mosher comme s’il n’y avait pas de lendemain)… Eh oui, les Deuxluxes étaient dans la place et la magie opérait en s’il-vous-plait. Vendredi le 10 mars, ma salle de spectacle sherbrookoise fétiche recevait Anna Frances Meyer (guitare tenor, voix) et Étienne Barry (guitares, kick et snare et voix… simultanément!), un duo mieux connu sous le nom des Deuxluxes, que nous connaissons bien ici à Ecoutedonc.ca et qui sont en feu ces derniers temps. Il faut dire qu’ils ne chôment pas : après ce passage à Sherbrooke, ils s’envolaient pour le Texas! Il n’y a aucun doute à y avoir : leur son empreint de blues et de rockabilly saura assurément séduire là-bas. La soirée débuta avec le mystérieux groupe Sherbrookois Hoodooed (possiblement le deux-tiers du groupe Mojo Wizard) qui étaient eux aussi un two-man band. Le chanteur et guitariste assurait le côté mélodique (quoique très répétitif) en dansant alors le batteur, très compétent, se cachait plutôt derrière un masque de vieil homme pour assurer une rythmique endiablée et assez constante. Leur musique aux accents surf, punk et psychédéliques était efficace, quoique saugrenue. S’en suivit la performance des Deuxluxes, une performance électrisante et à leur image. Ces deux musiciens ont compris c’était quoi un bon pacing de spectacle rock. Plus ça allait, plus les rythmes se faisaient rapides, ce qui créa un momentum incroyable. Avec sa voix mi-Dolly Parton, mi-Betty Boop, Anna Frances Meyer chantait et faisait crier la foule avec une assurance bien à elle, alors qu’Étienne Barry fournissait une trame musicale minimaliste mais extrêmement dansante. Tirée de leur album Traitement Deuxluxe, la chanson «I’m In Love» continue d’être une pièce qui, en spectacle, fait brasser la cabane comme nulle autre de leur répertoire. J’ai même vu un mec faire du crowd surf pour finir par s’accrocher au plafond… bref, très rock, très amusant. Vers la fin du spectacle, Étienne nous a révélé (peut être un peu avant qu’il n’en ait la permission, selon ses dires) que le groupe reviendrait cet été pour le festival Sherblues, festival dont le nom fut bien disséqué (et ridiculisé [avec raison, dois-je avouer]) par la suite. Oh mais quelle désinvolture! On lui pardonne, et on attend impatiemment leur retour.]]>