Festival d’été de Québec – 13 juillet 2023

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MISE À JOUR : LA SOIRÉE SARA DUFOUR, ROBERT CHARLEBOIS ET COWBOYS FRINGANTS EST REPRISE CE LUNDI 17 JUILLET. SI VOUS AVIEZ UN LAISSEZ-PASSER POUR HIER, CONSERVEZ-LE, IL SERA ENCORE VALIDE LUNDI! ET ON Y SERA!!!

Quelle triste soirée. Si vous suiviez un peu l’actualité comme nous, vous vous doutiez bien que cette huitième journée au Festival d’été de Québec allait être difficile… un gros système météorologique fonçait droit sur la vieille capitale après avoir laissé traîner quelques tornades entre Ottawa et Mirabel.

Une fois de plus très proactive, l’organisation du FEQ a décidé de jouer de prudence très tôt et de remanier les cartes pour nous permettre de voir nos têtes d’affiche préférées. Dehors, Mon Doux Saigneur, Sara Dufour et Sara-Danielle, on se reprendra une prochaine fois!

Ça a pourtant bien parti. Charlebois d’un côté, Shaina Hayes de l’autre, sous le soleil. Mais le vent était déjà très fort, ça sentait la tempête. Et si on pensait éviter le pire, il fallait se rendre à l’évidence : un gros orage très violent allait frapper au pire moment. Très fort.

On a donc dû annoncer, dès 19 h, la fin des spectacles pour la soirée. Triste pour Elliot Maginot, qui avait invité plein de monde à se joindre à lui. Triste pour Feist et Vance Joy qui allaient offrir beaucoup de beau doux au Parc de la Francophonie.

Mais surtout, triste pour les légendaires Cowboys Fringants. On sait toustes que le chanteur Karl Tremblay est aux prises avec un cancer de la prostate et qu’il doit prendre ça plus mollo avec la chimio pis toutte. Le groupe avait d’ailleurs annulé une participation à Alma plus tôt cette semaine pour être à son meilleur devant une foule qui risquait de battre des records pour un groupe québécois. Les voir tenter de chanter une seule chanson avant de se faire couper par les messages enregistrés, c’était d’une tristesse…

On va s’en rappeler longtemps de cette soirée, et malheureusement, ça ne sera pas pour les bonnes raisons.

On a quand même eu le temps de voir deux prestations, dont une pas pire complète. On vous raconte ça ici :

Shaina Hayes

PAR JACQUES BOIVIN

Mes camarades de CKRL m’ont recommandé chaleureusement d’aller voir la prestation de la Gaspésienne d’origine Shaina Hayes. Au menu, une folk-pop tout en douceur qui allait m’enchanter pendant près d’une heure. Sacrément bien entourée (David Marchand à la guitare et à la pedal steel, qu’il manie encore comme un Dieu, Thania Iyer aux choeurs et au tout petit clavier, Étienne Dupré à la basse et Francis Ledoux au métronome… euh à la batterie), l’autrice-compositrice-interprète nous a emmenés dans l’univers de « To Coax a Waltz », son plus récent album paru l’année dernière. Avec le vent qui s’était levé, on se croyait au bord de la mer, quelque part sur la péninsule gaspésienne. Ne manquait que les mouettes et quelques vagues qui venaient s’abattre sur nos pieds. Hayes a une voix magnifique, un registre incroyable qui passe aisément de la douceur d’une Laura Marling aux vols planés d’une l i l a (question aux bookers : quand est-ce qu’on la revoit, elle? On s’ennuie!). Dans un genre où presque tout a été dit ou fait, Hayes réussit à se démarquer, à trouver des mélodies originales, à susciter de nouvelles émotions, à nous faire rêver.

Robert Charlebois

Par Gilles Deleurme

C’est fébrile que je me suis rendu sur les Plaines voir le grand Robert et sa clique. Le spectacle commence avec sa « nouvelle » chanson de circonstance On va manquer notre coup. Il nous a prévenu « il va devenir méchant », le vent souffle un peu plus fort en disant ça. À noter que le clip vidéo en arrière est très original avec des paroles qui défilent sous le rythme des animations.

Par la suite on a droit a diverses chansons comme la rigodon Dolorès, l’irrévérencieuse Entre deux joints et la très énergique et rassembleuse Les ailes d’un ange. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est en forme, le Robert, il rocke la cabane certain.
Apparait alors Louise Forestier pour ouvrir la pièce California puis Lindbergh. C’est un moment magique du spectacle qui nous font revivre les années 1960 à Québec. Les années ont passé, mais les textes et la musique sont toujours d’actualité et très poignants.

Le show s’est malheureusement terminé au bout de 35 minutes. Dame nature n’a pas voulu laisser la chance aux Cowboys Fringants.

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