Alice Gold
Seven Rainbows
(Polydor)[/caption]
Depuis quelques années, les femmes occupent une place de plus en plus importante du côté de la musique pop britannique. Il y a eu bien sûr les Spice Girls, mais plus récemment, on a vu monter (et descendre) les Amy Winehouse, Kate Nash, Lily Allen, Ellie Goulding, Marina Diamandis, Florence Welsh et Adele, pour n’en nommer que quelques-unes.
C’est dans ce contexte qu’arrive la petite nouvelle, Alice Gold, qui, en plus d’avoir une sensibilité pop hors du commun, sait rocker. Sur son site Web, on parle d’Ike et Tina, de Jimmy et Janis, en une seule personne. Depuis que je l’ai entendue, je n’ai pas trop de mal à le croire.
Le premier album d’Alice Gold, Seven Rainbows, est une superbe carte de visite pour la jeune auteure-compositeure-interprète de 28 ans. On y trouve 10 propositions folk-pop fort intéressantes et la palette est très variée, de la très douce Seasons Change en ouverture au blues de The End of the World en fermeture, en passant par des chansons plus pop comme Runaway Love, plutôt rock comme Orbiter, ou carrément dans la vague indie comme Fairweather Friend. Les mélodies sont toujours accrocheuses, les paroles ne sont pas trop au premier degré, l’agencement des pièces est correct et la production est juste assez propre.
Mais la plus belle qualité d’Alice Gold, c’est sa voix. Elle peut faire à peu près n’importe quoi avec ses cordes vocales, passer d’un couplet doux, mais amer, à un refrain puissant et violent, mais d’une grande clarté. Et sa façon de mâcher certains phonèmes est certainement des plus sexy.
Si vous aimez la pop britannique mais que vous n’en pouvez plus d’entendre les prouesses vocales d’Adele ou le trip un peu new âge de Florence + the Machine, ou si vous trouvez Ellie Goulding désolante tant elle est naïve, il est temps pour vous d’essayer Alice Gold. Ne reste plus qu’à souhaiter une tournée nord-américaine et un arrêt à Montréal (ou, encore mieux, à Québec).]]>