la Petite Boite Noire, où je suis allé voir les Deuxluxes la semaine dernière. Et si je fais ces vingt-six pas dans la direction opposée, je me retrouve au Théâtre Granada, où je suis allé voir le plus récent spectacle de Valaire vendredi dernier. Et quel spectacle, mesdames et messieurs.
Comme la dernière fois, j’étais en compagnie de mon photographe/ami d’enfance Zachary et ce spectacle s’annonçait un petit trip de nostalgie. En effet, avec Acid Rap de Chance the Rapper, l’album Golden Bombay de Valaire (R.I.P. Misteur) fut une partie intégrante de notre soundtrack de secondaire. Une fois rendus au parterre du théâtre, nous entreprîmes l’écriture d’une liste de chansons que nous voulions absolument entendre dans la soirée :
- Monster Donte (celle qui m’a fait découvrir le groupe, lors d’une prestation incroyable dans le cadre du très regretté magazine culturel télévisé Mange Ta Ville);
- «La toune avec Béni BBQ» (suggestion de Zach) Ndl’A : la chanson en question s’intitule «Gumshoe», le titre nous avait échappé;
- Ave Mucho;
- «Une toune avec Fanny Bloom, peu importe laquelle» (elle est géniale, je m’ennuie de La Patère Rose).
Eh bien nous fûmes servis ce soir-là, car non seulement est-ce que Valaire a joué
toutes ces chansons, mais les gars (originaires de Sherbrooke, en passant) ont profité de leur retour au bercail pour en mettre plein la vue aux spectateurs, qui étaient vendus d’avance.
La première partie était assurée par Khali Abdu. Alors qu’il chantait sur des rythmes tantôt électro, tantôt tropicaux en se pavanant sur scène, son DJ restait bien effacé derrière sa console et son portable Mac. La formule était très simple et malheureusement plutôt ennuyante. Disons que l’arrivée de Valaire se faisait attendre. Khali revint sur scène plus tard dans la soirée pour accompagner le groupe avec une énergie nouvelle qui lui allait à merveille.
Par la suite, le spectacle commença et tout de suite, on eut droit à l’excellente «Mama Donte», abrégée et remixée pour l’évènement. Et ça sonnait aussi bien que
lorsque le groupe l’avait joué en version acoustique dans un barbershop, quelques années plus tôt. Décidément, les musiciens sont versatiles dans ce groupe. Pour rendre tout ça encore plus intéressant, nous apprîmes qu’un invité spécial allait chanter et jouer du trombone tout au long de la soirée : Alan Prater, véritable légende de la musique soul et l’un des secrets les mieux gardés de Montréal.
Après quelques chansons de leur plus récent album, les gars, qui étaient dotés d’un uniforme
custom-made, entamèrent une routine réglée au quart de tour. Le reste du spectacle allait être constitué de jeux de lumières époustouflants, de chorégraphies, d’invités spéciaux (allô Fanny Bloom! Allô Alan Prater!), de marionnettes géantes et même d’un immense bonhomme vert avec soufflerie qui dansait au devant de la scène. Époustouflant, ridicule, incroyable.
Quelques moments forts : toutes les notes aigues de Prater, la chanson de Fanny Bloom («November N.3»), le tshirt de Fanny Bloom («I’m the brain behind the Sherbrooke Machine»… #Sherbylove #UdeS), les quelques solos de trompette et le
medley final, qui se termina avec une reprise extrêmement funk de «Where It’s At» de Beck qui fut sauter la foule au complet. Décidément, il s’est passé beaucoup de choses durant ce spectacle. Mais comme absolument tout semblait être axé sur l’expérience du moment, je ne saurais trop vous recommander de vous procurer vos billets le plus vite possible… Je dis ça comme ça, bien entendu.
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