Le 7 mars dernier, nous sommes allés au Grizzly Fuzz pour voir Mon Doux Saigneur, qui était venu faire un petit tour à Québec pour présenter les pièces de « Du soleil dans l’oeil », sorti il y a déjà quelques mois. On avait bien hâte de voir comment les pièces de ce quatrième effort, qui sont un peu plus tristounettes et techniquement complexes que celles des albums précédents, allaient être défendues sur scène.
Aucune première partie n’avait été prévue, mais comme d’habitude, le public de Québec est arrivé en masse à la dernière minute, et il a fallu attendre que tout le monde soit entré avant de lancer les festivités. Le groupe, lui, était prêt, et dès qu’on a pu commencer, Emerik St-Cyr Labbé (guitare et voix), Eliott Durocher-Bundock (qui a composé la majorité des pièces du dernier album – claviers et guitare), David Marchand (pedal steel), Cédric Martel (basse) et Mandela Coupal-Dalgesh (batterie) sont montés sur scène pour se lancer sur Se baigner, le morceau très groovy qui ouvre également l’album. La table est mise, on va passer une belle heure et demie.

Le spectacle était bien sûr axé sur les chansons de « Du soleil dans l’oeil », où la basse de Cédric Martel est beaucoup plus présente. D’ailleurs, celui-ci assure avec Mandela une section rythmique des plus solides. De son côté, David caresse tendrement sa pedal steel, et Eliott passe sans efforts des synthés à la guitare. Pendant ce temps, Emerik a ajouté un peu de soul dans sa voix, qui reste tout de même d’une belle douceur.
Après une Son Mad bien sentie, ça dansait déjà joyeusement devant la scène pendant que sur les planches, le groupe avait clairement beaucoup de fun. Les éclairages étaient feutrés, se mariant parfaitement à l’atmosphère créée par la musique. C’était difficile à prendre en photo, mais pour les yeux, c’était du bonbon.
On a aussi pu entendre quelques vieux morceaux des albums précédents, notamment Hook II (après une Hook IV sans Klô Pelgag, qui n’a pas suivi le groupe après avoir fait une apparition la veille à Montréal), Shoegaze et Si j’ai les yeux rouges (un vieux morceau du premier EP qui fittait tellement bien avec l’ambiance de la soirée!).

Comme l’a remarqué le groupe, le son était top notch, mais on aurait aimé que la foule se discipline un peu pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. De l’aveu même d’Emerik, les gars étaient encore plus en forme que la veille à Montréal, et ça paraissait dans le plaisir et la complicité qui étaient palpables. Une performance digne de cette bande de musiciens chevronnés qui ne nous ont jamais déçus.
Vous avez raté Mon Doux Saigneur? Vous aurez l’occasion de vous reprendre le 6 juin prochain alors que le groupe jouera de l’autre côté des ponts au Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald. Ça va être une chouette soirée!
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