Un spectacle de la dernière chance : Winterglow tire sa révérence en grand

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Ce jeudi 11 janvier, je me suis rendu au Sacrement – Bistropub, bravant les restants de la tempête pour assister au dernier et le plus touchant des spectacles de Winterglow, qui paradoxalement, demeure aussi le plus énergique et festif que j’ai pu voir.

Marie Fillod (batterie) et Chanelle Tremblay (voix, claviers, chevelure, basse) toutes deux brillantes de mille feux avec leurs accoutrements à paillettes ne sont pas là que pour pleurer la fin de la formation, bien au contraire.

Le spectacle commence avec le morceau poignant Good Enough et l’émouvant Screwed Up tirés de leur EP « Apricity ». La voix imposante de Chanelle accompagnée aux chœurs par Marie ne laisse évidemment personne de marbre, quelques larmes apparaissent même à quelques reprises sur les joues de plusieurs spectateurs.

La salle est maintenant prête à revivre l’époque où le folk irlandais trônait au palmarès des cassettes dans l’autoradio de votre enfance : je parle bien évidemment de l’influence des Cranberries. Durant la nouvelle pièce You Are What You Are, Chanelle ressuscite la voix Dolores et ses paroles me donnent des frissons.

La belle énergie communicative de Chanelle fait monter la température, elle en profite pour enlever une couche de strass mais qu’à cela ne tienne : les paillettes et brillants sont là pour rester. Elle nous refait d’ailleurs le coup une autre fois dans la soirée, tel un artichaut l’effeuillage nous amène au cœur du spectacle.

Durant le titre Human Ways, on éteint les lumières et se laisse porter par les doux accords de Frank Cayer à la guitare et William Gouadon à la basse. Leur jeu est impeccable et on sent la symbiose entre eux.

S’enchaîne une reprise planante de Porcelain de Moby. Chanelle essaie des affaires et ça fonctionne! Dédoubler son timbre de voix comme le faisait Moby à l’origine est une manœuvre ambitieuse qu’elle réussit avec brio. À noter que Don’t Look Back in Anger d’Oasis aurait aussi été un bon candidat pour le cover, car si on ne regarde pas en arrière, on pense à l’avenir.

Plus tard, elle se ballade dans le public sans micro et s’essaie même à la basse pour finir avec un maudit bon jam où la complicité entre les musiciens est à son paroxysme durant I’m Too High. Voici donc une des plus belle façon de rendre un dernier hommage au nom de la formation Winterglow : plus que jamais, ce soir, l’hiver brille et pas juste grâce aux strass et paillettes.

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