Phoque OFF – 17 février 2019

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En marge de Rideau, il y a ce Phoque OFF qui a commencé tout petit et qui, en moins de cinq ans, est devenu un MONSTRE. Un monstre qui aime bien faire la fête et montrer à tout le monde ce qui fait vibrer la scène musicale ces jours-ci.

Oui, on va passer la semaine à courir des vitrines où des agents de spectacles vont vendre leurs shows à des diffuseurs, comme à Rideau. Mais le Phoque OFF, c’est pas juste un gros marché d’achat et de vente. C’est aussi une occasion pour tous les acteurs de l’industrie (y compris des médias comme le nôtre) de se rencontrer, d’échanger, de se donner des trucs et de se promettre de partir en tournée ensemble… éventuellement.

Pour le grand public, qui est invité à toutes ces belles soirées (en échange d’un laissez-passer qui côte moins cher qu’un show à l’Impérial), c’est l’occasion de voir plus d’une centaine de bands qui mettent toute la gomme… parce qu’ils ont quelque chose à vendre!

Au Phoque OFF, le public est important, car c’est grâce à vous que les artistes peuvent vraiment montrer à quoi ressemble leur show (avec un public en délire).

Pour cette première soirée, on a commencé ça mollo… avec un peu de Heartstreets, de Ghostly Kisses et de Floes… trois projets qu’on connaît déjà plutôt bien!

Bon, laissons la place à Gabriel :

Heartstreets

Ouvrant (gentiment) les hostilités, Emma Beko et Gab Godon alias Heartstreets foulent les planches du Pantoum. Avec leur premier long-jeu Why Make Sense fraîchement dans les bacs, elles profitent de la vitrine pour interpréter quelques nouveautés. Alliant soul pop, R&B et hip-hop, les Montréalaises ont suffisamment de matériel pour générer automatiquement ton déhanchement. Débutant avec 1Double, deuxième single du dernier opus, les invitations à prendre quelques consommations alcoolisées sont officiellement lancées. Outre les nouvelles parutions, le chaleureux tandem termine le showcase avec le titre phare de leur jeune carrière, Cruising With You. Vous risquez de les revoir bientôt dans la vieille-capitale… je dis ça, je dis rien.

Ghostly Kisses

Suite à un changement de registre assez prononcé, Margaux Sauvé et l’électro-pop astrale de Ghostly Kisses succèdent à Heartstreets. Si elle est entourée de ses fidèles compagnons Antoine Angers (guitare) et Louis-Étienne Santais (clavier), un petit nouveau, Alex Kirouac (batterie), se greffe à l’équipe. D’une douceur et d’une mélancolie qu’elle engendre avec brio, Margaux entrelace les pièces de son premier EP comme Such Word et Empty Note à celles de son dernier mini-album, The City Holds My Heart. le quatuor tire profit de cette courte perfo pour casser une nouvelle réalisation, Afterglow. Si la voix chaude et aérienne de madame Sauvé est toujours aussi juste, on ne peut en dire autant du bass drum qui, à mon pas très humble avis, sonnait beaucoup trop fort. Malgré tout, on se fait littéralement hypnotiser à la toute fin… gracieuseté de cette reprise réarrangée de Zombie des Cranberries. Vous voulez la réécouter? Elle figure justement sur l’album!

Floes

La surprise a longtemps été gardée, mais on retrouve la famille pantoumienne de Floes pour clore cette première soirée du Phoque OFF. L’ajout d’un batteur (Simon Choquette) au trip-hop éthéré du trio original (Tam, Thériault, Wagner,) est un réel plaisir auditif. Outre les derniers morceaux du EP Passionals, le nouveau quatuor renoue d’amour avec Burning Light, un de leurs premiers titres. Sur cette dernière en version progressive qui n’est pas sans rappeler du bon vieux Genesis (NDLR : période Collins), Samuel Wagner propulse sa voix poignante comme jamais! Si ce « n’est que » la troisième fois que j’assiste à une prestation de Floes, la progression du groupe est indéniablement constante. On ressent que la cohésion est de plus en plus forte entre les gars, pour le plaisir de nos yeux et oreilles.

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