Angine de poitrine

Par Maxie Beaulieu
Bon, vous connaissez déjà l’amour que notre petit blogue porte envers Angine de Poitrine. Après une prestation triomphale il y a quelques semaines seulement à la Fête de la Musique de Québec, le duo mantra-rock dada-pythagoro-cubiste était de retour pour ouvrir cette soirée rock québécoise de la scène Crave. Une chose est sûre, la ville de Québec est décidément membre du culte de Poitrine! Il est plutôt rare que la Place d’Youville se remplisse aussi tôt, et tout le monde est dedans, faisant la danse des genoux et faisant des pyramides avec les mains, on a même quelques personnes habillées en Poitrine, c’est vraiment impressionnant à voir. Pour paraphraser la collègue Émilie Rioux, à voir l’engouement intense autour du groupe, ça n’arrivera plus souvent qu’on verra Angine de Poitrine au gros soleil, c’est vraiment une formation bâtie pour fermer les soirées de festivals.
Alix Fernz

Par Jacques Boivin
Après l’euphorie de la tempête Angine de Poitrine, pourquoi ne pas poursuivre avec le post-punk déjanté dAlix Fernz? Le Mothé (de chez Mothland, là) n’avait pas de couteau entre les dents, préférant plutôt manger son micro avec un appétit démesuré pendant les chansons, mais ça n’enlève rien à l’énergie déployée par l’artiste tout au long de cette prestation qui faisait la part belle à l’album « Bizou ». Moue de rock star, attitude digne d’un croisement entre Sid Vicious et David Bowie période glam, Fernz impressionne autant visuellement que musicalement. Avec son band, qui ne manquait vraiment pas d’air non plus, l’artiste originaire de Sainte-Thérèse (la ville en banlieue de Montréal, pas le quartier de Beauport) nous a fait danser avec ses pièces explosives qui s’inspirent autant du darkwave que du punk sale de la fin des années 1970. Un passage plus que réussi en cette soirée qui nous permettait de faire sortir beaucoup de méchant.
La Sra. Tomassa

Par Maxime Beaulieu
Comme c’est souvent le cas depuis le début du Festival d’été de Québec, les premières parties à la scène Hydro-Québec sont l’occasion de faire de belles découvertes, c’est le cas avec La Sra. Tomasa en ce mardi soir. Groupe espagnol fusionnant différents sons pour offrir une musique indéniablement dansante, on parle ici de musique latine, urbaine et électronique entre autres. Beaucoup de percussions mélangées avec des basses lourdes électroniques, c’est tout un mix. L’énergie du septuor est impressionnante et la foule répond aux rythmes de façon impulsive en dansant sa vie. Alors qu’on est plus dans les sonorités latines depuis le début on termine le tout avec une grosse bombe drum and bass qui a pris tout le monde par surprise, c’était sensationnel.
VioleTT Pi

Par Jacques Boivin
Pour finir en beauté cette soirée en crescendo à la scène Crave, on ne pouvait demander rien de mieux qu’un des artistes les plus éclatés et viscéraux du Québec, et ça tombe bien, parce que c’est exactement ce qu’on a eu avec une des prestations les plus explosives que j’ai vues cette année au FEQ. Pendant que Bigflo et Oli se baladaient en radeau gonflable d’un bord à l’autre des Plaines, de son côté, au Carré, VioleTT Pi se promenait joyeusement entre nos neurones, notre coeur et nos tripes pour nous brasser le dedans comme peu d’artistes québécois savent le faire. Karl Gagnon et sa bande ont fait la part belle au plus récent opus « Baloney Suicide » tout en offrant quelques classiques du répertoire de cet artiste pour qui le cruise control ne peut s’établir qu’à 200 à l’heure. Oui, on peut simplement apprécier la poésie imagée et efficace de Gagnon, qui possède une plume unique en ce bas monde, mais celle-ci ne fesserait pas autant sans les mélodies hyper-accrocheuses et les rythmes déchaînés qui les accompagnent. Le public crie chacune des paroles à l’unisson tout en se rentrant joyeusement dedans. Une heure de catharsis collective qui a dérangé, qui a déstabilisé, mais qui a surtout libéré. Se faire mal de même, ça fait du bien.
The Lemon Bucket Orkestra

Par Maxime Beaulieu
Ça fait des mois que je répète à quiconque veut bien m’écouter que LE show du festival cette année serait sans doute The Lemon Bucket Orkestra. Une découverte complètement marquante du party pro au Phoque OFF en février. Si ce groupe torontois aux origines ukrainiennes a réussi à créer une conga line dans un événement réservé aux actrices et acteurs de l’écosystème musical – qui ne sont pas toujours reconnu.es pour être le public le plus expressif – alors c’était évident que ce serait une méga fiesta sur une scène gratuite du FEQ! On pourrait décrire la musique de folk-party-punk-guérilla, le groupe est reconnu pour finir ses spectacles au beau milieu de la foule, mégaphone à la main, pour une décharge d’énergie totalement libératrice. La configuration du site semblait vouloir empêcher ce moment, j’avais peur que la foule présente ne puisse vivre le spectacle dans sa pleine puissance. Mais non, à la toute fin, tout près de l’heure du couvre-feu, les douze membres descendent vers le milieu de la Place de l’Assemblée nationale pour y performer une version fanfare du hit I like to move it de Reel 2 Real. C’est l’euphorie! J’en aurais pris encore plus, ça tombe bien on vient tout juste d’annoncer la venue de The Lemon Bucket Orkestra au Grizzly Fuzz le 13 mars prochain, vous ne voudrez pas manquer ça, je vous le garantis.
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