Festival d’été de Québec – 7 juillet 2024

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On a rarement été aussi éparpillé.es qu’hier au FEQ. Pendant que Marion se faisait bercer par la pop du parc de la Francophonie (tout en allant voir The Cinematic Orchestra au Grand Théâtre), Maxime se faisait aller le punk-rock sur les Plaines, Marie-Ève pleurait sa vie au Carré pis Jacques faisait la navette entre les deux scènes gratuites. Voici ce qu’on a vu :

Laraw

Par Marion Desjardins

Le spectacle de Laraw a été marqué par une connexion avec son public. Ceux à l’avant étaient manifestement présents pour elle, répondant avec enthousiasme à chaque note et interaction. Elle a pris le temps de regarder ses spectateurs, s’asseoir sur le bord de la scène, créant une ambiance intime malgré la taille et la hauteur imposante de la scène Loto-Québec. Laraw ne cache pas son envie de revenir à Québec, ce qui ravit son public.

San James

Par Marie-Ève Duchesne

Sous un soleil éclatant, c’est l’énergique San James qui a débuté la soirée 100 % féminine au carré d’Youville. Même si la foule était timide sur la piste de danse, cela n’a pas empêcher Marilyse et sa bande de talentueux-ses musiciens-ennes nous proposer des titres remplis d’émotions à fleur de peau provenant de son album « Épilogue » et de son EP homonyme. Notons, entre autres Henri Kinkead à la basse et Marie-Claudel à la guitare et Simon Lachance à la batterie (et au support moral). La version dance de Les enjambées était toute indiquée pour le festival et a permis à certains de se délier les jambes un peu. J’en aurai pris davantage!

Clodelle

Par Marion Desjardins

Clodelle s’est présentée en toute simplicité avec ses musiciens et danseurs, prenant plaisir à enchaîner les chorégraphies avec eux. Sa pop variée a captivé le public, notamment avec sa reprise de I Lost my Baby de Jean Leloup, une pièce phare lors de son apprentissage du français, qui a permis au public de chanter avec elle. Clodelle a également annoncé la sortie de son prochain album entièrement en français, nous la reverrons donc sans doute bientôt dans la ville.

Be Your Own Pet

Par Maxime Beaulieu

Pour la deuxième année consécutive, Meet Me @ The Altar devait ouvrir la soirée punk sur les Plaines, malheureusement le trio a encore une fois été contraint d’annuler. Cette fois c’est le groupe punk garage Be Your Own Pet qui vient sauver les meubles à quelques semaines de préavis. Un peu à l’instar de Kittie la veille, c’est un groupe qui a connu une longue pause avant de faire un retour, sortant son album « Mommy » l’an dernier, après 15 ans sans nouvelle musique. Je me suis retenu pour ne pas en écouter afin de me garder la surprise, mais quel manque à ma culture. Un band décidément dans mes cordes, dirigé par une chanteuse qui s’assume à fond et appuyé par des rythmes garage totalement merveilleux. J’ai eu un gros coup de cœur pour le batteur. De plus, vocalement, on a droit à des harmonies incroyables des musiciens pendant que la chanteuse se déchire le cœur. Sérieusement, quel bel ajout à la programmation.

Jade Lemac

Par Marion Desjardins

Pour résumer la prestation de Jade Lemac, je dirais que c’était une explosion d’amour entre elle et son public. Sa musique pop s’est fait connaître grâce à TikTok, attirant un grand nombre de ses abonnés au Parc de la Francophonie. Dans les premiers rangs, on formait des cœurs avec les mains et j’ai même vu des larmes de joie. Le public était clairement sous son charme, chantant chaque mot et cherchant à capturer un moment avec elle. Jade a interagi avec eux en prenant le temps de les saluer presque un par un, créant une ambiance très intime sur cette scène où l’on avait presque l’impression d’être dans une toute petite salle.

