Festival Fono : Revivre l’été en septembre

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La première édition du festival FONO a pris vie les 13 et 14 septembre, grâce à l’initiative de BLEUFEU en collaboration avec l’Université Laval. Le Grand axe de l’Université s’est métamorphosé en un véritable coin festif, offrant trois scènes vibrantes digne du Festival d’été, une variété de food trucks, des espaces bar conviviaux, des zones de détente et des jeux ludiques, le tout mis en valeur par l’éblouissante conception d’éclairage de Pixel Création.

J’ai eu le plaisir d’être sur place pour couvrir une partie des 34 artistes diversifiés qui ont enrichi cette programmation. Voici donc un compte rendu de ma fin de semaine, où la musique et la convivialité ont été à l’honneur.

Vendredi 13 septembre

Charlie Houston

Même si elle semblait légèrement gênée, Charlie Houston a su captiver le public avec ses rythmes enivrants. Accompagnée de ses deux musiciens, elle a offert un moment folk doux et réconfortant. Malgré la petite foule, les gens dansaient sur ses sons chauds et remplis de swag. Ses chansons, teintées de mélancolie, se balançaient entre guitare acoustique et électrique. Avec son air décontracté et toute son authenticité, elle nous a livré ses derniers titres racontant en riant ses histoires avec son ex petite amie. Charlie nous a clairement donné envie de  bouger la tête et les pieds, créant une belle ambiance de fête. J’ai bien hâte de découvrir les prochaines chansons à venir!

Marie Céleste

Le groupe originaire d’Alma, composé de cinq garçons, a électrisé le public avec leurs chansons tirées de leur dernier album « Feux de joie ». Rendant hommage aux pavillons de l’université, comme Alphonse Desjardins et Paul Comtois, ils ont offert un show rempli de mélodies rythmées, lumineuses et vibrantes. Tous en noir et blanc, ces amis passionnés ont mélangé guitare, clavier, basse et batterie pour une performance à la fois électrisante et mélancolique. L’atmosphère estivale a attiré des fans enthousiastes qui ont créé une petite chorale chantant haut et fort les paroles des chansons. Les rythmes variaient entre douceur et énergie, nous dévoilant une complicité palpable entre les membres du gorupe. Le public a eu droit à une exclusivité : leur nouvelle chanson, « Ça vous tente-tu d’être un bébé ce soir », a ravi l’assistance. C’était frais, dansant et prometteur, une belle découverte musicale pour moi !

Lumière

Étienne Côté, connu sous le nom de LUMIÈRE, est entré sur scène accompagné de ses cinq talentueux.euses musicien.nes. Fidèle à son habitude, le groupe – toujours aussi coloré – a commencé en force leur prestation sans dire un mot, mais sur des airs déjà très flamboyants. Tout au long de la performance, je ne pouvais m’empêcher de regarder les deux chanteuses qui ajoutaient une touche magique et dynamique avec les belles harmonies vocales et leur chorégraphies. Le chanteur, véritable rock star, s’est donné en nous offrant ses airs glam rock inspirés des années 1970. Il a évoqué son passé à l’université, perdu dans un sous-sol sans fenêtre, tout en faisant vibrer la foule avec sa voix puissante et ses cris contrôlés. Pour leur dernier show de tournée, ils ont enflammé leur ville natale avec des chansons d’amour, le public chantant et tapant des mains. C’était une performance électrisante, où la passion était palpable, et où il était impossible de ne pas danser avec enthousiasme.

Matt Holubowski

La foule était bien présente pour accueillir Matt Holubowski et j’étais ravi de pouvoir enfin le voir en vrai! J’ai tellement écouté ses albums, et je peux vous affirmer qu’il est fidèle à ce qu’il nous offre dans nos écouteurs, mais c’est encore meilleur sur scène. C’était son dernier spectacle en formule full band et ça se voyait de par la complicité palpable entre les musicien.nes. Il était de beau de voir le plaisir qu’ils avaient de jouer ensemble. Sa musique nous emportait d’un état d’esprit calme et émotif à des moments plus intenses et dynamiques, créant un véritable contraste d’émotion. La voix chaude, aérienne et unique de Matt nous a transporté dans un univers apaisant nous offrant une petite pause dans le temps. C’était doux à nos oreilles et ô combien beau et bon.

Étienne Dufresne

Étienne Dufresne et ses amis musiciens, tous en tenue de sport, ont ouvert le spectacle avec Dans tes bras de son album « Étienne Dufresne fait des efforts ». Accueillant le public en déclarant que celui-ci assisterait au « show le plus toasté du Canada », Étienne nous charme avec des moments flûte et la fougue de Lysandre, dont les harmonies sont toujours justes. Étienne, avec son énergie contagieuse, emporte le public à chaque note. L’atmosphère devient électrique, chacun chantant ces véritables airs d’oreilles qui résonnent dans nos cœurs. À la fin, ils annoncent qu’ils reviendront pour deux soirs au Pantoum, promettant encore plus de magie. On a définitivement hâte d’assister à ce deuxième show le plus toasté de Québec!

