Etienne Dufresne – Photo : Jacques Boivin

Etienne Dufresne en plein contrôle au Pantoum

15 mars 2025

Frankie Rose

Jacques Boivin

Je ne sais pas si c’est pareil pour toi, mais récemment ma tête est vraiment entrée en mode printemps (ou peut-être que ce n’est que mon côté anglais qui ne s’est pas encore habitué à la longévité de l’hiver québécois). Le 6 mars dernier, la journée où Etienne Dufresne s’est présenté au Pantoum, il pleuvait légèrement sans arrêt, enlevant la neige et la slush dans la rue. Il y avait quelque chose de rafraîchissant dans l’air, même rajeunissant. En effet, le dernier album d’Etienne Dufresne, intitulé « Etienne Dufresne fait des efforts », est comme un nouveau départ, de la façon dont il se débarrasse de l’insécurité envers lui-même. Par exemple, dans la chanson J’fais des efforts, il chante « J’fais des efforts, j’travaille sur moi / Même si j’aime pas mon corps / Et j’aime encore moins ma voix. »

« J’ai vécu beaucoup plus d’émotions, j’ai commencé à pleurer depuis que l’album est sorti », explique-t-il avant son spectacle au Pantoum, lorsque je lui demande s’il se sent plus léger à l’intérieur un an plus tard. « Je pense que je suis dans un meilleur mood, même plus émotif, que quand j’ai fait l’album. Je suis plus réceptif à tout ce qui vient. »

Marie Neiges en première partie

C’était Marie Neiges qui a ouvert la soirée, jouant son deuxième spectacle à date. Tout est nouveau dans le répertoire solo de l’artiste, qui accompagne régulièrement Julyan et Kinkead sur scène comme choriste. Par conséquent, les cinq chansons qu’elle a présentées, qui ont commencé par faire mes nuits, étaient plus intrigantes. Le côté électronique et rêveur était également hypnotique.

Etienne Dufresne en bonne compagnie

S’il y avait quelque chose de très évident pendant le spectacle d’Etienne Dufresne, c’était que la salle était là avec lui. Dans la chanson Bein normal, il avoue: « Je rêvais d’jouer / Dans un band de métal / Mettre le feu dans salle / Pis là, j’écris des tounes / De folk sans scandales / C’est plus banal ». Cependant, le folk rassemble les gens et il y a plus dans la musique d’Etienne Dufresne qu’un homme avec sa guitare. Accompagné par ses musiciens, qui comprenaient entre autres Antoine Bourque au saxophone et Lysandre aux claviers, il a créé une ambiance animée et chaleureuse.

« J’aimerais que les gens aient du plaisir, » dit-il avant le spectacle, par rapport aux espoirs pour la soirée. « Je pense qu’il y a des gens qui connaissent les paroles. Donc, ce qui est l’fun c’est qu’un an après la sortie de l’album, les gens vont associer les chansons avec un souvenir. Ils les revivent de cette façon-là. C’est aussi l’fun de vivre ça avec eux. » C’était notamment le cas avec Dans ma tête et Deux visages, au cours desquelles la foule a chanté le refrain avec enthousiasme. Il y avait également des chansons des albums précédents, « Excalibur » et « Sainte-Colère ». Excalibur, Rien, et Fantômes ont fait bouger les gens avec l’approche plus électro qui se trouve dans ces albums. Pendant Jolicoeur, une chanson de drame et de romance, la foule claquait des doigts pour ajouter à l’ambiance—une ambiance qui s’est terminée par un solo de sax puissant. Rodage, du premier album, était dédiée à tous les amoureux et futurs amoureux (qui sait ce qui va arriver pendant une soirée au Pantoum!), puis le spectacle s’est terminé par Les Rois.

L’album « Etienne Dufresne fait des efforts » est rempli d’oppositions. « Le chien et le chat, c’est surtout la façon de parler de la polarité, » raconte-il concernant la signification des chiens qui sont présents dans les paroles et les visuels. « C’est aussi simple que ça. Je parle de gauche et de droite et de haut et de bas. Ce qui est important, ce n’est pas ce qu’est l’animal mais l’opposition. Ça pourrait être tes parents qui ne sont plus ensemble et qui se chicanent. Ce sont juste les antagonistes qui sont faciles à écrire. »

La chanson Envie d’être, comme la version enregistrée, a commencé de manière intime et mélancolique avant une augmentation d’énergie (l’instrumentation) et d’émotion. Sur la scène ce soir-là, Etienne s’est habillé tout propre, en chemise, cravate et un blazer beige. Ça pourrait être vu comme un autre exemple de la polarité parce que mélangé avec le côté sérieux était l’humour et le fait de se laisser aller et de s’en foutre. C’est une combinaison qui se trouve toujours dans la musique d’Etienne Dufresne.

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