Emilie & Ogden – Photo : Jacques Boivin[/caption] Le Festivoix de Trois-Rivières vient de se terminer et franchement, on est un peu tristes. On l’a bien aimée, notre première expérience à ce festival qui a une envergure certaine tout en gardant une dimension humaine qui a un peu manqué aux grands festivals ces dernières années. On vous en reparle en fin d’article. Tout d’abord, parlons de cette dernière soirée féérique composée d’Emilie & Ogden, The Franklin Electric et Patrick Watson. Je vous avoue que j’avais d’énormes attentes par rapport au spectacle de Watson : premièrement, j’avais bien aimé le spectacle de rodage qu’il avait donné à l’Anglicane en avril dernier. Deuxièmement, l’aménagement de la grande scène Loto-Québec du Festivoix permet d’accueillir une foule tout en gardant cette impression d’intimité, un lieu propice à la communion où Watson excelle. La première à se présenter, Emilie Kahn, l’Emilie d’Emilie & Ogden, s’installe à la harpe. Elle est accompagnée de ses musiciens, avec qui elle impressionnera pendant une belle demi-heure les curieux qui sont arrivés les premiers. Kahn fait partie de nos artistes à surveiller et on a un peu compris pourquoi dimanche soir. Son folk traditionnel pimenté de sonorités modernes, son jeu de harpe, ses mélodies, son regard fichtrement espiègle lorsqu’elle joue de son instrument… Emilie & Ogden a su attirer notre attention! Les gars de The Franklin Electric ont suivi peu de temps après. Le groupe était allé au Festivoix l’an dernier et ce deuxième passage en deux ans était visiblement attendu. Du moins, c’est ce que l’accueil réservé par le public laisse croire. Les membres du groupe montréalais ont offert les pièces de leur excellent (et atmosphérique) This is How I Let You Down, un album que de nombreux fans semblaient connaître par coeur. Jon Matte passait allègrement des claviers à la voix en passant par la trompette et ses musiciens l’appuyaient dans le voyage proposé par le groupe. On a hâte de les revoir plus tard cet été. [caption id="attachment_9060" align="alignright" width="300"] Patrick Watson – Photo : Marion Desjardins[/caption] Enfin, la vedette de la soirée, qui allait permettre au Festivoix de se terminer dans la même magie que nous avons vécue tous les soirs où nous étions là : Patrick Watson. Avec François Lafontaine aux claviers et le trio d’enfer aux choeurs (Erika Angell – Thus Owls, Marie-Pierre Arthur et Lisa Iwanycki Moore – Blood and Glass), ainsi que Joe Grass aux guitares, Robbie Kuster à la batterie et Mishka Stein à la basse, Watson s’est surtout concentré sur les chansons de son plus récent album, Love Songs for Robots. Comme sur l’album, la présence des synthés de Lafontaine se fait sentir (la Frank Touch, qu’on dit!) en spectacle. Toutefois, comme nous avons pu le voir lors de son passage à l’Anglicane ce printemps, ce genre de musique est bien plus inspirante sur scène que dans notre téléphone. Il y a bien eu quelques chansons plus anciennes (dont Adventures in Your Own Backyard), mais ce n’est pas grave, des pièces comme Grace vont elles aussi devenir de grands classiques. Comme nous le disions plus haut, la configuration de la scène Loto-Québec du Festivoix était parfaite pour créer cette communion qui se crée souvent pendant un spectacle de Watson, qui était visiblement dans son élément. Est-ce qu’il en sera de même au Festival d’été dans un peu plus d’une semaine? Seul l’avenir nous le dira.