Laura Sauvage
The Beautiful
(Simone Records)[/caption]
Quand on a annoncé la sortie de The Beautiful, on a été plusieurs à célébrer… Laura Sauvage (Vivianne Roy, des Hay Babies) est une des artistes les plus intéressantes à l’heure actuelle grâce à un rock qui tire sa source dans les années 1970 tout en sonnant actuel. Et on serait tenté de dire que le successeur d’Extraordinormal poursuit dans la même veine.
En fait, les limites de l’auteure-compositrice-interprète acadienne semblent avoir été poussées un peu plus loin. Oui, on reconnaît Sauvage assez facilement sur ses chansons qui ont pour la plupart un petit côté rock psychédélique très années 1970. Everything is In Everything (et son « les meilleures choses de la vie, ce ne sont pas les choses, c’est la vie ») est déjà très prometteuse, mais c’est avec You’re Ugly When You Cry, la deuxième pièce, qu’on prend vraiment la mesure de la créativité de la jeune femme. Tout à coup, on se retrouve quelque part en 1978 et on se dit que les Mac et autres Blondie de ce monde risquent d’avoir de la concurrence.
À peine deux tounes derrière la cravate qu’on regrette déjà de ne pas avoir d’auto. The Beautiful, c’est l’album parfait pour un petit road trip.
Alien (Anything Like It, Have You?), avec ses synthétiseurs, est le genre de morceau qu’on relance immédiatement après l’avoir terminé à quelques reprises. C’est bon, ça part lentement, c’est groovy à fond, puis les guitares prennent de plus en plus de place. Les refrains sont comme de petites poussées d’adrénaline qui nous préparent pour une finale des plus explosives.
Dit de même, ça a l’air complexe, mais maudit que c’est efficace… et accessible!
Il y a une belle dualité entre le rock fougueux de Roy (Monkeys in Space et ses guitares qui graffignent) et sa douceur (Vegas et Patio Living). Les deux se complètent à merveille et permettent à l’album de prendre de nombreux virages intéressants. Ajoutez à cela quelques commentaires sociaux (Song for D.J.T. s’adresse directement à un certain Donald Trump), et vous avez tout ce qu’il faut pour passer une demi-heure fort agréable.
Toujours bien appuyée (Dany Placard, François Lafontaine, Nicolas Beaudoin, auxquels s’ajoutent Katrine Noël et Julie Aubé, ses complices des Hay Babies, aux choeurs), Roy assure ici les commandes devant et derrière la console. Le résultat? Un son qui lui colle à la peau.
On sent qu’on va beaucoup écouter The Beautiful cet automne. Parce que l’album passe par toute la gamme des émotions. Parce que ses riffs sont accrocheurs sans tomber dans la facilité. Comment dire? Ça graffigne doucement, comme des ongles qui te marquent doucement la peau… ça fait pas trop mal sur le coup, mais la sensation peut durer un bon moment.
Comme quoi on peut prendre son pied dans la douleur!
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