Magasin Général Lebrun où la superbe salle de spectacle baptisée L’Grenier accueillait le groupe Coco Mélies le 5 Mars dernier. J’ai eu l’opportunité de discuter avec Francesca Como et David Méliès à la suite de leur test de sons, qui annonçait un spectacle intime et unplugged. «On est fou comme ça! C’est l’fun, parce que tout paraît, rien n’est caché. Mais c’est ça qu’on aime, le côté vulnérable ». En effet, ils ont avec eux seulement leurs guitares acoustiques et un micro sur pied qui captent leurs deux voix. Ce type de spectacle était tout à fait adapté à la salle dans laquelle ils se trouvaient. « On a bien hâte à ce soir, c’est le genre de place que tu entres et que tu le sais que tu es bien ». Avant de commencer le spectacle, le propriétaire, Richard Vienneau, a demandé au public s’il connaissait Coco Méliès. Très peu de mains se sont levées, ce que le groupe a accueilli comme une bonne nouvelle. « Peu importe ce qu’on va jouer c’est nouveau pour vous » disait Francesca. C’est à ce moment que la magie du groupe a commencé à opérer. La foule, très attentive et silencieuse, avait hâte de découvrir chacune des pièces de Coco Méliès. Ils enchaînaient avec assurance les chansons, malgré le fait qu’ils n’avaient aucun « setlist ». Ce qui est impressionnant, c’est de voir l’écoute qu’il y a entre eux. Ils se parlent avec les yeux lorsqu’ils chantent et ont une chimie incroyable. Après une courte pause, ils sont revenus encore plus en feu qu’en première partie. Il régnait dans la salle une complicité avec le public, qui rendait la soirée exceptionnelle. Ça donnait l’impression d’une première rencontre où on a le sentiment d’avoir connu la personne depuis toujours. À quelques reprises, ils ont dit des choses tels que : « Habituellement, on est sérieux », probablement pour signifier la singularité de cette soirée. Depuis la sortie de leur album Lighthouse, réalisé par Robbie Kuster (Patrick Watson) et sorti en 2014, ils accumulent les spectacles un peu partout au Québec. Voguant entre le folk, l’indie et le pop, le style de Coco Méliès est avant tout un mélange des voix de Francesca et David et de leur passion pour la musique. Ils ne s’identifient pas à un style précis. L’été dernier, ils ont sortis l’excellente Paper Plane qui ne se retrouve sur aucun album, un mélange d’où ils étaient et où ils s’en vont, disait David. « C’est plus pop, plus sucré comme chanson. La musique est plus joyeuse, mais le texte ne l’est pas du tout. On s’est fait plaisir, mais ça ne pourrait pas se retrouver sur l’un de nos albums ». C’est notamment leur piste la plus écoutée sur Itunes. En décembre, ils ont été faire une série de spectacles en France « En 18 jours nous avons fait 16 spectacles. C’était intense. On y retourne en mai pour 1 mois et demi aussi intense », racontaient-ils. En plus de la visite en Europe, le groupe est présentement en écriture pour un nouvel album. Ils voient grand encore une fois et y vont de collaborations audacieuses, mais ils n’ont pas voulu m’en dire plus. « On est pas gêné de dire qu’on est ambitieux, mais on est lucide. On travaille et on ne brûle pas les étapes. Au final, on vise le plus de monde possible ». En terminant, je leur ai demandé s’il y avait des artistes avec qui ils aimeraient collaborer pour divers projets. « Daniel Bélanger, ça certain que ça serait l’fun. Ça pourrait aussi être génial avec Matt Holubowski (qui sera au Magasin Général le 15 et 16 avril prochain) avec qui on a joué dernièrement et qui est devenu un ami. Prochainement, Coco Méliès sera à Chicoutimi, Montréal et à la Chasse-Galerie Lavaltrie avant de s’envoler pour la France. C’est certainement un spectacle à ne pas manquer. Crédit photo : Adrien Le Toux [gallery type="rectangular" ids="22435,22436,22437"]]]>