Mon doux Saigneur [caption id="attachment_28626" align="alignright" width="300"] Mon Doux Saigneur – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Sous le soleil de la Place d’Youville, les spectateurs étaient dispersés pour accueillir la formation Mon Doux Saigneur, finaliste de la 20e édition des Francouvertes. La tête dirigeante, l’attachant Emerik St-Cyr, et ses acolytes ont toutefois réussi à rallier les troupes et à gagner les cœurs au fil des chansons. J’ai d’ailleurs remarqué que plusieurs générations dansaient, appréciant visiblement la proposition marginale des musiciens.
Le groupe a passé a travers son premier EP en offrant notamment Personne le ne sait pas et Si j’ai les yeux rouges, en plus de jouer la petite nouvelle Le Courant. Une voix qui a du vécu, une poésie crue et un phrasé qui ne sont pas sans rappeler Philippe Brach par moments. Des compositions qui témoignent de blessures, livrées avec sincérité et reçues comme une grosse dose de beauté brute. Bref, un premier passage fort convaincant dans la Capitale pour ces jeunes hommes au talent indéniable. (Marie-Thérèse Traversy)
Caroline Savoie
[caption id="attachment_28630" align="alignright" width="300"] Caroline Savoie – Photo : Jacques Boivin[/caption]Lauréate au Festival international de la chanson de Granby en 2015 et ex-participante à The Voice en France, l’acadienne a charmé bien des festivaliers avec ses compositions folk-pop (un peu country) qui déplacent de l’air. Lumineuse, souriante et volubile, l’artiste qui possède un timbre vocal chaleureux, n’a pas peur de pousser la note. Et que dire de son accent (beaucoup plus prononcé quand elle parle) qui est tout simplement savoureux.
Savoie a interprété quelques morceaux tirés de son EP Laisse-moi rêver, nous a offert Aux Alentours, le premier extrait de son album dont la sortie est prévue cet automne, et a repris Le vent nous portera de Noir Désir. Assurément une fille qui fera jaser de plus en plus ! (MTT)
Louis-Jean Cormier (PopUpFEQ)
[caption id="attachment_28645" align="alignright" width="300"] Louis-Jean Cormier – Photo : Jacques Boivin[/caption]Vers les dix-neuf heures, c’était noir de monde au coin d’Honoré-Mercier et de Saint-Joachim. Plusieurs dizaines de privilégiés avaient déchiffré les indices et s’étaient rassemblés pour assister à une petite messe musicale impromptue avec le maître des «Grandes Artères». Après avoir joué pour quelques chanceux lors d’un trajet d’autobus, Louis-Jean, son complice Simon Pedneault et leurs guitares sont descendus à l’arrêt pour faire vivre un avant-goût acoustique du spectacle orchestral de ce soir au Parc de la Francophonie.
Debout sur un banc de parc aux abords de la route, au milieu des enfants et des passants, ils ont joyeusement pigé dans les deux albums solo, débutant par L’ascenseur puis, Si tu reviens et J’haïs les happy ends. «C’est quoi nos hits déjà ?», a lancé l’artiste avec humour avant d’entamer la demande spéciale, Complots d’enfants de Félix Leclerc, et Bull’s eye. Le public s’est ensuite transformé en choriste sur Tout le monde en même temps, hymne rassembleur par excellence. C’est dans ces petits-grands moments que le festival révèle toute sa magie.
Qui sera le prochain à nous offrir un concert intime mémorable? Les paris sont ouverts! (MTT)
Pépé et Mononc’ Serge
[caption id="attachment_28688" align="alignright" width="300"] Pépé et Mononc Serge – Photo : Jacques Boivin[/caption]C’était devant un Impérial Bell complet que Pépé et sa guitare et Mononc Serge ont fait danser et chanter la foule énergique rassemblée devant eux. Accompagnés de leurs contrebasse et guitare respectives, Mononc’ et Pépé montraient une belle chimie et une grande complicité sur scène. Les chansons plus grivoises ou engagées (Chanteur engagé, Joël Legendre ou Cerveza) rencontraient les classiques (Les patates, Fakek’ choz, Hostie de bonne smoke) des deux artistes pour le bonheur des festivaliers en liesse.
Après un court entracte et le temps de trois chansons, Mononc Serge se retrouve seul sur scène, car Pépé était parti chercher de la bière au dépanneur. Une fois revenu, le party a pu continuer. Les deux auteurs-compositeurs ont su mettre en valeur leurs « mauvaises tounes » de leur répertoire. Un super spectacle pour faire découvrir l’un ou l’autre des deux artistes. (Marie-Eve Duchesne)