Sudden Waves

Par Maxime Beaulieu
C’est maintenant une tradition, une soirée métal au pigeonnier à la Place George-V, c’est toujours une journée fort attendue chez les fans de musique lourde. Cette fois il y a un peu plus de variété musicale, ça commence d’ailleurs avec le groupe metalcore Sudden Waves. Le quintette est particulièrement reconnaissant de jouer sur une si grosse scène devant une si grosse foule, se rappelant ses premiers spectacles à Québec devant une poignée de personnes. Le groupe nous avait préparé une grosse surprise, la présence de Jean-Philippe Lagacé de Downstater pour performer la pièce 15 000 Bombs, sortie en 2020 c’est la première fois que Sudden Waves avait l’occasion de jouer cette chanson avec l’enseignant tatoué live. C’est une tâche assez ingrate d’ouvrir le spectacle aussi tôt mais grâce à l’énergie contagieuse de la formation il y avait beaucoup d’action dans le public pour un excellent début de soirée.
Soleil Launière

Par Frankie Rose
C’était Soleil Launière qui a ouvert la soirée à l’Assemblée nationale lundi et quelle ouverture! Elle nous a offert une belle combinaison de traditions, de rapprochement avec la nature et de puissance musicale. L’artiste originaire de Mashteuiatsh a intégré beaucoup d’éléments visuels dans le spectacle. Par exemple, elle a fait des mouvements lents et réfléchis avec des branches d’arbres et elle a couvert soigneusement son visage et son corps de ce qui ressemblait à de l’encre. Après s’en être couverte, elle nous a lu une liste des femmes autochtones assassinées en 2023 et 2024, en soulignant après que nous tous, au spectacle, étions toujours en vie. Elle a ensuite interprété sa chanson NMIWG25, les paroles « Je suis vivante même sous terre / Je suis criante même sans air » ayant donc plus de signification.
En plus des chansons de son premier album « Taueu », il y avait quelques nouveautés. Celles-ci étaient notamment intrigantes: de l’électro combinée au tambour et aux cris de Soleil. L’artiste nous a ensuite partagé une citation de Joséphine Bacon. Joséphine avait dit que, même si Soleil ne parlait pas encore couramment l’innu-aimun, elle parlait la langue du territoire. « C’est moi qui ramène le lac ici », a ajouté Soleil, avant d’interpréter la première chanson qu’elle avait écrite en innu-aimun (Piekuakami).
Ce jour-là, il pleuvait presque sans arrêt, et l’air ressemblait plus à l’automne qu’à l’été. Heureusement, la pluie s’est arrêtée juste avant le spectacle, mais il faisait toujours frais. Ce vrai sentiment d’être dehors correspondait parfaitement à la musique de Soleil Launière.
Rouge Pompier

Par Maxime Beaulieu
Le site ayant deux scènes en alternance, on a très peu de répit alors que Rouge Pompier débute sur la scène SiriusXM au moment où Sudden Waves quitte la scène Loto-Québec. Je mentionnais qu’on avait droit à plus de variété qu’une simple soirée métal, Rouge Pompier en est définitivement la preuve avec son rock alternatif aux accents punk rock. La réputation du duo (de plus en plus un trio avec Fred Pompier à la tambourine et clavier) n’est plus à faire à Québec, la foule était bien prête à chanter « Qu’est-ce tu fais là Paul, t’es mort dans ton automobile » à tue-tête et faire le plus gros circle pit de la soirée. Une prestation expresse pour un groupe qui est habitué aux longs concerts en tête d’affiche, ça nous laisse sur notre appétit de n’avoir entendu qu’une poignée de chansons pour cette fois-là mais ça a été vraiment efficace comme moment.
Laura Cahen

Par Frankie Rose
Laura Cahen est une autrice-compositrice-interprète française et la musique qu’elle a présentée à l’Assemblée nationale lundi était un peu comme la tranquillité de Jeanne Côté mêlée à la douceur de Pomme, comme on l’entendait notamment dans les chansons Nuit forêt et Partout). Mais ce n’est pas toujours juste de faire des comparaisons, surtout quand c’est vraiment sa propre vision qui se trouve derrière son dernier album « De l’autre côté ». Elle a expliqué pendant le spectacle que cet album raconte l’histoire de deux femmes amoureuses. Elles s’enfuient d’une société remplie de haine, d’incendies et de guerres, pour trouver un endroit isolé et paisible où elles peuvent enfin s’aimer. Les chansons Quitter la ville et La maison, par exemple, sont des chapitres de cette histoire.
Il y avait plusieurs références à la pluie. Non seulement dans les paroles et sur l’écran derrière la scène, mais aussi dans les interactions que Laura a eues avec la foule. « De l’autre côté » est en effet un album qui s’écoute très bien un jour de pluie!
Grimskunk

Par Maxime Beaulieu
Parmi les groupes québécois que j’écoute depuis le plus longtemps, on retrouve définitivement GrimSkunk, une formation totalement légendaire dans la scène punk de la province. J’ai eu la chance de voir le groupe plusieurs fois en concert dans le passé, dont la veille en formule popup, mais jamais je ne raterai l’occasion de revoir la formation tellement c’est toujours des shows incroyables. C’est tout le temps efficace, puissant, festif et revendicatif à la fois, cette prestation au FEQ ne fait pas exception, au grand plaisir de la foule présente en grand nombre, qui ne se gêne pas pour emboucaner le site d’une odeur rappelant la mouffette. Vous avez manqué ça? Bonne nouvelle, la bande de Joe Evil, Franz Schuller, Vincent Peake et les autres sera du côté de l’Impérial Bell le vendredi 14 novembre prochain.
Ce soir

Quatre incontournables pour nous ce soir : Angine de poitrine, Alix Fernz et VioleTT Pi à la scène Crave dès 18 h. Et il y a aussi les incontournables Lemon Bucket Orchestra à Hydro-Québec à 21 h (ils seront précédés de Les Toches et La Sra. Tomassa en début de soirée).
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