Simon Kearney lance « l’île » à Québec et fait son ménage du printemps.

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Le 8 mai dernier, dans une ambiance intimiste au Théâtre Petit-Champlain, j’ai eu la chance d’assister au lancement du nouvel album de Simon Kearney, « L’île » . Quelques semaines avant, j’avais été très surprise lors de mes premières écoutes de cet album, au point de vérifier à quelques reprises si je ne m’étais pas trompée de liste de lecture. En effet, les sons caractéristiques du roi du Pop’n’Roll laissent place à un folk assumé aux inspirations exotiques, nous transportant de l’île d’Orléans à Montréal, en passant par Cuba.

Le spectacle a débuté par la projection de vidéos capturées par une caméra VHS. Les images et les sons nous préparaient aux voyages que nous allions expérimenter pour la prochaine heure et demie. Les chansons ont été interprétées dans le même ordre que sur l’album, nous plongeant complètement dans ce voyage, y compris avec le hit international Hôtel Ste-Anne-des-Monts. Simon et son groupe (composé ce soir-là de Dayron Luis, Gabriel Arsenault, Luke Dawson, Andy King et Mélisande Archambault) ont performé en sextuor, donnant vie à chaque morceau et leurs inspirations distinctes via des percussions latines, des échos de Félix Leclerc, des violons traditionnels, des influences de Paul Simon et des trompettes festives nous ont permis de naviguer à travers les titres de la même manière qu’ils ont été écrits et vécus.

Vers la fin, Kearney a partagé quelques appréhensions concernant son changement de style, évoquant aussi une crainte que l’album soit trop quétaine, étant donné les thèmes abordés. Cependant, je crois que ce sont précisément ces thèmes et leurs aspects quétaines qui ont rendu l’expérience aussi authentique. Cet album est un hommage à l’amour sous toutes ses formes; une sorte de kitsch réconfortant. On y retrouve une sensibilité simple dans sa complexité et une vulnérabilité assumée. D’ailleurs, le spectacle s’est clôturé sur la dernière chanson de l’album, Simple comme bonjour, entièrement instrumentale, qui nous donne l’impression d’être réveillé par l’odeur du café un matin ensoleillé (c’est d’ailleurs ma chanson de réveil matin depuis quelques jours).

Bref, « L’île » est un album aussi frais qu’un ménage du printemps, mais tsé, le genre de ménage où on regarde nos vieux artéfacts qui nous rappelle des souvenirs qui nous font beaucoup de bien. Dans ce cas de précis, Simon Kearney nous apporte dans ses voyages; ses voyages dans des îles, d’amour, de cœurs brisés, poétique, musical et plein d’espoir.

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