Caresser la bête
Frénétiquement cuivré, le dompteur de lion Éli Doyon et sa famille sortaient un «deuxième» le 14 février dernier. « Caresser la Bête » est une réalisation folk en cinq volets touchant à une panoplie de courants musicaux différents. Donc voici mes alexandrins charnels sur ma découverte du Cabaret Festif! 2019.
À l’oreille, le sextette mené par le tandem frère-soeur (Éli et Madeleine) chevauche subtilement dans des contrées trad, klezmer et gypsy.
Si jamais vous étiez en manque de brass, vous atteindrez votre quota avec cette écoute, croyez-moi. Même si les textes semblent parfois génériques, Éli Doyon et sa macédoine de cor, trombone et clarinette propulse son équipage vers une aventure quasi grandiose. Quelque chose d’un peu plus grand que nature, c’est presque le sentiment à l’audio. Parfois la cacophonie, synonyme d’une symbiose des instruments, ne laisse que très peu de place au vocal, volontairement. Tandis que sur d’autres pistes comme la « balade » Ébouriffé, les trémolos du principal décoiffé sont sous les spotlights.
Bref, le EP un sacré beau cocktail météo avec un peu de poudreuse pis un soupçon de grésil. J’attends la tempête du siècle sur un long-jeu bientôt, rien de moins!
Pour entendre ce que ça donne entre 4 murs pis un plafond, c’est un rendez-vous le 22 février au Maelstrøm Saint-Roch, royaume scandinave des jeunes cools et branchés.
On s’y donne une bine sur l’épaule ?