Le petit Impérial s’était transformé en gazebo vendredi soir dernier et de nombreux fans de l’auteur-compositeur-interprète acadien Joseph Edgar s’y sont donné rendez-vous. En fait, la petite salle était remplie à craquer de fans et de nombreux curieux venus voir ce que l’artiste avait dans le ventre. Joseph était visiblement heureux de l’accueil réservé. « Je vous aime déjà! », lance-t-il avant de se lancer. Flanqué à sa gauche d’Alexandre Pépin (qui volera le show à quelques occasions au cours de la soirée), Joseph interprète ses chansons les plus folk pour commencer, dont Alors voilà et ses riches paroles qui suffisent pour faire défiler plein d’images dans nos têtes (vous voyez, quand on a de bons textes, y’a pas d’effets spéciaux qui peuvent s’approcher de notre imagination!). Joseph nous avait promis une première partie « chansonnier » et il a livré la marchandise, prenant le temps de bien établir le contact avec un public séduit d’avance. Sa présentation de la pièce Épouvantail (qu’on retrouve sur son premier album solo… avec une Marie-Jo Thério aux choeurs) en a fait rire plus d’un. Tant qu’à faire dans le folk, pourquoi pas emprunter une chanson à un des plus grands? Merci Joseph pour cette interprétation de State Trooper de Bruce Springsteen. Reprendre le Boss peut être une entreprise risquée, mais quand on a une vingtaine d’années de métier derrière la cravate, on relève le défi avec brio. Un peu plus tard, Alex Pépin s’installe à la batterie et impressionne tout le monde en s’occupant seul des composantes basse-drum. Oui, on a déjà vu des gens jouer de la guitare et de la batterie en même temps. Mais deux instruments rythmiques qui ne se suivent pas toujours parfaitement? Ma collègue du daily-rock.ca (qu’on salue) lance qu’elle aimerait bien voir comment le cerveau de Pépin est divisé. J’acquiesce. Au milieu du spectacle, Joseph Edgar lance Espionne russe sous les applaudissements nourris des spectateurs. Mon réflexe? Regarder l’heure. Voyons, il est de bonne heure pour le rappel! 😉 C’est que comme promis, notre ami Joseph nous a concocté un deuxième segment beaucoup plus rock! Ceux qui n’avaient pas encore Gazebo s’échangent des regards surpris en entendant Dur à comprendre. Ben oui, c’est lui, ça! Vous voyez, vous le connaissiez mieux que vous le pensiez! Joseph bondit d’un côté à l’autre de la scène, les spectateurs tapent des mains, y’a 3-4 filles à l’arrière qui monopolisent le peu d’espace qui reste pour se faire un plancher de danse. Le party est vraiment pogné! Malheureusement, toute bonne chose a une fin. Pour Joseph Edgar, ça veut dire une autre belle reprise en rappel. Un Walk on the Wild Side qui a fait sortir les briquets. Toute la première rangée bras dessus, bras dessous, qui fait des dou dou dou dou dou dou à l’unisson. C’était beau. Oui, Québec a un petit wild side qu’on sort de temps en temps. Je pense que Joseph Edgar n’attendra pas aussi longtemps avant de revenir nous dire bonjour. T’es le bienvenu quand tu veux, Joseph!