Une soirée avec deux groupes metalcore québécois à La Source de la Martinière, je ne pouvais clairement pas passer à côté de ça. C’est deux formations qui sont sur l’étiquette montréalaise Hell For Breakfast qui se partageaient la scène, soit Basterds et Sudden Waves. Retour sur un jeudi soir bien intense, qui s’est déroulé le 21 novembre dernier.
Basterds
J’ai eu un coup de coeur la première fois que j’ai entendu une chanson de Basterds. C’est violent à souhait, le groupe a vraiment un son bien à lui, dès qu’on entend la guitare on reconnaît Basterds. C’est quand même rare dans le metalcore de se distinguer parmi des milliers d’autres groupes qui sonnent souvent un peu trop pareil. Normalement un quintet, c’est plutôt un quatuor formé d’Alexis Francoeur (voix), Simon-Pierre Bédard (basse), Maxandre Laplante (guitare) et Sébastien Arpin (batterie) qui se présente à La Source. Le deuxième guitariste Kevin Bergeron était absent alors que Sébastien agissait à titre de remplaçant, il est normalement dans le groupe In Disarray. Malgré ce changement d’alignement, on a eu droit à tout un show! Le groupe offre vraiment des prestations intenses, c’est pas mal à l’opposé d’un groupe de shoegaze qui resterait assez immobile durant tout un spectacle, ça saute partout sur la scène alors que dans la foule le moshpit est en feu. Un des sujets principaux des chansons de Basterds est la santé mentale, ce qui apporte une touche de vulnérabilité en plus de résonner profondément auprès du public. Chaque fois que je vois le groupe en spectacle je suis vraiment impressionné en plus d’être un peu déçu d’avoir malheureusement manqué de nombreux passages de la formation dans la ville de Québec dans les dernières années.
Sudden Waves
De son côté, Sudden Waves a une approche un peu plus pop au metalcore, un savant mélange de pop punk et de hardcore pour un résultat tellement efficace. Un genre de supergroupe formé de plusieurs musiciens avec beaucoup d’expérience dans la scène. Miguel Lepage à la basse a déjà été dans Blind Witness et Obey The Brave, Gabriel Desbiens le chanteur a déjà fait partie de God Falls et Pacific Alive, les guitaristes Maxime Desjardins et Vince B. Doiron ont respectivement joué dans Dirt Cannon et Demise of the Crown ainsi que le tout nouveau batteur Jack Laplante qui joue également dans Tarbox. Cette expérience se fait définitivement sentir sur scène, un peu comme Basterds, les membres de Sudden Waves occupent très bien le stage, sautant et virevoltant sans arrêt. Le groupe revient tout juste d’une tournée européenne pour une quinzaine de shows, à voir des images de cette tournée ça semblait complètement fou. Les membres de la formation ont mentionné à plusieurs reprises tomber de plus en plus en amour avec la ville de Québec à chaque spectacle, rappelant que les premiers concerts ici avaient été vraiment difficiles. Ils se sont également montrés très reconnaissants de la foule présente pour un jeudi soir de novembre. Cette foule avait définitivement de l’énergie à revendre, aidée par les musiciens de Bastards qui ont contribué à partir les moshpit et même fait un peu de body surfing. Une prestation fort efficace qui a passé en un éclair pour Sudden Waves, c’est toujours un gros moment de plaisir un show de ce band.
C’est dur sur l’énergie et le sommeil les spectacles dans la semaine, parfois les shows hardcore ont quatre-cinq groupes et ce sont des soirées qui s’éternisent. Ici on avait deux formations qui se complétaient à merveille avec un « change-over » efficace et concis pour un spectacle qui a fini avant 23h. Je n’ai clairement plus vingt ans pour me réjouir de ces éléments mais je voulais vraiment souligner tout ça. Pour ce qui est du contenu de la soirée, je n’ai rien à redire non plus, Basterds avec une prestation puissante et violente suivi de Sudden Waves avec une performance qui donne tout autant le goût de se défouler tout en chantant des refrains en chœur par-dessus ça. Bref, deux groupes que j’adore, deux groupes qui méritent vraiment d’être découvert par quiconque aime les breakdowns.
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