Par un jeudi de mars, la fierté lorettaine Simon Kearney est venue lancer son « América » au Pantoum. Originalement prévu à la fin de l’automne dernier, le concert affichait complet depuis un certain temps, avec une foule compacte au devant de la scène.
Derrière un gigantesque drapeau américain où les fleurs de lys remplacent les étoiles, et devant des éclairages colorés, c’est la pièce titre qui a débuté notre soirée. J’avais hâte de voir comment Simon Kearney allait traduire son énergique pop’n’roll sur scène. Dès les premières notes, la musique m’a accroché l’oreille, décroché un sourire et quelques mouvements de danse bien sentis : difficile de rester immobile quand on assiste à son concert. Déjà pour cette première chanson et pour la suivante, JeanLeloup, la foule du Pantoum se fait entendre et chante les paroles.
Avec ses talentueux.euses musiciens.ennes Henri Kinkead à la basse, Jeanne Laforest aux claviers et aux choeurs et Gabriel Arseneau à la batterie, c’est un groupe complice et très bien rodé qui accompagne Kearney sur scène. Une de mes préférées, Deux pieds dans la tombe, a permis de montrer la voix de Jeanne Laforest et était un des moments forts du spectacle. Si la musique de Simon Kearney a évolué pour être ancrée dans une pop’n’roll assumée, l’artiste demeure une véritable bête de scène. L’auteur-compositeur-interprète sait prendre l’énergie de la foule pour la mettre dans sa poche avec des interventions drôles et punchés. Pour La High Class, il a accueilli le rappeur Steve Beezy qui a montré une autre facette de son univers.
Même si c’était un lancement pour « América », Kearney a pigé dans son répertoire pour jouer Mes pants et a enchainé avec Rich Bum$ et une reprise inédite d’Hotel California en français, prenant place à l’Hotel Sainte-Anne des Monts. Puis, les lumières du Pantoum se sont tamisées pour la très touchante Honnête et la très pop Ses Yeux. Tel un caméléon, le roi de la pop’n’roll est à l’aise autant pour les morceaux plus calmes que dans les morceaux plus énergiques. Son Infirmière a pris un son plus rock et lui donne l’occasion de montrer ce qu’il sait faire avec sa guitare mauve.
La soirée était déjà bien entamée, mais la piste de danse du Pantoum ne s’est pas calmée et a même fait place à un moshpit à plusieurs occasions. Le public était prêt à danser et chanter toute la nuit. Puis Simon Kearney et sa bande ont fait Maison ouverte, Pop’n’roll et Bête de scène, provenant de l’excellent « Maison ouverte ». Le temps de reprendre notre souffle, le concert s’est terminé sur Ok Bye et Câline.
Aller voir Simon Kearney et sa bande, c’est tout simplement assister à un énorme party. Il y a une énergie incomparable qui se vit seulement là et qui reste avec toi pendant quelques heures. Simon Kearney est passé à une vitesse supérieure et habite la scène sans se faire prier.
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