Introduction
Par Maxime Beaulieu
Enfin, mon baptême du Festif! Ça fait tellement longtemps que je veux assister à ce festival qui est devenu un incontournable pour bien des gens, cette année était la bonne. Je découvrais donc l’événement pour la première fois alors que j’étais accompagné par Sandrine. qui en était pour sa part à son deuxième Festif. Toutes les préparations faites à l’avance ont pris un peu le bord lorsque je me suis rendu compte de l’ampleur du festival. Des scènes partout, un espace central au parvis tellement invitant et chaleureux, ainsi qu’une rue piétonne complètement festive. Il faut déjà faire des concessions sur ce qu’on veut voir, mais à cela il faut également ajouter les spectacles imprévisibles qu’on ne veut absolument pas manquer. Malgré quelques problèmes liés à l’hébergement, nous avons passé un incroyable séjour à Baie-Saint-Paul. On vous parle d’une fin de semaine qui n’était vraiment pas de tout repos. On vous présente aujourd’hui cet article sur la première soirée du jeudi.
Robert Robert dans la bétonnière
Par Sandrine Gauthier-Brown
C’est après avoir trouvé notre terrain de camping, monté la tente un peu trop petite pour l’espace dont nous avions besoin, fait un tour au QG pour aller chercher les accréditations et marché quelques kilomètres pour trouver notre chemin à travers des festivaliers plus que crinqués que notre expérience au Festif! a commencé.
Un peu à la course de peur de manquer le premier spectacle que nous avions mis à notre horaire, on a marché vite en ti maudit vers ce lieu intriguant qu’est la bétonnière. Il faut dire que le lieu est un peu plus à l’écart des autres sites, à un point tel que nos ami·e·s de CHYZ nous ont gentiment aidé à trouver notre chemin.
Ce fut une belle surprise de découvrir cette petite scène entourée de gros blocs de béton et de buttes formées de cailloux. Vu la foule plus que compacte devant la scène, il n’y a pas de doute que le compositeur électro-pop de Montréal Robert Robert était fortement attendu. Cet engouement pour l’artiste nous a même poussé à escalader ces amas de roches tels des explorateurs pour que nous puissions y avoir une meilleure vue d’ensemble. C’est avec ses airs à la fois dansants et intimes que le chanteur nous a fait bouger. De notre point de vue, les festivaliers semblaient particulièrement ravis d’assister au spectacle de Robert Robert. Les têtes bougeaient sur les rythmes entraînants de sa musique et les gens sautaient avec enthousiasme, créant une ambiance électrique et joyeuse. Il est fort intéressant de voir l’artiste bouger avec le public, s’approcher et interagir avec lui, se laissant emporter par l’énergie partagée avec ses musiciens, bien loin de ses débuts solitaires devant un ordinateur. Ce fut une belle mise-en-bouche à ce que le Festif allait nous réserver pour les prochains jours.
Petit conseil pour les prochaines éditions, le port de souliers fermés est fortement recommandé.
Émile Bilodeau
Par Sandrine Gauthier-Brown
Émile Bilodeau fut le premier à monter sur la scène principale du festival. Fidèle à son habitude, il a su électriser la grande Place Desjardins avec un retour marquant neuf ans après ses débuts en solo. Accompagné de son groupe fidèle, il a livré un spectacle plus qu’intense, faisant chanter à tue-tête ses fans. Quand on voit Émile Bilodeau en show, il est dur de ne pas passer sous silence son énergie contagieuse qui s’exprime par sa gestuelle omniprésente ajoutant une touche presque théâtrale. Au plus grand bonheur des gens dans la foule, le chanteur s’est amusé en modifiant parfois ses textes pour y inclure des références locales comme le nom de la ville Baie-Saint-Paul. Au-delà de la musique, Émile a abordé des thèmes sociaux, évoquant la crise du logement et lançant un appel passionné pour plus de justice sociale. Entre ses classiques comme América et Freddie Mercury, il a rappelé l’importance de l’engagement et a su captiver le public avec son énergie contagieuse et ses convictions profondes. Émile Bilodeau ne se contente pas de divertir par ses airs rassembleurs : il inspire, il interpelle, et il laisse une empreinte indélébile dans le cœur de son public.
Philippe Brach au Pit à sable
Par Maxime Beaulieu
On a vu Philippe Brach environ une semaine auparavant, à la grosse pluie au FEQ. Ce n’est pas le seul artiste qu’on a vu à Québec et à Baie-Saint-Paul à quelques jours d’intervalles, mais là c’était principalement le lieu qui nous attirait. En tant que néophyte du Festif, j’avais tout de même énormément entendu parler du mythique pit à sable. Dès ma première soirée, je voulais absolument aller voir de quoi il en retournait. Étant la scène la plus éloignée du festival, on doit prendre une navette, ce qui ajoute à l’expérience. On arrive au haut du fameux pit à sable, dès qu’on amorce notre descente on peut apercevoir de nombreux feux de camp et une quantité impressionnante de carcasses de voitures. Rendu au niveau de la scène, il y a des pelles mécaniques des deux côtés du stage, quel merveilleux décor post-apocalyptique. Juste pour ça le voyage en navette en a valu la peine. Sur scène, Brach est fidèle à lui-même, il bouge de gauche à droite, saute partout et ajoute énormément d’humour à ses interactions. On va se le dire, son band est tellement excellent pour l’accompagner aussi, ses shows sont toujours inoubliables. Dans un pit à sable post-apocalyptique c’est clairement un souvenir indélébile.
Model/Actriz
Par Maxime Beaulieu
Un des groupes qui détonnait le plus de la programmation 2024 du Festif!, Model/Actriz est une formation post-punk/noise rock de New York en pleine ascension. Dès les premières secondes, on se croirait dans un genre de rave punk, avec les notes répétitives et puissantes de la basse. C’est impossible de quitter des yeux le chanteur Cole Haden qui nous hypnotise du haut de ses talons aiguilles, une allure de véritable modèle. Ce dernier bouge langoureusement sur scène et va faire plusieurs visites dans la foule, où d’énormes moshpit font rage au garage du curé. Nous ne sommes qu’au premier soir des festivités, mais déjà cette performance sera sans aucun doute parmi les plus mémorables de la fin de semaine. Quelle excellente prise du Festif! que ce groupe un peu champ gauche mais ô combien remarquable!
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