Deuxième tenue des Nuits Psychédéliques de Québec de l’année. Après avoir vu Population II, Priors et Bonewaves remplir le Pantoum en mai, c’était maintenant au tour de Technicolor Blood, Private Lives et Flesh Cuffs de se présenter devant les magnifiques cadres des Nuits Psychés. Je dois l’avouer je ne connaissais que Flesh Cuffs sur cette programmation, mais chose certaine, si c’est dans le cadre des Nuits, c’est sûr que ce sera dans mes cordes. Retour sur cette soirée un peu plus tranquille que la première, mais tout autant appréciable.
Flesh Cuffs
C’est donc le groupe local Flesh Cuffs qui se présente en premier sur scène alors qu’on pouvait compter sur DJ FALLEN (François Laplante-Beaudet) pour nous mettre dans l’ambiance toute la soirée avec une belle sélection allant du post-punk au coldwave. C’est la… quatrième fois que je vois Flesh Cuffs en spectacle cette année, mais c’est la première fois avec un batteur alors que Martin Allard se retrouve derrière les tambours. Il est entouré des suspects habituels Samuel Boisvert (voix et lunettes fumées), Jonathan Fillion (voix et lunettes fumées), Mathieu Roy (guitare et maquillage), Olivier Narbonne (synthétiseurs, maquillage et mouvements théâtraux) et Simon Pineault (basse et cagoule). L’ajout de percussions sur scène ajoute vraiment une belle dimension au son et à la dynamique du groupe. J’ai trouvé que la formation avait une plus grande chimie et cohésion que lors des prestations précédentes, c’est bon signe pour le futur, on a d’ailleurs pu entendre une chanson composée seulement une semaine auparavant. Bref une bien belle évolution pour la bande coldwave, on notera cependant une foule un petit peu plus tranquille qu’à l’habitude, probablement que les gens étaient beaucoup trop sur le mush pour se lancer dans les moshpits.
Private Lives
Tel que mentionné en introduction, je ne connaissais pas encore Private Lives mais le guitariste ainsi que le batteur me disaient drôlement quelque chose. C’est que ces deux membres, Chance Hutchison et Andrew Demers, font également partie de Priors qui était de la première nuit psychédélique en mai. Les deux acolytes sont entourés de Josh Herlilhey (basse) et Jackie Blenkarn (voix), ce premier a une chevelure remarquable et ses lignes de basse sont envoutantes au niveau du bassin tandis que cette dernière a un charisme foudroyant, on a d’ailleurs pu la découvrir au sein de l’excellent groupe Pale Lips dans le passé. Le groupe montréalais n’a pas volé sa place du tout sur cette nuitée psychédélique avec ses riffs un peu garage forts entraînants ainsi que quelques moments plus lourds par-ci, par-là. Du côté du batteur, on dirait que ses tambours lui doivent de l’argent tellement il les frappe avec une intensité transcendante. Définitivement une belle découverte et que dire du guitariste qui shred bien plus qu’une compagnie de déchiquetage pendant un scandale gouvernemental?
Technicolor Blood
C’était Technicolor Blood qui clôturait cette soirée qui a déjà vu passer deux excellentes formations. Deuxième groupe consécutif provenant de la métropole, le son du quatuor est particulièrement psychédélique avec des pièces plus longues et planantes que ses prédécesseurs. Encore une fois, c’est une première rencontre pour moi, vivais–je sous une roche? En tentant d’en apprendre davantage sur la formation, je découvre plusieurs critiques élogieuses sur le dernier long-jeu « Evolution Now » sorti plus tôt cette année, dont Sylvain Cormier du Devoir qui mentionne que c’est planant et cru. Ce dernier termine d’ailleurs sa critique en énonçant qu’en spectacle, ça doit faire de sacrés dommages. Et bien, il n’y a pas à dire, la musique de Martin Dupras (voix, guitare et synthétiseurs), Dominic Leclerc (basse), Carl Bédard (batterie) et David Hardy (guitare) est parfaite live dans des méchantes grosses caisses de son qui nous enveloppe les oreilles et tout les sens même.
Bref, une autre bien belle soirée psychoactive, mais qu’en est-il du titre donné à cet article, « la nuit psycholeptique »? Tel qu’effleuré dans la section sur Flesh Cuffs, c’était une foule assez tranquille, ce fut le cas pour les trois groupes en fait. Mais ce n’est pas pour autant un constat négatif, c’est pas parce qu’il n’y avait pas vraiment de moshpit qu’il n’y avait pas une écoute remarquable de l’ensemble du public. Donc comme toujours, l’organisation derrière Les Nuits Psychédéliques a visé juste avec une excellente programmation.
Galerie photos
