Le 19 février dernier, le Phoque OFF proposait aux pros de la scène musicale indépendante un gros party (en collaboration avec BLEUFEU et lepointdevente.com). La bière coulait à flots, à l’arrière, on réglait des dossiers, à l’avant, on se laissait entraîner par la musique des quatre formations invitées. Une proposition plus qu’éclectique qui nous a fait voyager des abysses au paradis.
Ça a commencé avec Saints Martyrs. On se demandait comment Frère Foutre et ses acolytes allaient faire réagir les pros sur place. Allait-on embarquer dans le trip ou être dégoûté? Pas d’inquiétude, les pros présents ont sauté à pieds joints dans l’univers théâtral et viscéral du trio, se laissant haranguer par le Frère pendant que Souffrance martyrisait sa guitare et Alpha Vil torturait sa batterie.
Changement total de rythme alors que Mon Doux Saigneur est venu présenter quelques chansons de son plus récent album « Du soleil dans l’oeil ». Contrairement à ses prédécesseurs, la formation menée par Emerik St-Cyr Labbé n’était pas là pour virer le monde à l’envers, bien au contraire : la musique de Mon Doux Saigneur fait du bien. On s’est laissé entraîné par le groove de Se baigner en se déhanchant doucement et en fredonnant des paroles que plusieurs connaissaient par coeur.
Ça s’est poursuivi avec BéLi. L’artiste montante de la scène pop nous a présenté une belle carte de visite l’automne dernier sous la forme de « XUV », un solide album où les claviers et les synthétiseurs sont à l’avant-plan. La jeune Montréalaise n’a eu aucun mal à séduire les pros sur place avec sa forte présence scénique et la grande chimie qui unissait tout ce beau monde sur scène. L’avenir est radieux pour BéLi!
Et ça s’est terminé avec Lemon Bucket Orkestra. Les habitué·es du Festif ont probablement déjà vu la formation torontoise en mode fanfare. D’autres les ont déjà vus entassés sur la mini scène du Cercle il y a plusieurs années. Les autres n’étaient tout simplement pas prêts! Musique festive par excellente, le guerilla folk-punk proposé par cette bande de joyeux drilles a fait exploser la Nef. Les pros dansaient, criaient, faisaient la conga line (dans une église, quand même), ça a été le moment parfait pour faire sortir le méchant avant de se lancer dans une dernière soirée de vitrines!
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