The Cinematic Orchestra

Par Marion Desjardins

J’ai pris le temps de me rendre au Grand Théâtre de Québec pour une soirée de la série Groupe Voyages Québec, où The Cinematic Orchestra a présenté « Man with a Movie Camera ». C’était une expérience envoûtante, une bulle minimaliste au cœur du festival. Les magnifiques éclairages créaient une atmosphère enveloppante où le silence dans la salle se brisait seulement lors des applaudissements, un véritable îlot paisible impossible de retrouver ailleurs au FEQ.

Georgia Harmer

Par Marie-Ève Duchesne

J’avais hâte de voir la Torontoise Georgia Harmer sur scène, ayant beaucoup écouté Stay In Touch durant les deux dernières années. C’est Talamanca qui nous a plongé dans son univers folk, doux comme du velours. Même si elle était formule trio (guitare, basse et batterie), elle et ses musiciens avaient une chimie palpable et sonnaient exactement comme sur l’album. Alternant entre les morceaux plus calmes (Homes, un gros wow!) et plus énergiques (Top Down), Georgia en a profité pour « casser » quelques nouvelles pièces plus rock, dont une qui sortira prochainement, que j’ai bien aimée. Just a Feeling a clos sa performance sur une avalance de doux. Un réel coup de coeur!

Kin’Gongolo Kiniata

Par Jacques Boivin

Petit détour par la scène Hydro-Québec où Kin’Gongolo Kiniata était déjà en train de réchauffer joyeusement la foule pour Vieux Farka Touré. Quand je suis arrivé, le chanteur était au beau milieu du public, en train de les faire danser! Les rythmes étaient infernaux, les mélodies, irrésistibles, ça a été super bon pour le cardio. C’est donc le fun quand le public est réceptif!

Rise Against

Par Maxime Beaulieu

Rise Against a une immense signification sentimentale pour moi, en plus d’être un des premiers groupes punk-rock à me faire tomber en amour avec le style. Pour la deuxième année consécutive, j’ai braillé sur les Plaines. L’an dernier en raison du spectacle marquant des Cowboys Fringants, cette année pour Survive. Il faut dire que Rise Against a été l’un des groupes préférés de ma regrettée sœur et cette chanson parle de survivre aux épreuves de la vie, disons que les émotions viennent rapidement. Ceci étant dit c’était l’un des meilleurs concerts que j’ai vu du groupe de Chicago, un setlist qui regroupe les meilleures chansons de la formation, sans oublier les pièces acoustiques Hero of War et Swing Life Away, une des meilleures chansons d’amour de l’histoire du punk rock selon moi. C’est avec la larme à l’œil que j’ai savouré ce spectacle. J’adore vraiment à quel point Rise Against n’oublie pas ses racines. Le quatuor a fait de nombreuses références à l’histoire qui existe entre lui et la ville de Québec. C’est toujours beau de revoir le groupe dans la Vieille-Capitale après plus de 24 ans d’existence.

Helena Deland

Par Marie-Ève Duchesne

L’avalanche de doux s’est poursuivi avec Helena Deland. Visiblement émue d’être au FEQ, la native de Lévis et ses musiciens a brillé de mille feux. Malgré une personne bruyante proximité du carré, cela ne nous a pas empêcher d’apprécier toute la qualité sonore. Comme si nous étions dans une plus petite salle intérieure, Helena Deland nous a doucement bercé par ses mélodies. Aux claviers et aux choeurs, Lysandre était magnifique et ajoutait une profondeur à la voix d’Helena. Plusieurs frissons m’ont parcouru le corps à Swimmer et Strawberry Moon tant les harmonies étaient belles. Il fallait y être!

Vieux Farka Touré

Par Jacques Boivin

Je suis allé voir quelques minutes du légendaire bluesman malien Vieux Farka Touré. La scène Hydro-Québec était pleine à craquer de gens qui avaient envie d’entrer en transe et danser sans lendemain aux rythmes chauds et entraînants de la vedette africaine. Et ils ont été gâtés : Touré a balancé banger par-dessus banger, les fourmis ont envahi nos jambes, et voilà quelques milliers de personnes toutes heureuses de se déhancher avec énergie!

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