Il y a des genres de musique qui vont particulièrement bien avec l’automne — notamment la dream pop et la synth-pop. Lorsqu’il fait noir plus tôt et que les trottoirs et arbres deviennent rouges et dorés, l’ambiance rêveuse de cette musique intensifie la magie dans l’air. Même si l’album « Airs de jeux » d’Ariane Moffatt est sorti en mars dernier, sa vibe est délicieuse pour la fin d’octobre. À L’Impérial Bell le 25 octobre dernier, elle a présenté ces chansons, en plus de quelques classiques, avec énergie et passion.
Loïc Lafrance réchauffe la foule

Il est quand même parfait pour une première partie, Loïc Lafrance. Dès la première chanson, il sautait et bougeait sans arrêt sur scène. Il criait et, entre les chansons, parlait naturellement à la foule. Loïc Lafrance est un de ces artistes dont les chansons se transmettent le mieux sur scène. C’est là que l’énergie devient contagieuse et sa personnalité rayonne. Vu qu’Halloween s’en vient, il a décidé de se déguiser en pochette de l’album « Aquanaute ». Il portait un t-shirt DIY avec un poisson dessus et une tuque orange et jaune. Au début, il les combinait avec un hoodie et des lunettes de soleil pour une attitude super décontractée. Il était accompagné de Mathieu Boucher à la guitare, au lieu d’avoir un full band, mais ça n’a pas diminué la force des chansons – au contraire.
Ariane Moffatt en pleine forme

L’album « Airs de jeux » d’Ariane Moffatt est à la fois émotif et pur. Émotif parce qu’elle se plonge dans la joie et la tristesse, et pur parce que la plupart des morceaux ont été créés et enregistrés dans son studio à Montréal. Comme elle l’a expliqué pendant le spectacle, le processus de création est très solitaire et c’est l’fun de voir comment les chansons évoluent quand les gens les chantent. Accompagnée de ses musiciens – Guillaume Guilbault aux claviers, Fabienne Gilbert à la basse et Maxime Bellavance à la batterie, Ariane chantait en couvrant tous les coins de la scène — tout en alternant aussi entre les claviers et la guitare. Le spectacle a commencé par Jouer et ensuite on a revisité Je veux tout de l’album « Tous les sens ». La pop ludique de ces deux chansons a instantanément mis la salle en fête.
Il y avait des moments où l’ambiance est devenue encore plus captivante que celle de l’album — par exemple, Vivanteavec son instrumentation forte et l’ajout d’un vocoder. On avait l’impression de sortir d’une brume d’automne et d’entrer dans un univers teinté de mystère. La chanson Petites joies s’est terminée par un GRAND instrumental électro pendant lequel Ariane s’est transformée en DJ et la salle est devenue un rave. Cette augmentation d’intensité nous a conduits à la nostalgie et à l’fun de Réverbèreet Miami, chantées avec enthousiasme par la foule. Pendant la soirée, Ariane a aussi interprété sa reprise de Nuit magique de Catherine Lara. À mon avis, c’était une vibe qui résumait bien le spectacle.

Pour le rappel, elle a invité Loïc Lafrance à rejoindre la scène. Elle a été impressionnée par une version de Jouerqu’il avait faite, une version rock avec des changements d’accords, etc, donc elle voulait qu’il la récrée avec elle sur scène. Ensemble, ils ont chanté et sauté comme des enfants qui s’en foutaient de rien.
La chose la plus marquante pendant ce spectacle, c’était à quel point Ariane s’amusait sur scène. Je l’ai vue seulement une fois dans le passé (au FEQ 2022) et j’avais oublié l’énergie qu’elle dégage. C’est vraiment un plaisir à voir, surtout quand on sait combien de travail elle met dans la création de la musique.
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