J’ai dû voir Valence au moins quatre fois, cinq si on compte avec Medora au défunt Cercle. J’attendais son lancement avec impatience son lancement et je me suis vite acheté un billet pour le lancement de « La nuit s’achève » au Pantoum, mon deuxième salon. Avec mon appareil photo argentique et les paroles qui résonnent en tête, j’ai pris la direction de la salle le 10 mai dernier.
Faisant les choses autrement, c’est Martin le magicien, qui était la première partie. Oui, oui, vous avez bien lu, un spectacle de magie. Entre deux transformations de ballons en colombes et un tour de cartes géantes, la table était mise.
La salle s’est rapidement comblée et il a commencé à faire chaud. C’est avec la douce Correspondance sous somnifière que les fidèles musiciens et acolytes de Valence ont débuté le spectacle. Les lumières sont bleutées pour rappeler la nuit et Vincent Dufour nous plonge dans son univers dans Petit singe. Depuis février, les fans du groupe ont eu le temps d’apprendre les paroles et le prouvent en chantant à l’unisson Depuis Marseille en sautillant et en se bousculant. Malgré le fait que la veille, Valence avait perdu la voix, ce soir-là, il en était tout autre : plein d’intensité, un brin baveux et énergique.
Les chansons de « Pêle-mêle » (l’album précédent) se sont approfondies et ne détonnent pas des pièces du deuxième album. Sur Rosier, le public n’est pas désolé de faire résonner le refrain dans la salle de Saint-Vallier et Tôt ou tard montre le talent des musiciens de Valence derrière leurs instruments. Notamment Raphaël Laliberté-Desgagné qui est maître de la flûte, de la guitare, mais surtout de la pedal steel sur l’une de mes préférées, Onze et Emmanuelle. Juste quand j’ai repris mon souffle, je regagne de l’énergie avec la combinaison À la manière de et Sophie. Difficile de ne pas applaudir Antoine Bourque et son long solo de saxophone durant cette dernière, qui au fil des fois, se rallonge.
Vincent dédie la douce Qu’il m’a fait bon à Aubert Gendron-Marsolais, son fidèle complice à la batterie et il en profite pour lancer des roses dans la foule. Elle se fond en À l’étang des roseaux et La nuit s’achève, la pièce titre du deuxième album, qui arrive juste au bon moment, comme pour nous rappeler que nous arrivons vers la fin et qu’il faudra rallumer les lumières.
Malgré que c’était un spectacle de lancement, Vincent a fait plusieurs clins d’oeil aux fans de la première heure dans son set en revisitant Jupes aquariums et Pruneau, que la foule chante la ligne rythmique de la flûte. Animés par l’énergie du parterre, Valence et ses complices nous la redonnent et explosent sur La vie attend pas et terminent notre nuit avec America.
En parlant avec une autre spectatrice dans la file pour le vestiaire, nous avons comparé le spectacle qu’on venait de voir et le lancement au Théâtre Petit Champlain et nous sommes arrivées à la même conclusion : Ce qu’on venait de voir, c’est la meilleure des deux. Une version aboutie de sa musique, avec des mélodies qui sont toujours aussi accrocheuses et une plume qui a gagné en maturité.
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