Juste Robert (+ Laura Babin) – Théâtre Petit-Champlain, 7 novembre 2019

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Première neige sur Québec ce matin. C’est un peu l’image que j’ai du deuxième album de Juste Robert, un peu de lumière et de douceur sur le froid de novembre.

Si son premier album est sur ma playlist d’automne (crier à tue-tête Il tombe des cordes quand t’as le cœur gros c’est libérateur, même si certains penses que j’en abuse), j’ai trouvé le deuxième un brin plus propre (avec la pochette coup de cœur) et j’avais hâte d’aller voir ce que ça donnerait en spectacle.

La scène est habitée par deux immenses boîtes lumineuses affichant des photographies de Charles Frédérick Ouellet. L’hiver en noir et blanc, magnifique proposition, fenêtre sur l’artiste. C’est beau!

Pour nous bercer, Juste Robert a entrecoupé les futurs classiques de son dernier album (par exemple, #kanyewest, Amours électroniques) avec ceux du premier (Ça soufflait, Des pissenlits de lumière) largement réarrangés pour l’occasion, avec piano et voix pour profiter pleinement de Fred « The Rock » Desroches.

Juste Robert, c’est aussi se faire raconter dans le creux de l’oreille des histoires d’amour (Mon mammifère préféré) de famille (Le Capitaine Flame, Le monstre) ou du quartier, avec de la poésie un peu rugueuse (l’accent gaspésien aide!), mais poignante, et des images pleines de couleurs.

Si il a tiré la pipe à quelques reprises à Martien Bélanger (guitare) et ses solides solo, il pouvait aussi compter sur la patience de Kenton Mail (batterie) et le groove d’Yves Marquis (basse). Quelques nouveautés se sont glissées dans l’ensemble et avec sa « meilleure amie pour la vie » Laura Babin en duo (Sous nos vieux disques) et aux cœurs, on était en famille, famille qui semble s’agrandir tranquillement, un adepte à la fois.

C’est donc un superbe spectacle bien pensé qui nous emmitoufle dans l’univers de Juste Robert avec un petit trou pour observer ce qui se passe à l’extérieur, juste à côté. Parfait pour la saison.

On est en attente de l’invitation à souper.

Laura Babin

J’avais hâte d’entendre cette artiste unique, difficile à classer, dont j’avais seulement eu un aperçu lors du lancement de Juste Robert où elle avait aussi poussé quelques notes.

C’est seule armée de sa Fender et d’une belle assurance que Laura a lentement pris possession du Petit-Champlain, à coup de riffs grunge et d’images tristes. Elle a présenté quelques pièces de son premier complet Corps coquillage, tissant sa toile pour nous emporter dans ses voyages. Un bel avant-goût de son univers, à la fois brut(e) et doux.

On a revu Laura, en formation complète, le 16 novembre dernier au Maelstrom. Devinez qui était la première partie. On vous en reparle très bientôt.

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