comment debord – Photo : Jacques Boivin

Festival d’été de Québec – Un bref bilan

14 juillet 2025

Jacques Boivin

Bon, ça s’est terminé un peu plus tôt que prévu pour votre petite équipe de guerriers, les orages violents qui ont frappé Québec en début de soirée dimanche ont causé l’annulation des prestations que nous voulions absolument voir (et quelques plans B). Ajoutez à cela l’impossibilité de remonter en haute-ville en autobus, et vous avez là la recette parfaite pour qu’on se trouve trop bien dans nos pantoufles. On se reprendra pour Safia Nolin, Olivia Khoury et la belle bande des chansonneurs de Petite-Vallée.

Ça m’a donné une soirée de plus pour réfléchir à ce que les dix derniers jours ont représenté pour nous et, on doit le dire, pour notre scène musicale. Plus que jamais, on a eu l’impression de vivre notre FEQ dans un univers parallèle, comme si nous étions dans un tout autre festival. À part quelques toutes petites incursions pour y voir nos artistes d’ici, nous ne sommes presque jamais allés du côté des scènes payantes. Pas que la programmation n’y était pas intéressante (bien au contraire, on le répète, on avait rarement vu autant de profondeur dans la prog du FEQ que cette année – c’est ben beau les têtes d’affiche, mais nous, on veut avoir du fun dès 17 h 15!), c’est juste qu’on pense pas que Slayer a besoin qu’un petit blogue de Québec lu par quelques centaines de personnes parle d’eux alors que tous les grands médias leur ont consacré de gros articles.

On s’est donc vraiment concentré sur la scène locale cette année non seulement parce qu’il était essentiel que quelqu’un documente ce qui était souvent le premier passage de ces artistes à un des plus gros festivals en Amérique du Nord, mais aussi – et surtout, parce que ce sont des artistes qu’on aime beaucoup et qu’on avait tellement envie de voir et revoir. Par exemple, on ne pouvait absolument pas ignorer les performances magistrales de Rau_Ze, comment debord ou Angine de Poitrine. Ce n’était pas la pluie qui allait nous empêcher de voir Gawbé et Marie Céleste, et même si on cuisait sous le soleil de 18 heures, il était hors de question qu’on snobbe les excellentes Thaïs et Douance.

Ce ne sont là que quelques exemples, mais vous comprendrez qu’on avait décidé de s’approprier les deux scènes gratuites, qui présentaient une programmation axée à la fois sur les découvertes internationales et le meilleur de ce que notre scène émergente avait à offrir. Et clairement, allez lire nos comptes rendus, on y a passé beaucoup de bon temps et les déceptions ont été plus que rares!

On déplore toutefois que nos mots et nos photos soient la seule et unique preuve du passage de plusieurs artistes au FEQ. On doit même vous avouer qu’on se sentait parfois un peu seuls. Bon, d’un côté, on le prend comme une marque de confiance, on collabore avec cette gang toute l’année durant, ils savent qu’on sait se gérer, qu’on respecte les demandes des artistes, et j’imagine qu’ils savaient que nous allions être pas mal tout seuls, mais ça me faisait tout drôle de ne voir personne de l’équipe des communications avec nous dans le pit photo. On s’est vraiment ennuyé de ces personnes dévouées qui trippaient avec nous autres par le passé.

Quelques moments forts (y’en a eu plein d’autres) :

