Les shows hardcore au Pantoum se font assez rare, il faut en profiter quand ça passe. Don’t Try était venu en décembre 2023 et c’était un méchant beau bordel dans la salle de St-Sau! Fraîchement arrivé d’une tournée européenne, le quintet de Québec était de retour au Pantoum le 29 mai dernier pour le lancement du EP « Cries of Domination ». C’est le groupe coldwave Flesh Cuffs qui ouvrait la soirée, suivi de WAG et Mile End. Retour sur une soirée qui a brassé solide.
Flesh Cuffs
Si vous avez lu certains de nos articles passés, il y a de fortes chances que vous avez aperçu l’un ou l’autre des musiciens de Flesh Cuffs à plus d’une reprise. La scène locale est en quelque sorte envahie par les membres de Flesh Cuffs, Baboune, Mid Divers, Bald Mice ou Bonace alors qu’on dirait presque que les musiciens de ces différents groupes se partent de nouveaux projets à chaque année. Ce qui est évident surtout, c’est qu’on peut compter sur eux pour aller encourager leurs complices et partir des moshpits à tout coup. Encore une fois ici le « Baboune crew » est bien là pour mettre de l’ambiance alors que Jonathan Fillion (voix – Baboune, Mid Divers, SCARE), Mathieu Roy (guitare – Bald Mice, Bonace, Cherry Stems), Olivier Narbonne (synthétiseurs – Bald Mice, Bonace), Simon Pineault (basse – Ressak) et Samuel Boisvert (voix) sont sur scène. C’est assez audacieux de commencer une soirée hardcore avec un groupe coldwave mais le party était bien pogné avec des moshpits particulièrement libérateurs. Ça a commencé vraiment tôt mais le fun était déjà de la partie. On pourra revoir Flesh Cuffs le vendredi 20 juin au Parvis St-Jean-Baptiste dans le cadre de la Fête de la Musique de Québec, c’est gratuit en plus.
WAG
On change de registre et on s’approche du hardcore avec le groupe suivant, WAG de Québec. Le son du groupe formé de Thomas Morin (voix), Félix Dugas (batterie), Alexandre Richard (basse) et Frédéric Bégin (guitare) me rappelle un peu Drug Church que j’ai vu il y a quelques jours, c’est définitivement un compliment. Ça groove par moments, ça brasse par d’autres mais c’est tout le temps du solide. Le chanteur occupe avec aplomb l’entièreté de la scène, même le parterre aussi, il a vraiment le don de motiver la foule. Le guitariste de son côté nous a sorti un truc assez surprenant, crier dans son manche de guitare pour en sortir un son saisissant qui passe par ses pédales d’effets, un moment mémorable. La dernière toune, Running in Circles se veut un slow qui vire assez heavy à la fin, c’est très réussi. J’ai vraiment aimé la prestation de WAG, c’était une belle entrée en matière pour le restant de la soirée un peu plus hardcore, j’ai par ailleurs trouvé le quatuor beaucoup plus solide sur scène que lorsque je l’avais vu il y a quelques années.
Mile End
C’est au tour du seul band « de l’extérieur », soit Mile End de Brampton en Ontario, et non du quartier Mile End de Montréal comme je le croyais initialement. Le groupe faisait partie de la programmation du Pouzza Fest quelques semaines auparavant, je voulais cependant me garder la surprise pour cette soirée au Pantoum. Et quelle claque au visage! Une leçon de hardcore. Pour pas mal tout le monde qui, comme moi, découvrait la formation c’est clairement une grosse découverte. Le quatuor formé de Jake Thompson (voix), Alex Orenczuk (guitare), Patrick Linardic (batterie) et Bandon Follett (basse) nous présente les pièces de son album homonyme de novembre 2024. Visiblement, ce n’est pas une découverte pour tout le public alors que ça se donne à coeur joie dans le pit, on a même droit à quelques plongeons de la scène et plusieurs chantent les paroles à tue-tête. Un attroupement se forme d’ailleurs sur la scène pour la dernière pièce qui terminait la prestation de façon particulièrement intense. C’est évident que cette formation manquait à ma culture, un gros merci à Don’t Try de l’avoir fait venir à Québec pour son premier show dans la Vieille-Capitale, j’espère bien revoir Mile End bientôt.
Don’t Try
Ce groupe n’a plus besoin de présentation à Québec, un show de Don’t Try dans la région c’est assuré d’être la folie. Le Pantoum est à pleine capacité pour le retour de Maxime Maltais (voix), Antoine McNulty (guitare), Olivier Roy (basse), Louis Ladouceur-Mackay (guitare) et Alexandre D-Drouin (batterie) qui viennent de passer près d’un mois de l’autre côté de l’océan Atlantique. Le groupe vient de sortir le EP de quatre pièces « Cries of Domination » qui succède à « Shoe Knife » en 2023. Si le précédent avait été produit par Andrew Neufeld du légendaire groupe hardcore Comeback Kid, cette fois-ci c’est Wade MacNeil, du tout autant légendaire band Alexisonfire, qui a agi à titre de producteur. On reconnait bien le son hardcore punk de la formation de Québec mais il y a tout de même de l’exploration au niveau des compositions qui rend le tout vraiment intéressant. Le spectacle a été annoncé comme étant le seul de Don’t Try à Québec cette année, le public était bien évidemment en feu. Il faisait chaud dans le Pantoum avec tous ces moshpits, même le chanteur a souligné à plusieurs reprises à quel point il avait chaud. La hauteur de la scène est parfaite pour les fans de stages dives qui se laissent vraiment aller. Cette deuxième visite pour Don’t Try au Pantoum est aussi réussie que la première, c’est vraiment un lieu excellent pour ce genre d’ambiance, je ne dirais pas non à un peu plus de hardcore dans cette institution.
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