Mes 50 albums préférés de 2011

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10. Iron & Wine – Kiss Each Other Clean
La première fois que j’ai entendu parler de Samuel Beam (Iron & Wine), c’était cette année, lorsque Kiss Each Other Clean est apparu sur iTunes. Il s’agit de son quatrième album et si ses trois précédents lui sont supérieurs, eh ben, j’ai manqué trois chefs-d’oeuvre.
L’album est truffé de compositions pop originales, d’inspiration très Sud des États-Unis (Beam vit au Texas). Beam a dit vouloir créer un album qui rappellerait les cassettes des parents, qui jouaient dans la radio d’auto du paternel pendant un voyage en voiture. Sur ce plan, c’est très réussi : on voyage beaucoup et on évite les écueils que les albums du genre connaissent souvent : on n’a pas l’impression d’entendre constamment la même chanson.
Excellente leçon de pop.

 
9. The Decemberists – The King is Dead
Collin Melloy et sa bande ne l’ont pas eue facile avec leur album précédent, The Hazards of Love, rejeté par la critique et les fans parçe qu’il était trop lourd et complexe. Il est vrai que cet album-concept était difficile d’approche. Melloy s’est arrangé pour qu’on ne l’y reprenne plus en lançant un album composé de 10 chansons indie folk qui sentent plus que jamais les terres du Sud.
Lorsqu’on est habitué aux longues histoires à boire des Descemberists, les petites ritournelles pop ont de quoi déconcerter. Cependant, une fois la surprise passée, on se retrouve avec une proposition des plus attachantes. Pour tous les goûts.

 
8. St. Vincent – Strange Mercy
Annie Clark est une sorcière. À moins qu’elle ne soit folle. D’une manière ou d’une autre, Strange Mercy est un album envoutant, tel un sort, qui nous plonge tout droit dans l’univers étrange de St. Vincent. Les arrangements sont juste assez complexes pour offrir un peu de défi aux oreilles, mais ils ne sont pas distrayants. Les riffs particuliers de Clark côtoient les synthés en plusieurs couches et la voix de l’artiste est tantôt douce, tantôt tel un cri de désespoir.
Dans une année où tout était plutôt facile à catégoriser, Strange Mercy est une bouffée d’air frais qui montre qu’il reste encore des artistes qui tentent de se démarquer. St. Vincent fait partie de ce lot.

 
7. The Black Keys – El Camino
Lorsqu’ils sont venus au Festival d’été de Québec en 2010, j’avais dit à la blague que les Black Keys étaient tellement old school qu’ils étaient incapables de se contenter d’effets pyrotechniques normaux, que c’était la foudre ou rien. Même si on sent la main de Danger Mouse (qui a coréalisé l’album) un peu partout, ce qui donne une touche un peu plus moderne aux chansons blues-rock du duo d’Akron, on demeure dans un blues-rock vachement efficace qui ne souffre d’aucun complexe avec les classiques du genre.
Dan Auerbach et Patrick Carney nous ont donc offert un autre album sans prétention autre que celle de nous faire passer un excellent 40 minutes et sur ce plan, c’est tout à fait réussi. El Camino est une trop rare occasion de crier haut et fort : « Ça, c’est du rock! »

 
6. PJ Harvey – Let England Shake
On connait surtout Polly Jean Harvey pour son côté rock. Cette fois-ci, elle nous a offert un album de chansons aux mélodies toutes accrocheuses, aux textes mélancoliques (la guerre, la guerre) et à la douleur de vivre dans un pays constamment en guerre.
On appréciera tout particulièrement les mélodies de cet album, qui sont composées d’arrangements sublimes et permettent à Harvey de lancer son cri du coeur.
Un des meilleurs albums de la carrière d’une grande artiste au sommet de son art.

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