Phoque OFF – 18 février 2019

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Après avoir dormi à peine quelques heures, l’équipe de guerriers affectés au Phoque OFF reprend la route… d’artistes. Au menu : des conférences pertinentes, des vitrines éclatées, du folk, du rock, de la pop, tout y est. On part ça tout de suite, parce qu’on a beaucoup de choses à vous dire!

Messe basse – Retour vers le futur

(Par Gabriel Tremblay)

La table ronde « Retour Vers le futur » se veut une rétrospective de l’année 2018, les enjeux du milieu musical suite à la fermeture de salles de spectacles significatives. En compagnie de Karl-Emmanuel Picard de l’Anti et District 7, Joëlle Turcotte du Zaricot et Jon Weisz des Scènes de Musique Alternative du Québec (SMAQ), Jean-Simon Fabien anime cette discussion où plusieurs acteurs de l’industrie prennent parole. Sébastien Collin de la ligue Rock en a aussi profité pour répondre aux questions sur son système de classification des salles de spectacles. Une première Messe Basse des plus enrichissantes!

Messe basse – Prends ça cool

(Par Gabriel Tremblay)

Suite à la première Messe Basse de l’édition 2019, on marche quelques minutes pour se rendre à la Taverne japonaise, Hono Izakaya. La santé mentale, l’épuisement professionnel, la pression de production et une panoplie de branches connexes sont au coeur des discussions. Aux micros, Frannie Holder (Random Recipe/Dear Criminals), Philippe Roy professeur en travail social et notre députée de Taschereau, Catherine Dorion. À travers les succulentes bouchées offertes, les intervenants discutent notamment de leurs relations avec les problèmes de santé mentale mais aussi des outils disponibles pour les artistes et artisans de l’industrie musicale. D’une pertinence marquée, Frannie continue la promotion de Unison, un fonds canadien qui vient en aide dans toutes les sphères des besoins. Catherine parlera de son passé dans le milieu du théâtre et de la poésie en plus de dénoncer, entre autres, la normalisation de la surproduction des artistes. De son côté, Philippe apporte une vulgarisation intéressante de termes formels, lui qui est également une figure importante de la scène culturelle.

5 à 7 au Pantoum

On a envoyé Nicolas prendre des photos du gentil gentil 5 à 7 qui avait lieu au Pantoum avec Post-Script, L’Aurore et Chloé Breault. Les photos sont dans la galerie!

5 à 7 Route d’artistes – Le Fou Bar

(Par Jacques Boivin)

C’est devenu une tradition : le 5 à 7 Route d’artistes au Fou-Bar en est à sa quatrième édition et chaque fois, les délégués Rideau et les mélomanes du Phoque OFF répondent de plus en plus nombreux à l’appel. Les chanceux ont pu se gâter les oreilles avec des prestations tirant davantage vers le folk. Comme une tempête de douceur.

l i l a

On commence ça avec une jeune femme bien connue dans notre petit milieu de Québec : lila, née Marianne Poirier, est venue nous présenter ses chansons pop éthérées, accompagnée de son fidèle complice Anthony Cayouette. Ça n’a pris que quelques secondes pour qu’on se plonge dans un paysage féérique (qui doit ressembler au Groenland, mais en un peu moins froid). La salle écoute, oreilles grandes ouvertes. Le principal instrument du duo reste la voix douce et aérienne de Marianne, qui est mise en valeur par le jeu de guitare et les bidouillages d’Anthony.

Chassepareil

Oh qu’ils ont fait du chemin, ces jeunes musiciens, depuis quelques années! Le projet folk originaire du Saguenay a toujours de petits airs sortis tout droit des années 1970, mais l’ajout d’un claviériste apporte une touche de modernité à un ensemble qui gagnait à subir un léger coup de plumeau. Les mélodies sont magnifiques, les voix, douces et chaudes, c’est lent, c’est doux, y’a de la flûte pis de l’harmonica, que demander de plus, à part un nouvel album?

