14 février
17 h – Phoque OFF (Choses Sauvages, Louize, La famille Ouellette et Hubert Lenoir) – lepointdevente.com
Si le 5 à 9 de clôture de Messe Basse pouvait se présenter comme une opportunité de réseautage pour les différents acteurs de la scène alternative et indépendante, il était particulièrement attrayant en raison de sa programmation. Au menu, en plus des boissons et de la nourriture gracieusement offertes, quatre artistes prometteurs et uniques en leur genre.
Bien qu’ils nous aient habitués à leur indie-folk brumeux dans le cadre de leur projet du nom de Fire/Works, les musiciens de Louize nous ont montré qu’ils avaient plusieurs autres cordes à leur arc mercredi dernier. Avec une certaine lourdeur rock en trame de fond, leur musique avait des reflets tantôt dansants, tantôt planants. Empruntant au blues, pigeant dans la richesse de la dissonance ou colorant ses pièces d’harmonies vocales, le groupe a donné un aperçu condensé de l’univers musical qui se retrouvera sur Imitation Gold, long-jeu à paraître le 20 février prochain.
Visiblement très attendu par le public, Hubert Lenoir a ensuite fait son apparition éclair. Il était accompagné pour l’occasion de 6 autres musiciens (et pas n’importe lesquels!). Se lançant d’emblée dans une prestation dramatique digne d’une superstar, le chanteur a présenté quatre titres rafraîchissants tirés de l’album concept Darlène, qui sera lancé à Québec le 15 mars prochain. Ça n’empêchait pas les gens de connaître déjà les paroles par cœur ! En effet, véritable prophétie autoréalisatrice, le phénomène Hubert Lenoir a tout ce qu’il faut pour soulever les passions du public. À suivre.
Une chance que La famille Ouellette (deux t, deux e, comme les vrais) avait plus d’un tour dans son sac pour nous présenter la suite. Tous affublés de leur jacket blanc et de leur attitude, ils ont d’abord pitché un pot-pourri on ne peut plus inattendu réunissant les choristes et Gabrielle Destroismaisons. Ça donnait le ton pour la pop loufoque et dynamique que nous a servie le groupe en un set condensé et intense.
Les derniers mais non les moindres, les garçons de Choses Sauvages ont fait danser les plus braves avec leur groove irrésistible et singulier. Difficile à décrire, leur musique est une disco-pop funky francophone à l’image de leur nom, une chimère aux formes changeantes avec son lot de mystère. Une fois de plus j’ai été incapable de prendre des notes pour cause de fun. (Marie-Ève Fortier)
17 h – 5à7 Scène 1425/3 E/Grand Théâtre (Matt Holubowski, Milk & Bone, Zen Bamboo et Lou-Adriane Cassidy) – Grand Théâtre de Québec
On se croisera dans le détour entre bières, bonbons et popcorn! Gracieuseté 1425 et 3E, Lou-Adrianne Cassidy entame ce 5 à 7 en nous balançant quatre chansons dont sa populaire Ca va, Ca va. Probablement la plus «écoutée» du rendez-vous, l’intensité de sa performance en a résulté.
Tournure garage et juvénile alors que les gars de Zen Bamboo profitent de cette vitrine pour nous en mettre plein les oreilles. Il n’y a absolument rien de zen dans la musique des guitaristes Simon Leblanc et Léo Leblanc, du bassiste Xavier Touikan et de Charles-Antoine Olivier à la batterie. Si c’est correct a littéralement sonné comme une tonne de briques dans l’enceinte bétonnée du Grand Théâtre.
Troisième en liste, l’adorable décoiffé Matt Holubowski nous donne un avant-goût de son spectacle du vendredi. À-travers les murmures et les discussions, c’est un Ogen reconnaissant qui s’est adressé aux acteurs importants de la scène. Pour le bonheur des quelques couples présents, il joue l’enthousiaste et romantique Exhale/Inhale. The Weatherman a conclu avec panache sa courte, mais ô combien poignante prestation.
On troque le folk vagabond d’Holubowski pour l’électro-pop astral de Milk & Bone. Débutant en force avec la frissonnante Deception Bay, Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin savent définitivement comment nous combler. Par la suite, Laurence invite la foule dispersée à s’avancer vers la scène pour la douce et progressive BBLU. On est servi d’un court moment disco où Camille s’est amusée sur son drum pad pendant que Laurence joue la Pop Queen en dansant et chantant. Ma pièce chouchou de la soirée est probablement Faded qui dégringole tellement bien en live. (Gabriel Tremblay)
23 h – Phoque OFF (Lakes of Canada, Laura Lefebvre et Simon Kingsbury) – District Saint-Joseph
Lakes of Canada a lancé notre dernière fin de soirée de la semaine avec une courte, mais intense prestation. Le groupe montréalais mené par le toujours intense Jake Smith n’avait que 20 minutes pour faire bonne impression et ils ont profité de chacune d’elles. Du canadiana pur, mais qui s’est adouci depuis la parution de la version acoustique de Transgressions. Le moment fort est, bien entendu, lorsque la formation est descendue rejoindre le public pour chanter Eden a capella. Un moment qui donne des frissons!
Accompagnée pour l’occasion par Olivier Beaulieu à la batterie, Joey Proteau à la guitare, Olivier Bresse au synthétiseur et Marco Noël à la basse, Laura Lefebvre a présenté quelques-unes de ses compositions ainsi qu’une pièce signée par son guitariste. Si la douceur de sa voix et la poésie de ses textes ont déjà quelque chose de marquant en soi, on a pu constater que la musique de l’auteure-compositrice-interprète gagnait en force lorsqu’elle s’annexait au groove efficace et aux textures recherchées de ses musiciens.
Simon Kingsbury a terminé la soirée ainsi que notre parcours musical des derniers jours avec son rock francophone bien campé. On a pu apprécier quelques solos de slide guitar et des portions instrumentales à faire hocher la tête, tout particulièrement sur la pièce J’t’aime pareil. (Jacques Boivin et Marie-Ève Fortier)
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