  • Los Bitchos : le quintette britannique nous a fait danser avec son rock instrumental qui mélange accents latins et turcs.
  • La Jungle : deux virtuoses énergiques et punks qui ont enflammé la place d’Youville
  • Marjo et Anna Frances Meyer qui chantent Amoureuse en ne se quittant jamais du regard, une grande complicité qui a débordé jusqu’à la Fontaine de Tourny
  • Julyan : le p’tit gars de Québec, super simple et gentil, qui fait le plein de nouveaux fans sur les Plaines. Fallait voir les Instagrammes s’enflammer pour Julien qui a révélé à des dizaines de milliers de personnes ce que toute la brasse-ville savait déjà : il est bourré de talent.
  • Marie Céleste : c’était pas la pluie qui allait empêcher nos p’tits bums d’Alma préférés de nous faire chanter avec eux. On était tombé amoureux à notre première date, mais c’est au FEQ qu’on s’est rendu compte que cette histoire d’amour est là pour durer… et grandir!
  • Nathalie Fröehlich : Oh wow! L’artiste suisse a une énergie hors du commun, une vraie tornade hip-hop/électro qui fait tout tomber sur son passage.
  • Choses Sauvages : Vous le savez, Félix Bélisle et sa bande ont transformé l’esplanade de l’Assemblée nationale en immense dancefloor.
  • Soleil Launière : Quelle performance incroyable! L’artiste multidisciplinaire originaire de Mashteuiatsh nous en a mis plein la vue et les oreilles. Tshinashkumitin, Soleil!
  • Grimskunk : En revenant à la maison après le show d’In Flames, je demande à mon fils s’il avait pu voir GrimSkunk. « Ouais, ça rocke pas mal! » Bon, si la bande de vieux routiers peut convaincre fiston qu’on fait de la bonne musique icitte, on a une grosse victoire!
  • Angine de poitrine : Vous le savez, on le sait, Angine, c’est LA sensation québ de l’heure qu’on ne peut pas manquer. Y’avait des centaines de personnes pour qui c’était un baptême, qui avaient été traînées là de force. Deux tounes plus tard, tout ce beau monde faisait des pyramides au lieu d’applaudir Klek et Khn de Poitrine, comme il se doit. Et y’a pas un genou qui n’a pas dansé au Carré!
  • Jeanne Côté et Émile Bourgault qui se joignent à Velours Velours pour chanter du Harmonium en fin de show! Fi-di-dou-wahhhhhh-di-da!
  • PRINCESSES et Corridor qui impressionnent les fans de Pixies (du moins, ceux qui était bien placés pour voir les deux scènes).
  • Rau_Ze : Un concert magistral, une leçon sur la manière de soulever une foule avec juste beaucoup de talent et d’attitude. C’est LE duo de l’heure en ce moment, Rose et Félix méritent toutes les accolades qu’on peut leur donner, et cette soirée a été une occasion unique de leur donner un torrent d’amour.
  • Thaïs avait peut-être le soleil dans la face tout au long de sa prestation, ça ne l’a pas empêchée de briller encore plus fort que lui.
  • Sandveiss : En revenant à la maison après le show de Slayer, je demande à mon fils s’il avait pu voir Sandveiss : « Ouais, ça rocke en crisse! » Bon, si nos rockeurs de Québec peuvent convaincre fiston qu’on fait de la bonne musique icitte, on a une DEUXIÈME grosse victoire!
  • Bibi Club : J’ai rarement été aussi soufflé par une prestation. Non, Adèle et Nicolas ne sont pas de grands communicateurs entre les chansons, mais c’est parce que la connexion de passe autrement. Par la musique qui nous entre par chacun des pores de notre peau. Une tempête de douceur viscérale qui nous a frappé de plein fouet.
  • Kinkead : Fidèles à leur habitude, Simon et Henri nous ont invités sur le plus beau et coloré des dancefloors. Y’avait pas spot plus bienveillant que le Carré pendant cette petite heure qui est passée beaucoup trop vite! ET VIVE LES WALL OF LOVE!
  • comment debord : Y’avait tellement d’électricité sur scène et sur le parterre de la scène Crave qu’on aurait pu alimenter toute une ville. Rémi et sa bande nous ont fait chanter, danser, taper des mains, pogoter (avec et sans contact), c’était donc beau de voir toutes sortes de monde se faire confiance autour des tables de pique-nique du Weissbiergarten et se donner des tapes dans les mains, mêmes si y se connaissaient pas! De la pure magie!

Vous l’aurez compris, on a eu du fun.

J’en profite pour remercier Maxime Beaulieu, qui a été un véritable trooper tout au long du Festival. J’ai rarement été aussi peu stressé pour notre couverture, je savais que je pouvais compter sur lui à 100 %. En plein le genre de camarade que tu veux dans ce genre d’événement.

Je remercie aussi Frankie Rose et Gilles Deleurme, qui nous ont permis de prendre de petits breaks de temps en temps en écrivant plusieurs textes pour nous et ce, même s’ils n’avaient pas d’accréditation média. On n’aurait pas survécu sans vous!

Un gros shoutout aussi à Marion Desjardins, qui m’accompagnait dans la couverture du FEQ depuis 2015, mais que le Festival nous a « volé » à une semaine de préavis cette année (on vous en veut pas, au contraire, on est super contents pour elle). Si sa présence au sein de l’équipe m’a beaucoup manqué cette année, le fait de la voir avec nous dans les divers pits photo était une expérience nouvelle – et très le fun. C’est la best photographe, pis c’est aussi une personne incroyable.

Vous l’aurez compris, on a eu beaucoup de plaisir encore cette année. Assez pour qu’on se donne rendez-vous du 9 au 19 juillet 2026 pour une 58e édition qu’on espère aussi douce que celle-ci pour nos oreilles.

Bon, on retourne se coucher!

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