Drug Church – Photo : Maxime Beaulieu

Pouzza Fest 2025, jour 1 : entre FOMO et bulletin météo

24 mai 2025

Maxime Beaulieu

Maxime Beaulieu

Le Pouzza Fest est LE rendez-vous punk québécois, la 13e édition se déroulait les 16, 17 et 18 mai dernier. Pour moi, c’était mon premier Pouzza, enfin. La programmation était totalement impressionnante, avec plus de 150 artistes d’ici et d’ailleurs, dont plusieurs de notre bien aimée Vieille-Capitale. Les choix étaient évidemment difficiles, heureusement, la majorité des salles sont situées dans le même secteur du Quartier des spectacles. La météo s’annonçait catastrophique alors que la scène extérieure gratuite faisait son grand retour après quelques années d’absence. Voici donc mon compte-rendu, un genre de récit de voyage de mon expérience au Pouzza Fest 2025 en trois parties.

Roxanne Izzo

La première performance que je voulais voir était Roxanne Izzo, une montréalaise faisant ce qu’on pourrait qualifier d’emo-grunge. Fraîchement débarqué de l’autocar Québec-Montréal, je dois d’abord aller au quartier général du festival, où des prestations acoustiques nous accueillent, afin de récupérer ma précieuse accréditation. J’avais déjà manqué une bonne partie du spectacle de Roxanne Izzo. En fait, j’ai réussi à arriver aux Foufounes Électriques, plus précisément au Cabaret Fouf, alors qu’elle annonçait être rendue à sa dernière chanson. C’est mieux que rien du tout, mais ça va m’en prendre pas mal plus pour être rassasié. En espérant la voir prochainement à Québec pour me reprendre.

Easy Pain

Une visite rapide au Jardin des Bières, la fameuse scène extérieure, alors que la pluie ne donnait pas beaucoup de signes de ralentissement. Arrive mon premier regret de la fin de semaine, je dois manquer Béton Armé afin d’aller récupérer les clés de l’appartement d’Hochelaga qu’on m’a gentiment prêté. Déjà un deuxième groupe à ajouter à la liste d’artistes que j’espère voir prochainement à Québec pour éliminer mon FOMO.

Je reviens au Centre-Ville juste à temps pour voir les amis de Québec d’Easy Pain au Théâtre Sainte-Catherine. Une bien belle salle, ça fait changement du Knock-Out où j’ai pu voir le groupe quelques fois. C’est toujours un plaisir d’entendre les morceaux hardcore d’Easy Pain. Des nouveautés sont à prévoir prochainement pour la formation, c’est du solide avec ce qu’on a pu entendre en spectacle. La formation fera partie de la programmation de la Fête de la Musique de Québec, le vendredi 20 juin au bon vieux Bateau de Nuit.

SCARE

On reste au théâtre de la rue du même nom pour les autres ami.es de SCARE. J’ai vu le groupe tout juste sept jours avant au Cégep Limoilou, je commence vraiment par être à court de descriptifs pour la formation. Je reste toutefois toujours impressionné à chaque prestation, ça fait quand même différent des shows à Québec. Cette fois-ci Phil « No Fun » a escaladé la balustrade du deuxième pour y crier quelques paroles. Bien hâte de voir où il va grimper au Mini-Wild le 14 juin prochain, il aura un gros terrain de jeu à la Place de l’Université du Québec!

Slaughterhouse

Direction le bar de danseuses Café Cléopâtre où l’étage supérieur sert de salle de spectacle durant tout le festival. C’est le groupe de Los Angeles SLAUGHTERHOUSE qui m’a attiré dans ce cabaret. La formation nous offre un hardcore punk avec un beau côté mélodique et catchy. Le EP « Sick and Tired » sorti plus tôt cette année est vraiment excellent, particulièrement la pièce titre. La chanteuse Meriel O’Connell a toute une énergie, à mon entrée dans la salle elle était déjà au beau milieu de la foule. Le festival vient tout juste de commencer que j’ai déjà un gros coup de coeur!

Les Marmottes Aplaties

On retourne à l’extérieur, finalement la pluie s’est estompée, il fait même beau et chaud. C’est Les Marmottes Aplaties qui prend d’assaut le Jardin des Bières vêtus de magnifiques robes de chambre. C’est toujours un plaisir de voir cette formation légendaire en spectacle, c’est un fit parfait avant les Vulgaires Machins. Une prestation formidable alors que le site commence à être bien plein. Je suis persuadé que c’est impossible de ne pas avoir le sourire lorsqu’on entend du Marmottes Aplaties! Déjà, quelques jours plus tard, le groupe a annoncé un prochain spectacle à Montréal, on croise les doigts pour un retour à Québec.

