Virginie B
Par Frankie Rose
Je connais Virginie B depuis longtemps mais j’avoue que je ne me suis jamais vraiment plongée dans sa musique. Je me suis donc dit : quelle meilleure façon de le faire qu’à son spectacle au FEQ? Ses chansons sont un mélange de futurisme, d’électro, de sensualité et d’hyperpop, avec quelques touches d’instrumentation jazz. Je pense à son premier EP, « Margo », où elle semblait être une artiste complètement différente d’aujourd’hui. L’évolution est fun à voir. Accompagnée de ses trois musiciens, c’était Virginie qui contrôlait toute la scène. Femme confiante dans son corps, elle dansait et sautait. Parfois, elle se tenait debout derrière son clavier ou jouait de la guitare électrique. Vers la fin, elle a apporté une épée sur scène. Comme une héroïne dans un jeu vidéo, elle a conquis la pluie et elle a fait danser la foule joyeusement, comme si elle avait transporté les gens dans un autre univers.
Nathalie Froehlich
Par Jacques Boivin
On était à peine quatre ou cinq à braver la pluie quand Nathalie Froehlich a surgi sur scène. Ça en aurait découragé plusieurs, mais pas l’artiste issue de la scène rave de Lausanne (Suisse), qui avait le couteau entre les dents tout le long de sa courte prestation. Énergique, explosive, Froehlich a présenté ses pièces avec le même aplomb que si on avait rempli le Limonadegarten de la scène Crave. Elle était belle à voir, s’appropriant la scène et les haut-parleurs pendant que DJ Souplesse mettait le beat dans la place. Le savoureux mélange de hip-hop et d’électro a eu son effet : plusieurs autres personnes sont venues danser avec enthousiasme sur au moins quelques tounes avant de poursuivre leur périple vers les autres scènes. J’ai été vachement impressionné par cette artiste engagée, « la plus grande pétasse de Suisse » ne se contente pas de dénoncer et revendiquer, elle exige, elle somme, le tout en dansant comme s’il n’y avait pas de lendemain. Froehlich aurait mérité un parterre plein, sous un soleil de plomb. Espérons qu’on la reverra plus tôt que tard (sur le même plateau que Virginie B cette fois, sérieux, ça aurait été un match parfait)!
Grimskunk (PopUp FEQ)
Par Maxime Beaulieu
Je ne suis pas très bon en devinettes mais pour ce popup c’était assez clair, une faux et une mouffette, ça donne pas mal GrimSkunk ça! La prestation prévue à 17 h 15 a été repoussée à 19 h vu l’orage violent en début de soirée. Un excellent moment pour attraper les fans de rock en route vers Def Leppard alors que GrimSkunk se fait un plaisir de diriger quelques messages vers le Parlement juste en face. Une version acoustique de quelques chansons du groupe montréalais, c’est assez efficace pour partir la fête dans la rue. GrimSkunk sera en spectacle ce soir, lundi, cette fois non pas dans un conteneur mais bien sur la scène SiriusXM de Place George-V.
Dolphin Hyperspace
Par Jacques Boivin
De Suisse, on prend l’avion vers Los Angeles, où nous accueille la formation Dolphin Hyperspace et son électro-jazz complètement déjanté. Le duo composé de l’excellente saxophoniste Nicole McCabe et du bassiste virtuose Logan Kane n’ont eu aucun mal à mettre les quelques fans de jazz dans leur petite poche d’en arrière grâce à des pièces brillamment composées et exécutées de manière impressionnante. Les doigts de Kane se promènent sur sa basse à une vitesse fulgurante, mon appareil photo avait du mal à suivre même si on était en plein jour! En coulisses, les membres de Misc hochaient la tête en signe d’approbation, pendant que le duo faisait danser le public dans les nombreuses flaques qui jonchaient le parterre. McCabe et Kane étaient accompagnés d’une autre virtuose, soit la batteuse Roni Kaspi, dont le talent n’a d’égal que l’énergie brute qui sort de ses baguettes. Dire que j’ai été impressionné par ce voyage dans l’espace serait un euphémisme.
Les Shirley
Par Frankie Rose
La présence de femmes fortes s’est poursuivie après Virginie B avec un show typiquement énergique des Shirley. C’est toujours l’fun de les voir live, non seulement pour leur musique légère et punk rock, mais aussi pour leurs interactions avec la foule. Ce soir-là, elles ont raconté une anecdote intime de leur toute récente tournée en Europe et elles ont encouragé tout le monde à crier « Trump is a fucking asshole » encore et encore. Elles ont aussi présenté une nouvelle chanson que je crois déjà deviendra un classique du groupe. Les paroles, « not my problem », répétées tout au long de la chanson, étaient également criées par la foule, comme si on les avait chantées un million de fois avant. Les Shirley nous donnent envie de rock out, mais aussi de ne pas prendre la vie trop au sérieux. C’était une combinaison parfaite pour un dimanche soir!
Misc
Par Jacques Boivin
Après deux découvertes qui m’ont décroché la mâchoire, ça faisait du bien de savoir que le dernier band de ma soirée était une valeur sûre qui allait certes me faire passer un bon moment, mais qui ne me réservait pas trop de surprises, juste de la maudite bonne musique jouée par trois nerds qui trippent quand ils sont ensemble. Misc (Jérôme Beaulieu aux claviers, Jérémi Roy à la (contre-)basse et William Côté à la batterie) est venu nous présenter les pièces de son cinquième album intitulé « Beat Bouquet », qui est sorti il y a à peine six semaines. C’était donc du jazz mutant tout neuf que le trio nous a offert, une belle oeuvre de construction-déconstruction qui tient en alerte grâce à ses lignes mélodiques chaleureuses qui se mélangent à une section rythmique déjantée. Les conversations se faisaient rares autour des tables à pique-nique, même si certaines personnes profitaient de l’ambiance feutrée pour se taper quelques parties de dames ou de serpents-échelles. L’écoute était aussi attentive que la musique était bonne, la chimie entre les trois musiciens enveloppait la scène, les jeux d’éclairage étaient magnifiques. Et votre pas très humble serviteur a quitté le site le sourire aux lèvres, une fois de plus.
Choses Sauvages
Par Maxime Beaulieu
Notre couverture depuis samedi s’apparente de plus en plus à des bulletins météo, pas vraiment le choix lorsqu’on remarque une différence d’affluence marquée avec toute la pluie qu’on annonçait dimanche soir. N’empêche qu’on a droit à une éclaircie pour le début du concert de Choses Sauvages alors que le site de la scène Hydro-Québec se remplit tranquillement. Le band est en feu, comme à son habitude, particulièrement Thierry Malépart à la guitare qui est vraiment dedans. Cependant le party est lent à démarrer du côté de la foule, ça danse en masse mais on a déjà vu des publics plus en délire. Plus le spectacle avance, plus l’énergie des festivalières et festivaliers monte jusqu’à atteindre son paroxysme lorsque le chanteur Félix Bélisle sépare la foule en deux pour faire un wall of death disco. Là, le parterre devient un gigantesque moshpit comme on sait le public de Québec capable. Une prestation irréprochable de Choses Sauvages qui est toujours une valeur sûre pour les programmations de festivals.
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