nous allions être servis… on dirait que tous les « bros » saouls et imbéciles présents à Bonnaroo s’étaient donné le mot pour assister à ce spectacle. Nous avions réussi à nous frayer un chemin jusqu’au milieu de la foule, mais nous sommes tombés à un endroit où il était impossible de bouger ou de respirer. Nous sommes donc allés sur le côté, où nous n’avions qu’une vue très partielle de la scène.
La performance du duo de Saratoga Springs, accompagné pour l’occasion d’un batteur, qui a ajouté beaucoup de profondeur à la prestation, était impeccable. When I’m Small donne toujours autant envie de danser, Sarah Barthel a continué de travailler sur son charisme, si ce n’était de ces morons devant nous qui se faisaient un malin plaisir à crever notre bulle en se faisant des high-five à 3 pouces de nos faces, ça aurait probablement été un de nos spectacles préférés.
Une chose est certaine, je vais retourner voir ce duo très talentueux.
Mes amis et moi nous sommes séparés : cette prestation de Phantogram leur a donné le goût de poursuivre dans l’électronique (Big Gigantic) alors que de mon côté, j’avais un rendez-vous avec le rock beaucoup plus classique d’Alabama Shakes.
Alabama Shakes – Photo : Jacques Boivin

Malheureusement, la foule était encore plus dense qu’à Phantogram, malgré la capacité accrue de This Tent. Ça débordait de partout et il y avait au moins trois fois plus de monde autour de la tente qu’à l’intérieur. Cette prestation aurait dû être présentée sur une des scènes principales, le groupe était déjà trop gros pour la tente. J’ai donc dû me contenter de la moitié de la prestation. Ce fut suffisant pour entendre la voix chaude de Britanny Howard, qu’on compare avec raison à Janis Joplin, accompagnée d’une musique sortie tout droit de la fin des années 1960.
Le rock teinté de soul d’Alabama Shakes a su attirer les foules. J’en suis ravi. Heureusement, j’ai eu le temps d’entendre mes préférées, dont Hold On, la pièce qui les a fait connaître.

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