Le 11 mai dernier, j’apprends à la dernière minute que le show que j’étais supposé couvrir (Caravane au Grizzly Fuzz) avait été reporté au 1er juin. Déjà rendu en ville, je me souviens aussitôt que le Pantoum présente son propre spectacle de lancement avec l’artiste multidisciplinaire Annie-Claude Deschênes, venue nous présenter son plus récent projet solo.
Intitulé « Les manières de table », le premier opus solo de celle qui roule sa bosse sur la scène musicale depuis une vingtaine d’années est une petite bombe electro-pop expérimentale qui donne une envie irrésistible de danser. Moi qui avais envie de me délier les jambes un brin, je me suis dit que ça vaudrait bien un petit détour.
En entrant dans la salle, on remarque une table avec son petit carton « Reserved », puis une autre table remplie de victuailles de toutes sortes. Sur scène, un écran pour les projections et beaucoup, beaucoup, beaucoup de quincaillerie. OMG, ça va sonner sur un moyen temps.
Après un petit DJ set fort sympathique, un des musiciens de Deschênes, qui ressemble à une version moderne de Disco Stu, sort une lampe de poche et nous fait des signes. Voulait-il qu’on se taise? Qu’on se réchauffe parce qu’on allait danser? Aucun moyen de le savoir. Puis arrive Annie-Claude, qui s’installe derrière son matériel, part la musique, et l’envie irrésistible de bouger nous prend instantanément.
Appuyée par ses projections très punk dans l’âme, l’artiste se promène un peu partout sur scène, nous toise de ses grands yeux. Du eye contact de grande qualité. Sur la pièce PHONES, elle prend un casque d’écoute, répond à un (faux) appel, qui est en fait une réservation pour quatre personnes. C’est là que la partie culinaire du show commence. Deschênes prépare la table, reçoit les convives et à partir de là, tout est permis. On voit la salle se séparer en deux pour faire un long corridor où sont servies les victuailles qu’on avait vues plus tôt, puis à la fin, tout explose dans un party électro-bulles vraiment fou!
En gros, de la musique à la fois dansante et sombre. Une artiste (et ses complices) qui débordent de charisme. Une mise en scène complètement originale qui dépasse le petit spectacle de chansons, mais demeure accessible. Tout ça servi en à peine trois quarts d’heure.
Depuis, l’album tourne en boucle à la maison.
Preuve que l’appétit vient en mangeant!
Galerie photos
