Festival d’été de Québec – 12 juillet 2024

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Ouais, paraît qu’hier, ça a été la plus grosse soirée de l’année au Festival d’été de Québec. Paraît qu’hier, les Plaines étaient… pleines. Tout ça pour un dude de même pas 30 ans!

Eh ben on a raté tout ça. Parce que voyez-vous, c’était aussi notre plus grosse soirée de l’année au FEQ, mais pas pour les mêmes raisons. On n’a pas pas vu 11 ou 13 bands, en fait, on en a vu juste quatre. Mais on était une méchante gang à la même place pour tripper (c’est le cas de le dire) sur de la musique bien de chez nous avec des projets qu’on aime.

Solipsisme

Par Maxime Beaulieu

Pour ouvrir la soirée de Kansas au Parc de la Franco, quoi de mieux qu’un groupe de rock psychédélique bien de chez nous? C’est ce que nous offrait Solipsisme. On a souvent vu le septuor de Québec-Montréal mais les scènes sont généralement trop petites pour tout ce beau monde. Enfin, iels ont de l’espace pour bouger! Quelle vibe impeccable du groupe qui nous replonge dans les années 1970 tout en gardant des sonorités actuelles. Nous sommes au royaume des percussions, sans aucun doute la meilleure utilisation de tambourines de tout ce festival. On a droit à une belle foule pour l’heure hâtive, d’autant plus qu’à la fin ça frappe joyeusement des mains tout en tapant du pied.

De Flore

Par Jacques Boivin

Belle petite surprise que ce duo (en formule trio sur scène) pour commencer la soirée! De Flore, c’est Sarah-Anne LaCombe et Mathieu Gauthier qui font de la pop pas mal vaporeuse. LaCombe et Gauthier sont entraînant·es et ensoleillé·es, comme leur musique. Et dans ce contexte, en plein biergarten avec le soleil qui éclaire comme mille spots, c’était parfait. LaCombe a une belle voix chaude et sensuelle, mais c’est son utilisation de l’espace scénique pour exprimer gestuellement ce qu’elle chante qui lui permet de se démarquer. De l’autre côté, Gauthier joue de la quatre ou de la six cordes avec l’attitude d’une rock star. Non, sérieux, c’était juste parfait pour l’apéro!

Malaimé Soleil

PAr Gilles Deleurme

La prestation commence sur les chapeaux de roues avec le hit Pansement. Malaimé c’est Francis Leclerc (voix, guitare), Vincent Deit (guitare, piano, synthétiseur), Antoine St-Onge (basse, synthétiseur) et Alexandre Crépeau (batterie, percussions). Le début du spectacle est comme très mollo et on le comprend, Francis annonce qu’il a bu une « couple de bières » avant de monter sur scène, ce qui n’est pas à son habitude. C’est avec la pièce Coin coin que les festivités partent et le ton est donné pour le reste de la soirée.

S’ensuivent la pièce Machu Picchu, très lente avec de bonne partie solo, un choix audacieux pour un set d’une heure et Mots très actuelle et dansante sur des rythmiques slow-tempo. Malgré ces choix le moshpit part timidement au cours du spectacle, assez pour faire lever la foule et participer à cette belle expérience.

Un autre nom à retenir est celui d’Annabelle Gagnon, aux claviers qui torche sur un temps à la fois de son instrument et de sa voix (choeurs).

Durant Pluie acide, le spectacle est à son paroxysme : tout est parfait, le son, le public, la météo et toutes les conditions sont présentes pour livrer un bon show. À noter que le moshpit continue d’évoluer au cours de la performance. Démons et Monotonie achèvent la représentation sur une note très mélodique. À mon avis, ce n’est pas la prestation la plus dynamique que j’ai vue du groupe, mais on sent que celui-ci est passé au niveau supérieur.

Bobo Ono

Par Gilles Deleurme

Bobo Ono c’est le projet pété du guitariste et chanteur Nicolas Beaudoin basé, selon moi, un peu sur le concept de « c’est comme si Bob Ono était un Dédé Fortin des temps modernes et le fruit d’une fécondation de Jean Leloup et de Yoko Ono ». C’est aussi un supergroupe composé pour l’occasion d’Anna Frances Meyer (choeurs), Etienne Barry (guitare), Nicolas Gosselin (guitare, choeurs), Simon Gauthier (basse), Jonathan Lafrance (batterie) et Léandre Bourgeois (claviers). Leur champ lexical et musical est très élargi et va du jazz dès la deuxième chanson à un set très solide rock psychédélique avec la voix d’Anna Frances et Nicolas. Un deuxième album est d’ailleurs à prévoir cet automne.

Durant le spectacle, nous recevons de beaux 20 $ à la sauce bobo. Voici selon moi une criss de bonne idée promotionnelle pour faire valoir nos produits locaux. Qu’à cela ne tienne, les enfants se ruent vers le précieux bien qui virevolte au milieu de la foule. Globalement le groupe nous a livré une performance digne d’un trip psychédélique à consommer sur le mush ou pas. Si vous êtes mélomane comme moi, pas besoin de catalyseur, les tempos rock et les mélodies accrocheuses suffisent à vous faire voyager.

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