PRINCESSES

Par Jacques Boivin
On a commencé notre neuvième soirée du FEQ avec un de nos power trios préférés, PRINCESSES. Flavie, Marie-Philippe et Chouchoune ont pris la scène d’assaut, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, les yeux plissés par le soleil qui a décidé de briller de tous ses feux pas mal juste pour elles. Un set beaucoup trop court, qui a passé beaucoup trop vite, au cours duquel plusieurs fans des Pixies ont eu un nouveau band à liker sur les réseaux sociaux (d’ailleurs, le groupe a atteint les mille abonnés pendant la prestation). Nos queens ont été fidèles à leurs habitudes : du bon rock lumineux qui ne fait pas de quartier, des mélodies accrocheuses qu’on fredonne encore bien après le show, une attitude de rock stars bien assumée, une personnalité attachante, des textes pince-sans-rire et un brin pédagogiques, un plaisir garanti qui croît avec l’usage.
Corridor

Par Maxime Beaulieu
Le Festival d’été de Québec n’est qu’une succession de choix, parfois déchirants, entre plusieurs artistes. Je n’étais initialement pas supposé être à la Place George-V, mais ça fait plusieurs fois que je manque Corridor, j’ai donc fait le choix de voir le groupe montréalais pour la première fois, enfin. Et maudit bon choix! Si moi j’ai fait le bon choix, j’avouerais que je juge amèrement l’énorme quantité de gens qui a décidé de rester devant l’autre scène vide pendant Corridor. Mais bon, c’est toujours ce que j’ai trouvé particulier des sites avec deux scènes en alternance, ce n’est pas un problème uniquement ici. Enfin bref, je comprends maintenant pourquoi la formation indie rock a une si bonne réputation en spectacle, c’est planant, entraînant, ça brasse joyeusement par moments, il est impossible de ne pas, au moins, hocher de la tête, au plus, se mettre à danser de tout son corps. J’ai déjà hâte de revoir Corridor, mais cette fois, si je peux être entouré de personnes qui sont vraiment là pour écouter le band ce serait évidemment encore mieux.
Léonie Gray

Par Maxime Beaulieu
J’ai déjà vu, il y a quelques mois, Léonie Gray en spectacle, elle a cependant sorti un tout nouvel album en français depuis, je ne pouvais donc pas rater cette occasion de la voir performer à son premier FEQ. Alors qu’elle vient tout juste de jouer devant une impressionnante foule au Festival de Jazz de Montréal, je n’ai pas d’autre choix que d’être un peu gêné de l’assistance à Place d’Youville honnêtement. Quoique, plus le spectacle avance, plus la chanteuse réussit à convaincre des curieuses et curieux de s’approcher de la scène. En fait, rendu à la dernière partie du concert on est maintenant une bonne gang à danser, ou s’émouvoir selon les chansons, devant cette magnifique musique jouée par un talentueux band entièrement féminin. Il est donc évident que Léonie Gray s’est fait de nouvelles et nouveaux fans en ce jeudi soir, au plaisir de la revoir à Québec devant ces nouvelles personnes conquises.
Marie-Pierre Arthur

Par Jacques Boivin
La météo se faisant incertaine, j’ai changé mes plans : moi qui devais passer la soirée à George V, me voilà en train de descendre lentement en basse-ville vers le OFF, et en chemin, il y a Marie-Pierre Arthur qui m’attend avec son band incroyable (Em Pompa aux choeurs et aux percussions, François Lafontaine aux choeurs et aux claviers, William Côté aux choeurs et à la batterie, Simon Pedneault aux choeurs et à la guitare et Léo Moffet au kodak en l’air en arrière-plan). Oh que tu le sais que ça va chanter joyeusement avec tout ce beau monde! Marie-Pierre a surtout défendu les pièces de son plus récent album « Bleu », qui respire la pop et le groove comme aucun autre de son répertoire, mais elle a aussi fait la part belle à ses vieilles tounes qu’on connaît toustes par coeur et qu’on chantait à l’unisson avec le groupe. Même les fans fini.es de Rau_Ze participaient de tout leur coeur, le monde était beaucoup trop occupé à chanter pour parler de la journée au bureau avec ses voisins! J’ai dû quitter avant la fin, alors je ne sais pas s’il y a eu des invité.es ou si Marie-Pierre a chanté ma toune (Des feux pour voir), mais je vais pouvoir me reprendre au Festif dans à peine une semaine. Tout ce que cette petite saucette a fait, c’est me donner encore plus hâte d’être là pour chanter à tue-tête à mon tour.
Pixies

Par Gilles Deleurme
C’est avec une certaine fébrilité que je me rends à place George V ce soir. D’une parce qu’on annonce éventuellement des orages et de deux parce que je fais partie de la génération d’ados qui ont grandi avec l’album « Surfer Rosa » et « Doolittle » des Pixies et mes attentes sont grandes ce soir. Certes, ce n’est plus Kim à la basse, mais une certaine Emma Richardson et certes, les musiciens n’ont plus l’attitude et la gestuelle punk du début des années 1990, mais finalement quelle joie de redécouvrir les tubes mis à la sauce Frank Black 2025 qui sonnent encore très rock.

Les morceaux s’enchaînent sans interlude avec Nimrod’s Son, Debaser, Where Is My Mind ou encore Hey : il y en a pour tous les goûts et certaines pièces me donnent des frissons. Le spectacle finit toutefois sans rappel sur quelques pièces moins connues du public. Globalement les Pixies livrent une très bonne prestation musicale mais gagneraient à interagir avec le public.
Rau_Ze

Par Maxime Beaulieu
Un groupe qui n’a plus besoin de présentation, un groupe qui me fait capoter depuis la première fois que je l’ai vu en show. Un rare groupe à jouer deux années de suite au FEQ, l’an dernier était tellement légendaire, cette fois on a la chance de voir Rau_Ze à la Place de l’Assemblée nationale. Rau_Ze c’est Rose Perron et Félix Paul mais on ne se le cachera pas que pour beaucoup on associe le groupe seulement à Rose. Après tout, elle est le centre de l’attention, elle bouge partout et a tellement un charisme et une attitude phénoménales. Il faut absolument noter les arrangements incroyables de Félix par contre, particulièrement appréciables sur une nouvelle pièce qu’on découvre tous.tes ensemble, le piano est tout simplement époustouflant. Si le groupe a remporté l’album R&B/Soul au dernier gala de l’ADISQ, on a de plus en plus l’impression d’être dans un show punk avec tous les moshpits qui éclatent, malgré le déluge soudain en plein milieu du spectacle. Un autre concert inoubliable de la part de Rau_Ze qui devient de plus en plus un groupe incontournable et précieux de la scène musicale québécoise.
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