THICK

Un groupe qui a immédiatement attiré mon attention en voyant la programmation est THICK de Brooklyn. Ça se passait au Café Cléopâtre, c’était une belle continuité avec SLAUGHTERHOUSE. À ma grande surprise c’est un peu plus tranquille dans le public pour THICK, bien que vers la fin du show les moshpits étaient de plus en plus présents. L’album « Happy Now » de 2022 est un véritable délice, c’était encore mieux en show dans ce décor kitsch à souhait. C’est une drôle d’ambiance le Café Cléopâtre mais ça marchait parfaitement avec l’énergie de THICK.

Vulgaires Machins

On arrive au show principal de la soirée, les Vulgaires Machins qui fête les vingt ans de l’album culte « Aimer le mal » et le public est définitivement au rendez-vous. Déjà on sent la fébrilité dans l’air alors que beaucoup chantent à tue-tête les chansons punk jouées avant l’arrivée du groupe. Et évidemment, lorsque le quatuor amorce Un vote de moins, la foule s’échauffe et le parterre devient un gros moshpit. C’est une véritable communion punk-rock, il y a des personnes de tous âges dans l’assistance, c’est beau à voir. Vraiment une grosse réussite pour cette première soirée extérieure, malgré le temps incertain la foule était en grand nombre pour ce spectacle unique. Il n’y a pas de doute, les Vulgaires Machins est clairement un des meilleurs, sinon le meilleur, bands punks au Québec, l’affluence lors de cette première soirée en est la preuve.

Carey

De retour au Théâtre Sainte Catherine pour voir le groupe à thématique minière Carey. C’est vraiment une niche singulière mais ça marche à merveille pour la formation de Thetford Mines. C’est assez sombre dans la salle à l’exception d’une grosse lampe rouge sur la scène, une marque de commerce du groupe. Le chanteur passe le spectacle à se promener parmi la foule pour crier ses paroles amiantées. Notons la présence de François Laplante-Beaudette de Panic Attack qui est venu s’époumoner le temps d’une toune. Je n’avais pas vu Carey en show depuis la sortie des excellents « Fervet Opus » et « King Beaver Phase One », le groupe a vraiment pris de l’aplomb avec ces derniers projets.

Guhn Twei

C’est ensuite le band involontairement controversé Guhn Twei qui monte sur les planches du Théâtre Sainte Catherine. Involontairement controversé parce que de demander à respirer de l’air sain dans sa ville ne devrait pourtant pas faire polémique. Depuis quelques mois maintenant la formation rouynorandienne est devenue un quatuor, ce qui ajoute énormément de richesse au son du groupe en live avec deux guitares et surtout des racks de pédales d’effets assez impressionants. On a eu droit à un puissant feat de Phil « No Fun » de SCARE pour la pièce Immobiliste, un moment fort de la prestation. Les récipiendaires de l’album métal de l’année au dernier GAMIQ feront près de onze heures de route pour jouer au Mini-Wild à Québec en juin, ce sera clairement à ne pas manquer.

Wine Lips

23h50, le fun continue au Club Soda, malgré la fatigue, avec Wine Lips. Un très gros nom pour cette édition du Pouzza Fest alors que le quatuor punk garage est reconnu pour ses spectacles énergiques. Aucune déception ici, le groupe livre définitivement la marchandise, au grand plaisir de la foule assez nombreuse. J’ai cru comprendre que d’avoir une soirée au Club Soda cette année était un peu un essai, la salle étant située directement dans le quadrilatère principal du festival. Une grande et superbe salle, si cette soirée était une expérimentation c’est définitivement réussi. Wine Lips a clairement été un autre de mes coups de cœur de ce treizième Pouzza avec ce show explosif. 

Drug Church

Il est maintenant une heure du matin, un certain chroniqueur serait sans doute mort de son mal de dos, pourtant c’est au tour de Drug Church. Groupe post-hardcore new-yorkais à l’avant plan de ce genre, malgré l’heure tardive c’était vraiment à ne pas manquer. Le chanteur Patrick Kindlon est une vraie boule d’énergie, sautant partout. En parlant de sautage on a droit à énormément de stage dives durant la prestation, le public est vraiment en feu. C’est le genre de formation qui ne passera peut-être jamais à Québec, il fallait en profiter et c’est vraiment spectaculaire comme prestation, le groupe à solidement répondu aux attentes.

Bref, toute une introduction au Pouzza Fest pour moi. La programmation donne le tournis tellement il y a des bons shows en simultané mais il faut faire des choix et je n’ai définitivement pas été déçu par la dizaine de groupes que j’ai pu voir en ce vendredi 16 mai. Évidemment, je suis triste d’avoir manqué Béton Armé mais aussi The OBGMs, Apes Of The State et Love Letter mais si c’était à revivre, je ne suis pas certain que je ferais des choix différents. En espérant évidemment avoir la chance de voir ces groupes dans un futur pas si lointain. C’est l’heure d’aller se reposer et se préparer mentalement pour le samedi, cette aventure sera à suivre dans les prochains jours.

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