Samedi 14 septembre

Bibi Club

Bibi Club, c’est selon moi un de meilleurs duo de musiciens que nous avons sur la scène québécoise et qui gagne à être davantage connu. Multi-instrumentistes, les deux acolytes montréalais nous ont rapidement charmés avec leurs rythmes à la fois électrisants et enivrants, mais aussi doux et intimistes. Avec les regards et les sourires lancés l’un envers l’autre, leur complicité sur scène était palpable. Leur belle voix envoûtante, associée à une musique aérienne, ont créé une atmosphère qui nous a fait sourire. J’en aurais pris encore et encore, tant leur univers est captivant et unique. Lorsqu’on les écoute, on entre avec eux dans leur monde, émerveillé par leur talent et leur agilité. Le spectacle a terminé en feu, offrant un incroyable jeu de guitare et de piano qui a enflammé le public. Leur performance fut une véritable célébration de la musique, et on ne peut qu’espérer les revoir bientôt pour d’autres moments magiques.

Fernie

Le spectacle a débuté avec une énergie chaude et dansante, à la fois sensuelle et groovy. Fernie nous a plongé dans son univers théâtral, nous avouant aimer être dramatique avec ses titres Super Sad et Superdarktime. Ses chansons entraînantes et mélancoliques, accompagnées d’un petit côté séducteur, nous ont rapidement charmé. Chaque performance me touche par sa puissance vocale qui fait vibrer l’assistance. Tout est si captivant qu’on a envie de danser. J’ai particulièrement ravie d’entendre en vrai sa nouvelle chanson, Pain, produite par Patrick Watson, qui réchauffe nos âmes et explique pourquoi Watson est tombé sous le charme de ce talentueux artiste. Le spectacle a atteint son paroxysme avec Bone & All, une chanson poignante sur les abus, où l’on a ressenti la douleur du chanteur. Un moment inoubliable!

Marco Ema

Le public a répondu par un « oui » enthousiaste à la question de l’écoute de l’album. Dès les premières notes, les paroles résonnaient fort, chantées en chœur par tous. L’énergie était palpable, et les musiciens, heureux de jouer ensemble, dansaient l’un devant l’autre. Malgré des thèmes sensibles, les rythmes entraînants nous invitaient à nous laisser emporter par la musique. Un moment marquant a eu lieu pendant Cool et Branché, lorsque tout le monde a fait des signes de rock avec les bras en l’air. Le chanteur est même descendu dans la foule pour encourager un chant collectif. Le spectacle s’est conclu par des mains qui claquent et de belles harmonies, créant une atmosphère festive et nous promettant certainement un retour sur nos scènes très bientôt on l’espère.

Pillow Queens

Quatre femmes vraiment trop cool ont pris d’assaut la scène, inspirant le public avec leur énergie contagieuse. La voix de la chanteuse, à la fois puissante et rock, a captivé l’audience, tandis que les harmonies des autres musiciennes se complétaient parfaitement, créant une atmosphère envoûtante. Elles ont exprimé leur joie d’être ici à Québec, soulignant la beauté de la ville. C’était leur dernier show après deux semaines de tournée en Amérique, et cela se ressentait dans leur performance. Avec des rythmes entraînants, il était incroyable de voir un groupe exclusivement féminin qui déchire autant. On peut vraiment dire que ce quatuor torche en petit maudit et il est clair que si elles reviennent, je serai présente sans faute! Une belle découverte qui nous fait définitivement crier haut et fort qu’on veut plus de femmes sur nos scènes.

Anyma

Cette artiste est sans conteste l’un de mes coups de cœur musical de l’année. Je l’ai découverte au Festival OFF de Québec, où elle a offert une performance éclatante. Le spectacle a commencé avec des chants de gorge, mettant en avant la puissance vocale d’Anyma, accompagnée de Béatrice Picard, danseuse wendat, qui a captivé le public par sa présence. Entre beatbox et mouvements fluides inspirés des danses traditionnelles, elle était à la fois belle et hypnotisante. Accompagnée de quatre musiciens, elle a présenté une performance qui témoignait de sa passion pour ses chansons uniques, mêlant sonorités traditionnelles et contemporaines, tout en honorant la mémoire de son père. À l’approche de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, c’était une fierté d’avoir une artiste autochtone dans la programmation. Anyma est définitivement une artiste à surveiller

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