James Forest

On passe du folk très québécois de Chassepareil au folk introspectif du Montréalais James Forest. L’auteur-compositeur-interprète a une fichue belle voix aérienne qui, une fois accompagnée de mélodies remplies de mélancolie, nous transporte ailleurs, pas trop loin de ce Groenland imaginaire dont je parlais plus haut. Il va falloir se plonger dans la discographie de ce jeune homme, il y a de belles petites perles là-dedans!

Max Marshall

Quand on voit ce grand gaillard barbu, mais sympathique, monter sur scène, on se dit qu’on va avoir toute une leçon de folk-blues. Et croyez-moi, on en a eu toute une! Marshall joue de la guitare comme un demi-dieu tout en chantant d’une voix assurée. Le bonhomme a un bon sens de l’humour, blague entre les chansons (malgré le peu de temps qui lui a été accordé), tout pour assurer grande une présence scénique même s’il est seul devant le micro. À revoir beaucoup plus longtemps.

Vitrine Envol et Macadam – Scanner Bistro

(Par Jacques Boivin)On est passé rapidement par le Scanner pour voir la formation rock Hipshot, question de se décrasser les oreilles avant de poursuivre notre chemin. Le groupe, mené par Marie et composé de Charron, Sonny et Vince, sonne pas mal plus grunge que punk, et pour mes oreilles, c’est bien ainsi. Malgré son petit gabarit, Marie a une grosse voix parfaite pour nous brasser la cage. C’est lourd, c’est mélodieux, c’est vachement énergique, et ça se permet même de reprendre du Alanis Morrissette (en mieux!). De la bonne douleur!

Vitrine Jazz – Ste-Angèle

Frédérique s’est dirigée vers le Ste-Angèle, question d’attraper une partie de la vitrine jazz qui s’y déroule. Et elle a de belles photos!

Vitrine de fin de soirée – Le d’Auteuil

À peine sorti de l’Impérial, Nicolas s’est dirigé vers le d’Auteuil pour y voir Forest Boys, Papagroove et Ayrad. Les photos sont dans la galerie.

Vitrine de fin de soirée – Le Pantoum

(Par Jacques Boivin)

Barrdo

Barrdo, c’est le projet fort ambitieux de Pierre Alexandre, que vous connaissez peut-être mieux comme fondateur de Poulet neige (et comme membre de Fuudge). Le groupe a profité de sa vitrine pour commencer un peu plus tôt et célébrer le lancement de son nouvel album (L’éternel retour, dans vos bacs dès le 22 février – on va en reparler). On va se le dire, une prestation complète quand t’as passé la semaine à manger des bouchées, ça fait du bien. Avec Barrdo, PA s’est bien entouré, on reconnaît sur scène David Bujold (Fuudge) et Charles Blondeau (Babylones, Mauves) entre autres. Musicalement, c’est ambitieux en pas pour rire, et ça tire vraiment dans toutes les directions. On pourrait croire que c’est une mauvaise chose (ça l’est, généralement), mais ici, PA a réussi à concocter un ensemble qui se tient, malgré la liste incroyable d’influences (toutes assumées jusqu’au bout des doigts). Ouais, on y reconnaît Fuudge (normal, non?), mais ça va plus loin… et ça va de Pink Floyd à Gerry Boulet en passant par Sufjan Stevens. Cette prestation, longue et généreuse, ne m’a qu’ouvert l’appétit. On dirait bien qu’il va falloir vous parler de l’album dans les prochains jours… quand on aura enlevé le mode répétition sur Tôt ou tard. Si PA décide de tourner avec cet album (on imagine que ça va être le cas, sinon y’aurait pas eu de vitrine en marge de Rideau, hein?), allez voir Barrdo, ça vaut vraiment la peine, que ce soit en raison de la spiritualité qu’on y retouve à certains moments que de l’irrésistible envie de danser nos vies qui nous a pris à la fin de la prestation.

Élégie et Birmani ont suivi Barrdo, mais je dois vous avouer qu’avec la journée folle qu’on a eue, j’ai perdu un peu le fil. Tout ce que je sais, c’est que l’indie rock d’Élégie (ainsi que ses costumes) est toujours aussi efficace. Et que Birmani, ça rocke solide pour un trio.

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