[ENTREVUE] Dany Placard, porte-parole du Cabaret Festif

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Dany Placard – Photo : Marie-Laure Tremblay[/caption]

Le Cabaret Festif de la relève est présentement à la recherche d’auteurs-compositeurs-interprètes qui souhaitent tenter leur chance de se faire connaître du public. Cette année, c’est Dany Placard qui agit à titre de porte-parole. Je l’ai rejoint au téléphone pour parler de son implication au sein du Cabaret Festif, de sa carrière de musicien et de réalisateur, de ses collaborations à venir et de musique.

Le Cabaret Festif

Normalement, Dany Placard ne s’associe pas aux concours musicaux. Il avoue faire exception pour le Cabaret Festif parce qu’il adore la gang qui y travaille. Selon lui, ce sont des gens qui font tout pour la musique et qui le font pour les bonnes raisons. Il croit également que le concours se distingue des autres :  «Ce n’est pas un concours de chanteurs – et ce que je dis n’est pas péjoratif. Je veux juste dire que ce n’est pas du prémâché. Le Cabaret Festif est vraiment ouvert à tous les styles. Tu peux être un band très rock, ou un peu plus bluesy, ou vocal. C’est un concours qui existe pour les bonnes raisons; pour la visibilité et surtout pour la musique. » Ceux qui sont intéressés à tenter leur chance ont jusqu’au 16 décembre pour s’inscrire sur le site de l’événement.

[caption id="attachment_8995" align="aligncenter" width="300"]Dany Placard au Festivoix 2015. Crédit Photo : Jacques Boivn Dany Placard au Festivoix 2015.
Crédit Photo : Jacques Boivn[/caption]
Le musicien

Visiblement mélomane, Placard a fait ses études universitaires en chant classique, ce qui contraste avec son style musical actuel. Qu’est-ce qui explique le virage vers le folk-rock? « C’est le country qui a fait décoller tout ça. », raconte Placard. « C’était vraiment présent chez nous. Je me rappelle qu’il y avait du Elvis, du Willie Lamothe et du B.B. King dans la maison. Ça s’est fait de fil en aiguille, un peu tout seul. Le folk est venu et la distorsion, ben, on aime ben ça. » Par ailleurs, Placard applique régulièrement les notions de sa formation classique dans son travail, notamment dans les arrangements et dans sa façon de chanter: « C’est quand même tough de faire trois ou quatre shows en ligne. Je me sers de ma voix de la manière que mes profs me l’ont apprise, pis que moi j’ai appris à la travailler. » La théorie musicale est également fondamentale pour l’artiste car selon lui, la musique est un langage qui permet de communiquer entre musiciens: « C’est un langage. Comme un langage scientifique. Les scientifiques se parlent entre eux avec des lettres pis des chiffres. Ben nous autres, on se parle avec des notes de musique. » Quant au langage de Dany Placard, il est franc et va droit au but, comme ses textes.  «J’ai travaillé mon champs lexical, je me suis forcé aussi pour le garder et rester intègre dans la façon de le faire. Je me suis bien rendu compte que je ne pouvais pas chanter avec l’accent de Brel ou de Brassens. Ça s’est fait tout seul.», dit-il. Placard admet cependant que la trail était déjà battue grâce aux artistes comme Plume, Desjardins et Charlebois, qui l’ont influencé de manière notable.

Le réalisateur

En période d’écriture, Placard continue toutefois à réaliser des albums. Il prépare présentement un disque avec David Couture, le batteur de Philippe Brach, et plusieurs collaborations sont prévues en 2016. Il travaillera notamment avec Raton Lover, les Chercheurs d’Or, The Great Novel et Laura Sauvage (Viviane Roy des Hay Babies). Appréciant beaucoup son rôle de réalisateur, Placard avoue qu’il aime particulièrement le fait qu’un artiste ou qu’un band lui accorde sa confiance : « C’est comme si l’artiste mettait ses tripes sur la table pis qu’il te racontait sa vie. Qu’il te disait « tiens, fais ce que tu veux avec ce que j’ai écrit pour que le résultat soit le meilleur possible ». » Quant à la sélection des artistes avec qui il travaille, Placard affirme que « ça se fait tout seul. Ça m’est arrivé quelques fois de me faire proposer des projets, mais je ne sentais pas que j’étais la meilleure personne pour la job. Mais la plupart du temps, les gens m’approchent pour le son que j’ai, pour mon franc parler, pour le côté sale mais honnête. Ils viennent me chercher pour ces raisons, et ça se fait tout seul. »

Question de musique
Petit questionnaire musical pour satisfaire les curieux. Qu’est-ce que tu écoutes dans ton char? DP: « Dans mon char? En fait, j’ai une vieille Honda Civique, faque j’ai juste un lecteur CD. Comme j’achète plus de vinyles, je me ramasse tout le temps avec des CDs qu’on m’a donné ou que j’ai ramassé quelque part. Ah! Mais ces temps-ci j’écoute du Tom Waits. » V: « Cool! Lequel? » DP: « Il y a deux jours, j’écoutais Mule Variations. C’est l’album le plus pop de Tom Waits, mais c’est un des meilleurs d’après moi. » Quels sont tes albums classiques? DP: « Led Zeppelin I-II-III. Ça revient tout le temps l’été, souvent dans l’truck. Il y a aussi Cosmic Factory de CCR. Dans le québécois, il y a Boom Boom de Desjardins qui fait partie de mes classiques. » Qu’est-ce qui te motive à acheter surtout des vinyles? DP: « Ça m’emmène à écouter des trucs que je n’écoutais plus vraiment. J’aime les vinyles pour le son et le geste aussi. Le fait de tourner ton vinyle de bord représente beaucoup pour moi. C’est une bonne façon d’écouter la musique selon moi. C’est la vraie patente! » Quel est le dernier album que tu as acheté? DP: « J’ai acheté le premier album des Black Keys (The Big Come Up) »  
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