18h30 et déjà, il y a une file pour entrer à l’Impérial… Une file encore plus longue à mon arrivée et somme toute bien garnie de petites jeunesses qui se sont faites jolies pour aller voir leur vedette française.
Eli Rose, forte de son premier album solo, fait honneur à son hôte. L’éclairage est plutôt aveuglant, mais ce sont les paroles et la pop qui accrochent, bien plus que le visuel. Elle a la chance de se produire pour le premier spectacle de sa tournée en première partie de Jain, donc devant une salle comble et heureuse, voir même excitée. L’énergie circule de la scène à la salle. Rose se promène donc d’une extrémité à l’autre de la scène, sur un beat pop tout ce qu’il y a de planant. Très bien ficelées, des paroles de séparation et de peine d’amour comme « je n’ai aucune chance de combler la distance entre ce que tu dis et ce que tu fais », extraites de son prochain single, qui devrait sortir cette semaine, soit le 3 mai. Le rythme compense largement le sens, qui semble relayé au second plan. Elle a le vent dans les voiles et vous devriez la voir sur une scène près de chez vous bientôt. Elle sera d’ailleurs à Santa Teresa les 17 et 18 mai prochain.
Passons maintenant à notre motivation première car les gens s’excitent et demandent Jain. La foule en délire se délecte d’une ouverture sur Abu DhabiOui, appuyée par son puissant visuel lumineux et coloré sur écran géant. Les palais se succèdent derrière elle et pendant un moment, son lutrin donne l’impression d’être celui d’un prédicateur, tellement l’engouement est immense. Elle se fait un malin plaisir à nous servir sa pop électronique influencée de l’Afrique, comme des Indes. Équipée de son bracelet de commandes, elle contrôle ses séquences et l’éclairage. C’est à se demander s’il y a un support à la technique tant elle semble autonome.
Elle plaisante en nous présentant It’s gonna be allright, dont elle dit oublier fréquemment les paroles… Quelque peu reggae, cette pièce se danserait très bien en discothèque, sans pour autant me faire friser.
Son accent français lorsqu’elle chante en anglais est tout à fait charmant et fait en sorte que l’on puisse tout comprendre. De Dynabeat, accompagné de rayons lumineux comme dans une chambre forte, Zombies, qu’elle trouve relaxante à danser, Come, écrite à l’âge de seize ans et Dream, une ballade composée en voyage et qu’elle accompagne ce soir là de sa guitare, tous ses grands succès y passent. Les vidéos et compositions qui sont projetés sont tous plus beaux les uns que les autres. Je pense à celle avec des dessins à la Barbeau qui dansent et sautillent autant qu’elle. C’est pas compliqué toutes ses pièces sont des succès! Pour finir, elle enregistre une boucle avec les voix de la salle et en bonne meneuse de foule, nous fait faire quelques pitreries. Elle ne se gêne pas pour nous dire que c’est l’un de ses moments préférés. Toujours dans son costume une pièce bleu électrique, elle conclut donc avec Makeba, un incontournable. Son public applaudit longtemps, rempli de satisfaction. Les yeux des enfants sont soit clos, épuisés, soit remplis d’émerveillement et de gratitude. C’est pareil pour nous, les grands!