Le 3 octobre dernier, le Pantoum nous attendait avec une soirée toute en féminité feutrée, mais sucrée. On vous raconte ça en quelques mots et en jolies photos :
Milandrea
On a commencé cette soirée sucrée avec l’autrice-compositrice-interprète Milandrea. Bon, si vous nous lisez régulièrement, vous savez que l’artiste aux racines colombiennes propose une pop hybride et multilingue, qui mélange les codes de la pop québ à ceux de la musique latinoaméricaine. Maintenant établie à Montréal pour poursuivre ses études… en psychiatrie, la jeune femme, qui est entourée de trois musiciens talentueux (Frank Cayer à la guitare, Antoine Farand à la basse et Dayron Luis San Juan aux percussions), s’occupe pour le moment de guérir les bobos qui rongent nos coeurs en chantant l’amour comme s’il n’y avait pas de lendemain. Tout ça d’une voix pleine d’assurance et le geste théâtral (j’ai l’impression de me répéter, mais c’est que Milandrea a le sens du mélodrame). Évidemment, la famille et les ami·es étaient là pour ce retour à la maison, on avait d’ailleurs l’impression d’avoir été invité dans un party de la famille Rodriguez, mais il y avait aussi toustes ces fans de Fanny Bloom, qui est complètement ailleurs musicalement, et qui semblaient impressionné·es par la proposition fort réussie de la jeune femme. De la musique chaude, qui vient tout droit du coeur, qui donne le goût de se déhancher, le sourire aux lèvres, pendant qu’on nous chante plein de petites fins du monde. Que demander de plus?
Fanny Bloom
Fanny Bloom se fait un peu plus rare, ces temps-ci. Avec la pandémie et l’arrivée d’un deuxième petit monstre, l’artiste a dû ralentir considérablement, mais la revoilà là où elle s’était arrêtée, à la sortie de l’album « Holistique » (2003), repartant la machine lentement (comme en témoigne cette soirée très intime dans notre deuxième salon), mais sûrement. Ça faisait un méchant bail que j’avais vu Fanny, en fait, de mon côté, ça remonte à ce bref retour de La Patère Rose au Festif en 2019! Ça me donnait encore plus hâte, surtout que la pimpante autrice-compositrice-interprète sait comment garder notre attention, même quand elle s’exécute seule au piano, comme c’était le cas ce soir pour commencer. Ça n’a pas été long avant que le multi-instrumentiste Philippe Bilodeau vienne s’installer à ses côtés, sur cette scène dépouillée où régnait un miroir arrangé de manière à nous donner envie de plonger dedans (y’a sûrement une autre dimension derrière, ou une plage, avec des palmiers et une piscine pas trop loin). Et même s’il n’y avait que deux personnes, croyez-moi, l’espace scénique est bien rempli!
Avec sa voix aérienne, Fanny nous a fait danser doucement, nous présentant ses morceaux les plus récents entrecoupés de quelques vieux succès et de reprises (l’avez-vous déjà entendue chanter, le plus simplement du monde, les pièces de « Rêver mieux » de Daniel Bélanger? Ça prend du talent, mais surtout du coeur, pour s’attaquer à ce moment et s’en sortir aussi bien), y compris sa toute récente relecture de Tous les palmiers, de Beau Dommage. Généreuse, Fanny prend le temps de nous jaser ça, le sourire aux lèvres, qu’elle s’asseoie au piano ou qu’elle empoigne sa guitare. L’intimité lui va si bien, même si j’ai l’impression que de plus grandes salles l’attendent bientôt.
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